Livres

Marguerite raconte son enfance difficile dans un livre autobiographique, «Vivre pour le meilleur»

Par Karim BOUAKLINE-VENEGAS AL GHARNATI

Publié le 31 Août 2023 à 07h00

Marguerite raconte son enfance difficile dans un livre autobiographique, «Vivre pour le meilleur»

Fille de la campagne née après-guerre, Marguerite, à travers ce premier livre, souhaite surtout montrer que même si on a eu une enfance difficile, on peut s'en sortir grâce au pardon et à la résilience. Plus de détails avec Info Chalon.

Marguerite, un nom d'emprunt.

Le titre, une référence à une chanson de Johnny Hallyday.

Cette habitante du sud de Chalon-sur-Saône avait «envie de raconter (son) enfance et (son adolescence) dans le Louhannais qui n'ont pas été simples, avec ses souvenirs de joie, de peine, de pauvreté, d'humiliation, de frustration et de colère. Pour laisser une trace, pour (sa) famille», explique-t-elle. 

L'écriture est simple, le style fluide.

Initialement écrit pour ses trois frères, renommés dans ce livre autobiographique Paul, Lucien et Henri) et sa sœur comme une catharsis, un besoin de se livrer, «d'aborder ce qui n'a jamais pu être dit».

Du haut de ses 76 ans, dont une quarantaine passée dans son quartier, Marguerite tenait mordicus à coucher sur les mots tout ce qu'ellle avait sur le cœur, comme un besoin irrépressible d'en finir avec un passé lourd, de sa naissance dans la France d'après-guerre à son mariage en 1965 avec Marcel.

Un passé fait de secrets, de colères trop longtemps réprimées et de non-dits.

À travers ce récit, elle souhaitait également (dé)montrer que même si on a eu une enfance difficile, on peut trouver la paix intérieure et la joie de vivre «grâce pardon et à la résilience».

«Grandir dans une famille d'introvertis, où on fait si peu de cas de l'amour, c'est pas facile ! Surtout quand on a longtemps été la seule fille [Ndlr : sa petite soeur, la benjamine, naîtra 3 ans plus tard], qu'on a une petite santé, qu'on se casse régulièrement un membre», poursuit Marguerite.

Une enfance brisée où elle a longtemps été la remplaçante de la mère, souvent malade.

Un passé douloureux qu'elle écrit avec ses mots. Des mots qui vont à l'essentiel. 

... avec l'évocation de l'inceste, un terrible secret (trop longtemps) enfoui depuis un demi-siècle : le jour où son oncle et parrain commet l'indicible alors qu'elle avait 11 ans.

Bien entendu, personne ne va la croire.

Pire, elle sera qualifiée de «briseuse de couple» et d'être une petite «allumeuse».

Édité à 200 exemplaires, c'est une petite partie d'une vie de misère, formatrice pour l'auteur qui «en a bavé» qui finira par débouché sur une note d'espoir, avec cette volonté de pardonner pour enfin «vivre le meilleur».

Marguerite, Vivre pour le meilleur, autopublication, juin 2023, 335 pages, 13,59 euros. 

En vente à la librarie La Mandragore, la pharmacie Dumaine et au Forum, à Louhans.

 

Karim Bouakline-Venegas Al Gharnati