Saône Doubs Bresse
CONFLU’ART 2018 – Le son du silence intérieur, avec Alain Kremski et Souliko
Publié le 27 Août 2018 à 14h58

Loin des canons du concert de grande musique dans sa forme classique, la comédienne Souliko et le pianiste et compositeur Alain Kremski ont offert au public de Conflu’Art un moment d’une rare intensité méditative. Le retour d’info-chalon.com.
Pianiste et compositeur au curriculum musicae vertigineux, Alain Kremski n’en est pas moins quelqu’un qui, avant de jouer, comme nombre de grands musiciens le font lorsqu’ils s’apprêtent à exécuter une œuvre, se concentre.
En pleine concentration quand celui-ci fut précisément présenté à info-chalon.com, un peu avant le concert, Alain Kremski aurait pu se montrer peu amical, à tout le moins revêche. Il s’est au contraire révélé chaleureux et disert. A l’évocation de son interprétation des compositions de Nietzsche, Alain Kremski s’est même rendu jusqu’à son piano pour expliquer à info-chalon.com en quoi Nietzsche, s’il ne s’était tant investi dans son œuvre philosophique, aurait pu devenir un grand compositeur, comme le furent Schubert et Brahms. Une démonstration convaincante, même pour votre serviteur d’info-chalon.com, qui ne sait jamais que ressentir les émotions que lui procure la musique et serait bien incapable d’en parler en musicologue averti. Puis Alain Kremski est retourné se concentrer, promettant de prolonger la conversation à l’issue de la soirée.
Entretemps, la salle s’est remplie. Tant et si bien qu’au moment de présenter et remercier son invité, Mireille Fouchecourt, président de l’Office de tourisme Saône Doubs Bresse et deus ex machina de Conflu’Art, faisait face à un public fourni.
Invité à dire quelques mots avant de commencer, Alain Kremski a souhaité dédier la soirée et la journée du lendemain à son ami Michel Cazenave, homme de radio qui travailla à France Culture de 1977 à 2009, décédé il y a quelques jours (Lire ICI). Poète, homme de théâtre et de télévision, enseignant, fin connaisseur de la psychanalyse et en particulier de l'oeuvre de Jung, Michel Cazenave « était l’ami des poètes et des artistes », pour lesquels « il a beaucoup fait », a déclaré Alain Kremski, visiblement ému. Puis, après une présentation des œuvres que la comédienne parisienne Souliko et lui allaient interpréter, Alain Kremski s’est assis derrière le piano.
(à g., Alain Kremski ; à d., Souliko)
A quelques centimètres d’une lampe à la lumière feutrée, presque « de chevet », Souliko a alors fait revivre un texte de Balthus, dans lequel ce dernier évoque la mort de son ami, le sculpteur et peintre Alberto Giacometti. Un texte poétique, propice au vagabondage de l’esprit, qui a immédiatement plongé le public dans une ambiance méditative.
Accentuée par la musique jouée par Alain Kremski, celle-ci, bien que légèrement parasitée par des applaudissements dispensables du public, avait toutes les qualités requises pour plonger tout un chacun dans ces eaux intérieures où l’on ne fraye plus, époque oblige, qu’à de rares moments. Une ambiance dont la force – paradoxe ? – semblait reposer sur…le silence, autour duquel tournait chaque lecture et, à leur manière, chaque œuvre interprétée par Alain Kremski.
Une façon de donner les clés d’accès à une intériorité qui ne prend toute sa mesure qu’une fois un certain « silence » enfin établi en nous, au prix d’efforts presque surhumains pour faire taire les bruits – Le Bruit – qui nous envahit chaque jour au point de nous diluer et de nous faire bavasser à tort et à travers ? Quoi qu’il en soit, ce samedi soir sur la Terre-là, le public aura eu l’occasion de découvrir bien autre chose qu’une interprétation musicale et de belles lectures de textes d’une rare profondeur : l’insoupçonnable puissance du silence intérieur, pour peu qu’on le laisse le son qui est le sien se déployer.
Samuel Bon
(Texte et photos)
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