Edito

François Sauvadet administre un coup de plomb dans l'aile au funambule Gilles Platret

François Sauvadet administre un coup de plomb dans l'aile au funambule Gilles Platret

L'édito du jour sur info-chalon.com

Gilles Platret ne devait pas s'attendre à une réaction aussi violente et rapide de François Sauvadet, après son accord avec Debout la France en vue des élections régionales de juin prochain. Et pourtant, pas besoin d'avoir fait Sciences Po pour comprendre que le coup était de trop auprès d'un certain nombre d'élus. Et encore plus du côté de Sauvadet, Président du Conseil départemental de Côte d'Or et ancienne tête de liste aux régionales de 2015, qui avait refusé tout accord d'entre deux tours avec Debout la France, porté par Maxime Thiébaut, réalisant au passage un très joli score. 

Un joli score de plus de 10 % qui marquait une dynamique régionale, plutôt alléchante du côté du candidat Gilles Platret. Sauf que depuis le temps, l'eau a coulé en Saône, et que les scores d'hier mais surtout la logique de 2015 est loin de se reproduire. Peu importe, Gilles Platret a tendu la main à l'aile droite de la droite, histoire de récupérer au passage une part non négligeable de cet électorat qui s'enfonce toujours plus loin à droite. 

Info-chalon.com titrait ce mardi que Gilles Platret endossait le rôle de funambule en se ralliant à Debout la France, et il n'aura pas fallu attendre longtemps pour que François Sauvadet (UDI) vienne donner un coup de plomb dans l'aile à la candidature de Gilles Platret, "passer un accord avec un club d’anciens partenaires de Madame Le Pen, représentés en Bourgogne-Franche-Comté par Lilian Noirot, ancien cadre du FN et des patriotes, n’est pas acceptable pour moi". Des mots clairs et sans ambiguités de la part du désormais ex-allié à Gilles Platret. Un coup de plomb qui pourrait en appeler d'autres au regard du jeu d'équilibriste sur le pied droit entamé par le maire de Chalon sur Saône. Une stratégie que certains vont sans doute pointer du doigt dans les jours à venir, dans le sillage de François Sauvadet. 

Laurent Guillaumé