Chalon sur Saône
Rendez-vous à Chalon avec l’art-thérapie contemporaine
Publié le 06 Juillet 2020 à 16h05

Chalonnaise depuis 10 ans, Nadège Delalande vient d’ouvrir son cabinet d’art-thérapeute au centre-ville. Formée à l’art-thérapie contemporaine, elle invite à une rencontre, ce vendredi 10 juillet à 18 h, autour de sa définition et de sa propre pratique. Explications avec Infochalon.
Avant d’installer tout récemment son cabinet d’art-thérapeute au 35, rue des Places, Nadège Delalande a rencontré des professionnels de la santé et fait ce constat : l’art-thérapie est encore mal connue, l’art-thérapie contemporaine (ATC) encore moins, et du monde des soignants et du grand public. Dès lors, le premier pas consiste à le faire connaitre, puis à expliquer ce qui le distingue d’autres pratiques comme l’art-thérapie classique ou les ateliers de pratique artistique, entre autres.
« J’ai constaté, confie Nadège Delalande, que beaucoup de personnes associent l’art-thérapie à la peinture, à l’expression de soi. Je pense qu’il y a un travail d’information et d’échange à faire en amont et c’est le but de cette invitation adressée aux soignants, aux éducateurs, accompagnants, parents et à toute personne qui souhaite comprendre la particularité de l’ATC dans la multiplicité des mouvements thérapeutiques. »
Déjà, l’art-thérapie, c’est quoi ?
Bien entendu, mais que la chose soit dite, il n’est pas question d’aptitude artistique d’aucune sorte, ni de recherche d’esthétisme. L’art-thérapie s’adresse à tous. Le dénominateur commun entre ses diverses formes est l’idée de thérapie par le jeu non verbal. Le psychiatre Carl Gustav Jung explique ainsi l’utilité du jeu pour la thérapie : « Les mains savent souvent déchiffrer une énigme avec laquelle l’intellect se bat longuement en vain. » Tout se passe comme si on laissait parler son inconscient à travers l’action des mains.
« L’art-thérapie classique consiste, rappelle Nadège Delalande, à utiliser le processus de création auquel est invitée la personne, pour qu’elle donne forme à ce qui se passe à l’intérieur d’elle. Puis le thérapeute s’appuiera sur la réalisation pour interpréter où se place sa souffrance ».
Et l’art-thérapie contemporaine, dans tout ça ?
Formée à l'art-thérapie contemporaine avec Profac, institut de formation à l’art-thérapie, Nadège Delalande explique ce qui la distingue de l’art-thérapie classique :
« Les objets réalisés ne sont pas utilisés pour des fins d’interprétation ni d’exposition et l’art-thérapeute n’est pas là pour poser un diagnostic. On travaille toujours avec l’inconscient, mais on va vers la non-réalisation, vers une poétisation. Seul compte le mouvement psychique initié chez la personne, par ce que j’appelle un bricolage éphémère. C’est ce mouvement qui redonne une énergie, un souffle nouveau. Quelle que soit la personne — son âge, son passé, ses verrous — on ne cherche pas à la connaître ni à l’évaluer. De même, on n’adapte pas les dispositifs de création à une pathologie particulière, parce qu’on travaille avec la partie saine de cette personne. Elle vient ici pour un moment d’expérience poétique, un temps de liberté qu’elle prend pour elle, et c’est dans ce mouvement — c’est-à-dire tout ce qui se joue à l’intérieur d’elle pendant la manipulation des supports — que peut se réaliser le temps du surgissement. Surgissement de questions, d’associations du type “moi, ça m’a fait penser à ça” : le travail est commencé qui peut amener la personne à mettre un mot sur sa souffrance. »
L’art-thérapie pour qui ? Comment ? Combien ça coute ?
« Elle s’adresse à tous ceux qui rencontrent des difficultés, qui veulent traverser une souffrance : enfants, adultes, couples, familles… Qu’il y ait, ou non, une pathologie identifiée. Toute personne qui veut se redonner un peu de créativité. Jean-Pierre Royol, docteur en psychologie et psychopathologies cliniques et directeur de la formation à Profac, explique dans Souffle du neutre comment l’art-thérapie peut contribuer à dégager un petit canal lorsque l’esprit est saturé. Il ne s’agit pas de faire disparaître le symptôme, mais la souffrance. L’art-thérapie peut développer l’art de faire avec, et l’envie de se créer quelque part. »
« En théorie, les séances d’art-thérapie peuvent être préconisées par les médecins et psychothérapeutes, par exemple pour un patient qui ne parle plus ou est agressif. Mais dans la pratique, il s’agit davantage d’une initiative et du bouche-à-oreille.
C’est la raison pour laquelle l’entretien préalable est moins cher, 35 € puis 50 € la séance individuelle d’ATC. »
Nadège Delalande vient du monde des arts de la rue, en tant que musicienne, comédienne, directrice artistique et plasticienne. Pour les amateurs de Chalon dans la rue, rappelons qu’elle a monté, en 2012, le spectacle Occupation (envahir l’espace de cubes roses).
Nathalie DUNAND
[email protected]
Vendredi 10 juillet, de 18 h à 19 h 30
Rencontre autour de l’art-thérapie contemporaine
Au Grand Cèdre, 20, rue Carnot, 71100 Chalon-sur-Saône
Entrée libre, réservation possible au 06 87 23 67 90.
Nadège Delalande Art-thérapeute
35, rue des Places
71100 Chalon-sur-Saône
06 87 23 67 90
[email protected]



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