Opinion de gauche

Nathalie Leblanc (Cultivons Chalon) dénonce l'écran de fumée de Gilles Platret au sujet du plan de relance

"En parler ou pas?
En parler, c'est rajouter de la visibilité à une communication ostensible sur des mesures prises par la Ville suite au confinement.
Ne pas en parler, c'est s'autoriser à ne pas dire ce que l'on pense vraiment de cette opération.
Cette action, coûteuse pour la Ville, est bienvenue pour les bénéficiaires, c'est certain.
Le gros problème, c'est qu'il s'agit d'un écran de fumée destiné à masquer l'inaction de Monsieur Platret durant le confinement, inaction qui perdure.
4 650 agents bénéficiaires de ces bons d'achats, c'est beaucoup, mais il y a des oubliés comme les professeurs qui ont accueilli les enfants des personnels mobilisés durant le confinement. Peut-être eût-il mieux valu cibler les bénéficiaires car tous les agents ne sont pas en difficulté financière dans la fonction publique et ont les moyens de consommer dans les commerces locaux sans bon d'achat.
Il y a toutes les Chalonnaises et tous les Chalonnais (salariés du secteur privé, demandeurs demploi...) impactés financièrement par le confinement ou qui ont dû aller travailler er qui sont oubliés par la Ville ou le Grand Chalon. En cette période de rentrée la gratuité des transports pour les jeunes ou le renforcement des services publics, un coup de pouce financier aux associations auraient été bienvenus. Des mesures pouvant être renforcées par une action structurante en terme de logement, d'économie ou d'environnement.
Enfin, si ce soutien au commerce est bienvenu, il est éphémère et ne sauvera pas les commerces en difficulté. De plus, ces bons d'achats sont utilisables dans tous les commerces partenaires, y compris les grandes surfaces.
Des mesures structurelles et non conjoncturelles auraient été plus équitables et plus profitables sur le long terme à Chalon, son économie et tous ses habitants".
 
Nathalie Leblanc - Cultivons Chalon