Chalon sur Saône

Débrayage massif du personnel soignant au centre de soins de suite de la Croix Rouge à Chalon

Débrayage massif du personnel soignant au centre de soins de suite de la Croix Rouge à Chalon

Infirmières, aides soignantes, ASH... ont crié leur ras le bol ce jeudi au cours d'un débrayage surprise alors qu'un Comité Social d'Entreprise se tenait en début d'après-midi au centre Marguerite Boucicaut de la Croix Rouge. Les explications d'info-chalon.com.

La direction de l'établissement a été prise de court ce jeudi en début d'après-midi alors qu'un débrayage du personnel soignant a été mis en place. Profitant d'un CSE, les membres du personnel ont décidé de franchir une étape dans leurs revendications alors que "le climat social se désagrège depuis des années" déplore une infirmière. "J'ai vécu le déménagement et on nous a vendu du rêve pour déménager à Chalon sur Saône. Aujourd'hui le compte n'y est pas !". Des propos corroborés par les plus jeunes qui dénoncent le "management de Marguerite Boucicaut. On apprend au fur et à mesure les choses, on nous supprime des jours fériés sans même aborder le sujet avec nous, on modifie les conditions de travail sans aucune concertation". 

Personnel soignant non remplacé, conditions de travail détériorées compte tenu d'un taux d'occupation réduit à 75-80 % pour cause COVID, le personnel qualifie de "maltraitance institutionnelle" ce qu'il endure. "C'est simple on va tomber comme des mouches ! Pour certains d'entre nous, on a quitté l'hôpital public pour les conditions de travail et les moyens qui étaient mis en disposition. Désormais, c'est terminé, malgré en plus des conditions salariales moindres que celles de l'hôpital public". 

"On a vendu le concept du patient prioritaire, mais on n'y est plus du tout. Le concept même du parcours de soin de suite est de travailler sur le temps long avec la présence humaine. Avec cette gestion, tout est remis en question, y compris le suivi des patients " rajoute une autre infirmière. 

Interrogé, Fabrice de Sainte-Marie, directeur adjoint de l'établissement n'a pu que constater et prendre acte du mouvement de grève, soulignant au passage l'organisation d'une réunion vendredi matin. Un horaire imposé aux soignants et fixé à 9h, "en plein milieu des soins, c'est bien comprendre le fonctionnement de l'établissement" s'est même amusé à dire des membres du personnel. Un horaire finalement décalé à la pause méridienne. 

Malgré le mouvement de grève, le personnel soignant a souhaité participer et profiter du CSE du jour afin d'exprimer à nouveau son ras le bol. 

Laurent Guillaumé