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CONFLU’ART 2018 - Découvrez le monde fabuleux d’Ann Jarrossay

CONFLU’ART 2018 - Découvrez le monde fabuleux d’Ann Jarrossay

Conflu’art 2018, c’est parti. Parmi les premiers artistes qu’info-chalon.com a pu rencontrer, il en est une dont le monde mérite assurément d’être connu. Focus, donc, sur Ann Jarrossay.

Graphiste de formation, Ann Jarrossay a décroché il y a peu une licence en arts plastiques, délivrée par la Sorbonne. Un diplôme qu’elle a préparé par correspondance, avec le concours du Centre National d’Enseignement à Distance (CNED). Elle n’a toutefois pas attendu ce précieux sésame pour peindre et exposer ses créations. En effet, cela fait désormais 5 ans qu’elle expose. Et, du 14 au 30 août, ses œuvres seront visibles aux anciennes halles de Verdun-sur-le-Doubs, dans le cadre de Conflu’Art.

Petite particularité : Ann Jarrossay vient du département de la Seine-Saint-Denis, aussi connu sous le nom de « 9 – 3 ». Mais, à mille lieues des chansons de NTM et des (excellents) polars d’Olivier Norek, ses toiles ne représentent pas la « vie » dans les quartiers chauds, encore moins des « fleurs de béton » ou des clapiers à humains en forme de « barres d’immeubles ». En effet, rien de tout ce qui est attaché à ce territoire dans l’inconscient collectif n’y figure. Ses peintures sont au contraire lumineuses, colorées, presque joyeuses. « Presque », car derrière l’impression première d’une joie de vivre à toute épreuve, celle d’être face à des résultats de profondes introspections ne tarde pas à frapper à la porte de notre imaginaire. Si bien même que c’est au final la sensation de regarder des rêves, ceux qu’Ann Jarrossay fait peut-être éveillée, qui s’impose. Quand les lettres de déchirures de journaux tous droits sortis des années 1960 et 1970 ne nous ramènent pas à une drôle de réalité.

A mi-chemin entre les (bonnes) illustrations que l’on peut observer dans les (bons) ouvrages destinés à la jeunesse et l’esprit des dessins réalisés par Wozniak pour accompagner le Sibérie m’était contée de Manu Chao, ce à quoi donne vie Ann Jarrossay est en tous les cas agréable à voir et à revoir encore. A vrai dire, on ne s’en lasse pas. Son monde, celui des personnages qui prennent vie sous nos yeux et des étranges décors dans lesquels ils évoluent, semble accueillant. A se demander, même, si l’on ne devrait pas y faire un très long séjour.

Samuel Bon