Politique de droite

« Ma famille politique, c’est celle qui trouve honteux qu’on ne propose pas un repas de substitution aux enfants dans les cantines. »

« Ma famille politique, c’est celle qui trouve honteux qu’on ne propose pas un repas de substitution aux enfants dans les cantines. »

Le Conseil National des Républicains qui s'est tenu ces 12 et 13 février à Paris en présence de Gilles Platret, maire de Chalon et Président LR 71 n'a pas été de tout repos pour les Sarkozystes.

Les jeux sont loin très loin d'être faits au sein du mouvement politique porté par Nicolas Sarkozy. Même si le maire de Chaumont, fidèle Sarkozyste, Luc Chatel, a été investi Président du Conseil National des Républicains, l'ambiance n'est pas forcément au beau fixe. L'autorité de l'ancien Président de la République a du mal à s'instaurer sur son propre parti et les volontés d'émancipation se multiplient au sein du parti qui entre désormais dans la dernière ligne droite avant ses primaires. Des primaires qui fixeront la ligne politique pour les années à venir. 

Une intervention n'aura pas échappé à celles et ceux qui suivent l'actualité chalonnaise. Henri Guaino, ancienne figure du Sarkozysme est venu taper du poing sur la table. Avec un discours reprenant l'idéologie gaulliste, Henri Guaino a fustigé celles et ceux qui clivent, qui divisent dans sa famille politique jusqu'à s'en prendre directement au dossier des menus de substitution, "ma famille politique, c'est celle qui trouve honteux qu'on ne propose pas un repas de substitution aux enfants dans les cantines". Un coup droit à peine voilé à Gilles Platret, figure du mouvement politique contre la fin des menus de substitution dans les cantines scolaires. 

La grande bataille "idéologique" s'annonce au sein des Républicains. Même si les Sarkozystes semblent tenir les rênes du parti, les dissensions internes ne se cachent même plus et la ligne définitive émergera du candidat qui remportera les primaires du parti. A celles et ceux qui espèrent l'investiture des législatives avant le grand barnum des primaires, il faudra sans doute attendre encore un peu. Même si Nicolas Sarkozy souhaite trancher sur les législatives en juin, ils sont en nombre à dénoncer la stratégie, rappelant que seul le gagnant des primaires aura la légitimité de le faire. Bref de l'ambiance en perspective. 

Laurent Guillaumé