Opinion de gauche

"Ce n’est pas d’un plan de relance que nous avons besoin, mais d’un plan de rupture" pour les retraités CGT du Chalonnais

Communiqué de presse du syndicat des retraités CGT du Chalonnais

 

Quoi de neuf en cette rentrée ?

 

 

Année 2020 exceptionnelle suite à la pandémie, vacances et rentrée exceptionnelles. Nous avons tous en mémoire le début d’année 2020 marqué la très forte mobilisation pour défendre notre système de retraite Nous n’avons pas oublié non plus les multiples réformes et mesures prises par le gouvernement Philippe contre les salariés, les familles, les retraités et les chômeurs avec le réforme sur l’assurance chômage.

 

Si la pandémie dû au Covid 19 a bousculé nos habitudes, a mis des milliers de personnes face à la maladie et des millions de français dans un confinement imposé, elle a aussi et surtout mis en lumière les conséquences de la casse de nos services publics, notamment hospitalier, des défaillances de celui-ci ainsi que la prise en charge des personnes âgées par les hepad ou les services à domicile.

 

La période estivale terminée, nous voilà replongé dans la réalité du quotidien tant sur le plan social ou économique que sur la pandémie. En effet, les chaleurs de l’été n’ont pas eu raison de ce virus dont les conséquences sont énormes. Que sera demain, à quoi ressemblera-t-il ? Nul ne le sait à ce jour, mais tout le monde est inquiet et craint le pire pour les semaines et mois à venir.

 

Le constat que nous pouvons faire en cette rentrée est que la période de vacances n’a pas conduit à un relâchement des luttes sur tout le pays et la reprise de l’activité s’annonce déjà chaude sur le plan social dans beaucoup d’entreprises, mais pas seulement.

 

Une des premières revendications concernant toute la population, tous les salariés, les élèves et étudiants etc....et qui prends de l’ampleur est  la gratuité des masques pour se protéger.

 

La seconde fronde contre le gouvernement, de plus en plus palpable, reste bien évidemment le fait que les français n’ont pas à payer les conséquences de la crise actuelle.

 

Les plans de casse d’entreprises, de suppressions d’emploi dont le motif avancé, mais beaucoup trop mis en avant pour les justifier, est bien évidemment le Covid 19, utilisé par le grand patronat pour ses sales besognes avec pour seul objectif de préserver voire d’augmenter les dividendes déjà trop indécentes des actionnaires. Des milliers d’emplois seront supprimés d’ici fin 2020, y compris dans les entreprises aux carnets de commande pleins et avec une situation financière saine, toujours au motif du Covid 19.

 

Le grand patronat utilise toutes les ficelles à sa disposition, grâce aux ordonnances Macron, pour pousser plus loin le recul de société et la suppression des conquis sociaux pourtant si chèrement gagnés par les luttes. Aidé et encouragé en cela par le gouvernement Castex (qui n’a rien à envier à Philippe) et Macron dont les décisions et plan de « relance » n’ont qu’un seul  objectif : multiplier les aides en sa direction. Depuis mars de cette année, des dizaines de milliards vont dans les poches des grands groupes et de leurs actionnaires, y compris au détriment des PME et PMI, sans contrôle de l’utilisation de l’argent public, sans contrepartie, ni résultats concrets en matière d’emploi, d’investissements ou d’augmentation de salaire, voire en ignorant la fraude fiscale et évasion fiscale.

 

A cela s’ajoute la volonté gouvernementale de poursuivre la casse des services publics, de remettre en « négociation » l’assurance chômage et le régime des retraites.

L’heure est à la lutte, les mesures sanitaires imposées, notamment le port du masque, ne supprime en rien la colère qui gronde, la protestation et la mobilisation contre cette politique antisociale et d’austérité dévastatrice, bien au contraire.

 

Comme l’a exprimé P. Martinez et la CGT, ce n’est pas d’un plan de relance (une nouvelle fois en faveur des actionnaires) que nous avons besoin, mais d’un plan de rupture.L’après ne doit pas ressembler à l’avant.

Relevons la tête, ensemble nous pouvons imposer une autre politique plus sociale, plus humaine. Seul un mouvement social d’ampleur avec grève et occupations d’usines est susceptible de porter ses fruits et d’obtenir, enfin de vraies avancées sociales financées par le patronat et non par le gouvernement via nos impôts.

 

L’histoire sociale en France l’a démontrée et en atteste.