Chalon sur Saône

De Fontainebleau à Bâle, la saga des Sambin racontée par André Laurencin et Michel Sarrazin

De Fontainebleau à Bâle, la saga des Sambin racontée par André Laurencin et Michel Sarrazin

L’ex-directeur du Musée Denon et Correspondant de l’Institut et le journaliste Michel Sarrazin viennent d’éditer sous les presses numériques de Necc, place de Beaune, « de Fontainebleau à Bâle, dans les pas d’Hugues Sambin ». La saga d’une famille d’artistes qui a embelli le patrimoine.

Remonter dans l’arbre généalogique des Sambin, c’est faire un grand saut dans le temps, puisqu’on retrouve Pierre Sambin à Tullins, près de la Côte-Saint-André en Isère. A peine deux siècles plus tard, Hugues Sambin, menuisier à Gray en Haute-Saône, donne naissance à une lignée d’artistes dont un fils, lui-même prénommé Hugues qui va magnifier le monde artistique, alors en plein essor. On est cette période bénie de la Renaissance et des fastes de la cour de François 1er.  Aux côtés des plus grands artistes italiens ramenés au fil des guerres (dont Léonard de Vinci), au siècle d’Ambroise Paré, de Vasco de Gama, de Raphael, Copernic, Thérèse d’Avilla…et tant d’autres, Hugues Sambin atteste de la maitrise de son art. De ses arts devrait-on dire puisqu’il travaille la sculpture tout autant que la peinture, ou le bois. C’est l’époque d’un vrai foisonnement culturel encouragé par les grandes cours d’Europe et qui va magnifier l’art gothique. On parle alors de « la nouvelle Rome ». Dijon n’échappe pas au mouvement et on  y retrouve, Fontainebleau achevé, Hugues Sambin aux commandes de la transformation de la ville. On tourne résolument la page du grand duché de Bourgogne pour s’ouvrir à une nouvelle dimension artistique.

Et la famille Sambin (père et fils) chacun dans son rayon participe à ce développement. A l’autre bout de la Franche Comté (ils ont aussi leurs attaches à Salins) il y a Bâle où la Guilde des Marchands s’est éprise de la « fasson de Dijon » et ouvre grandes ses portes au mouvement. On peut encore y admirer des façades, des meubles, des portes signés de cette époque. 

En une centaine de pages André Laurencin et Michel Sarrazin analysent et dissèquent une période courte au regard de l’histoire de France, souvent méconnue mais qui est inscrite dans le marbre et le bois. 

On notera que la famille Sambin est encore présente en Saône-et-Loire, à Chalon notamment, Jean Sambin étant présent à la sortie du livre chez Necc  cette fin de semaine.