Opinion

Un octogénaire chalonnais pique un coup de sang contre un bureau de poste de Chalon sur Saône

Un octogénaire chalonnais pique un coup de sang contre un bureau de poste de Chalon sur Saône

Agé de 87 ans et sous assistance respiratoire, Jean-Claude Mallard a décidé de prendre sa plume et d'expliquer publiquement son amertume.

Monsieur le receveur,

Je vais vous faire part de certains aspects concernant de la gestion de Banque Postale et La Poste, bureau République où les processus imposés pour le traitement des clients ne sont pas de nature à les fidéliser.

– Victime d’une opacité très embrouillée

J’ai, le 6 août 2020, été victime d’un vol à la fois de tous mes papiers d’identité, carte bancaire et carnet de chèques. Je m’en suis rendu compte entre 17 et 18 heures le soir même. J’ai fait opposition téléphonique immédiatement et me suis rendu à votre agence le lendemain matin. J’ai été reçu par Madame V qui a confirmé ces oppositions et j’ai demandé le transfert de mes avoirs sur un livret A et un livret « développement durable » par mesure de sécurité. Tout a été réalisé avec le parfait appui et les conseils de Madame V

J’ai déposé une pré-plainte par internet le 7 août au soir, comme me l’ont conseillé les agents du Commissariat de police. Quelques jours plus tard, j’ai reçu un courrier manifestement automatique et antidaté du 6 août, émanant de la Banque Postale. Votre centre financier me précisait que mon opposition serait annulée à défaut de mon autorisation écrite et ce avant le 18 aôut 2020. Ayant fait déjà deux fois le nécessaire (opposition téléphonique plus une intervention auprès de Mme. V) j’étais dans le flou le plus complet. Je me suis rendu à la votre agence et une personne fort aimable s’est occupée du dossier et m’a indiqué que j’allais recevoir une nouvelle carte bancaire et qu’en attendant je pouvais avec une carte provisoire faire un retrait (tout mon argent liquide avait été dérobé : 200 € en billets de 20 € dans la pochette du carnet de chèques et environ 26 euros dans mon porte-monnaie).

Le Commissariat de police m’a remis le 14 aôut une pièce destinée vos services, je l’ai déposée le 17 aôut à l’ouverture de vos bureaux. Une personne m’a demandé le pourquoi de ma visite, elle a disparu avec les papiers que je lui avais remis, elle est revenue en me demandant une signature et en me précisant qu’il n’y avait plus de problèmes.

C’était vraiment méconnaître vos processus administratifs qui ne sont pas à la portée de l’individu moyen. En effet, je réceptionne un courrier non daté avec une nouvelle carte Visa, je fais un retrait à votre agence à réception de mon code et tout se passe bien. Quelques jours plus tard, même courrier non daté avec une seconde carte Visa utilisant le même code. Je vais à la rencontre de vos services et l’on me dit qu’il faut détruire la première carte, elle sera découpée sur place.

Le 26 août je fais un achat par internet, mon paiement avec ma carte visa est refusé. Le 27 août je vais à votre agence et m’explique. On m’informe qu’il fallait, au préalable, faire un retrait pour valider la carte, ce qui avait été fait pour la première et puisque le code était inchangé j’en avais déduit que la seconde était forcément valide. La logique élémentaire n’a donc pas cours à la banque postale, il faut probablement un QI qui est hors de ma portée pour tenter d’assimiler vos processus.

Tout ceci est évidemment très désagréable mais il y a beaucoup plus grave puisque La Poste met parfois en danger la santé de ses clients.

– Une négligence coupable

Pendant le mois d’août 2020, le receveur des postes de l’agence république de Chalon-sur-Saône n’a pas été capable de fournir un accès aux guichets aux personnes âgées et handicapées. C’est parfaitement inadmissible de la part d’un service qui se dit public et qui se soustrait aux obligations légales en fermant l’accès aux personnes à mobilité réduite.

Je suis un vieil homme dans sa 87e année, pensionnaire à la résidence autonomie l’Esquilin, rue Colette à Chalon et sous assistance respiratoire. Je me déplace avec un déambulateur à roues avec une autonomie de 1h.30 à 1h.45 en oxygène.
Pour l’affaire évoquée précédemment je me suis rendu six fois à votre agence, ce qui n’était pas évident :

– 5 fois des personnes m’ont porté pour franchir escaliers et portail (distanciation Covid 19 ?) ;
– 1 fois, je suis sorti par mes propres moyens (Mme. Le Berre m’avait guidé jusqu’à la porte d’entée du personnel) ;
– 4 fois j’ai été porté pour sortir (distanciation Covid 19 ?) ;
– 1 fois les transactions se sont passées sur « l’espace confidentiel » de la place de l’Obélisque au sein de la file d’attente.

En définitive le personnel s’est courageusement adapté pendant que les cadres responsables faisaient preuve d’une inertie durable et coupable sans trop se préoccuper des consignes gouvernementales relatives au Covid 19 vis à vis des vieux.

– Un service de distribution du courrier parfois lamentable

Voici encore une preuve de l’inefficacité et du manque de sérieux de vos services postaux.

Étant hospitalisé à Hauteville (Ain) en janvier 2020, j’adresse le 14 du même mois, à la demande de la responsable de la résidence Esquilin 5 rue Colette à Chalon, un chèque d’un montant de 502,12 €. Quelques jours après cette responsable  me téléphone en me disant ne pas avoir reçu mon chèque. À mon retour d’hospitalisation en février le chèque n’était toujours pas arrivé. Je décide alors de faire opposition (Chèque N° 9.... en date du 14/01/2020) considérant qu’il avait disparu.

Le 17 juin 2020, L’Hôpital du Pontet à Hauteville m’adresse une enveloppe contenant mon chèque. Enveloppe qui portait la mention « retour à l’expéditeur » précisant que « La Poste avait tout mis en œuvre pour distribuer le pli et que le destinataire était inconnu à l’adresse indiquée ». Or à la résidence l’Esquilin, il y a une cinquantaine de boites à lettres dont l’une de plus fort calibre est affectée à la responsable en l’occurence Mme. C.

Le chèque dans l’enveloppe s’est promené ou a été oublié pendant 4 à 5 mois par les soins des services postaux : bravo pour la performance et l’immonde baratin justificatif qui n’est, dans ce cas, que tromperie dénuée de tout fondement (baratin qui n’est qu’une couverture faisant appel au fameux et courageux effet parapluie).

En conclusion je tiens à votre disposition tous les justificatifs et souhaite que le « responsable » de ces manquements, soit sanctionné par une commission disciplinaires et par la justice pour tromperie, mise en danger de personnes à mobilité réduite et non respect de la réglementation concernant les accès à un établissement public.

Je vous adresse Monsieur le receveur mes salutations particulièrement choisies.

J-C Mallard