Chalon sur Saône

HOPITAL DE CHALON - "Vous ne faites rien pour lever les suspicions vis à vis du privé !"

HOPITAL DE CHALON - "Vous ne faites rien pour lever les suspicions vis à vis du privé !"
HOPITAL DE CHALON - "Vous ne faites rien pour lever les suspicions vis à vis du privé !"
HOPITAL DE CHALON - "Vous ne faites rien pour lever les suspicions vis à vis du privé !"
HOPITAL DE CHALON - "Vous ne faites rien pour lever les suspicions vis à vis du privé !"

Pour le moment, l'hôpital de Chalon-sur-Saône navigue en cabotage...Des solutions très "bricolées" ont surgi mais rien de bien sérieux au vu de la situation dramatique annoncée.

Un vent de suspicion a flotté tout au long de ce conseil de surveillance très animé. Même si le représentant de l'ARS a réfuté toutes les "allégations" visant à favoriser le privé au détriment du public, l'argumentaire a bien eu du mal à contredire les propos des hospitaliers du public. "La priorité, c'est le soin à apporter au patient" a lancé M.Moreau, chargé de mission auprès de l'ARS. "On ne peut pas vous laisser dire ça" a rétorqué Hervé Maillot, s'agaçant de voir l'hôpital public pris en otage par ce type de propos. 

L'idée d'une plateforme public/privé a été une des pistes suggérées par Gilles Platret, Président du Conseil de surveillance à l'occasion d'un conseil de surveillance extraordinaire le 15 septembre dernier. Une idée qui suscite énormément de méfiance de la part du public alors "que Sainte-marie est exclusivement intéressé par l'ambulatoire et vous comprenez vite pourquoi. Toute la chirurgie lourde ne les intéresse pas" a lancé une infirmière de bloc, agacée de voir "une stratégie qui se met en place". 

Des propos que le docteur Dubot, Président de la Commission Médicale de l'Etablissement a souhaité minimiser, "nous avons des actes de coloscopie par exemple, qui doivent être réalisés dans les plus brefs délais. On ne peut pas dire ce genre de propos". 

"L'activité a considérablement augmenté sur le bloc de Chalon sur Saône"

Depuis 2011, l'hôpital de Chalon sur Saône a gagné des parts de marché importante, avec de nouvelles équipes, et des spécialités comme l'urologie. L'activité a considérablement augmenté et l'hôpital public offre la possibilité d'une prise en charge de tous au tarif secteur 1 de la Sécurité sociale et sans dépassement d'honoraire" ont rappelé les représentants du personnel. "Ici, c'est d'un égal accès aux soins pour tous dont il est question". 

Christine Ungerer a rappelé qu'une salle de bloc de l'hôpital privé Sainte-Marie pourrait être mise à disposition en faveur des patients de l'hôpital public. "Mais vous comprendrez que si les médecins-anesthésistes viennent ici, ça impactera Sainte-Marie". Des propos qui n'ont pas permis de convaincre les hospitaliers. "On n'a pas de convention, il y a déjà un problème juridique et assurantiel" a toutefois précisé la directrice de l'établissement. Et puis, "il y a la question du suivi post-opération par les médecins de Sainte-Marie". 

"Ils ne sont pas salariés de l'hôpital !"

"Alors ça ne pose aucun problème pour que le public aille travailler dans le privé, mais l'inverse est impossible" s'est étonné Hervé Maillot. "Ici, on a tous les automatismes et un plateau technique hors-norme" a rajouté Rachid Digoy du Collectif inter-blocs. Pour l'ARS, l'argument affiché est le fait "que les médecins de Sainte-Marie ne sont pas salariés de l'hôpital public". 

Pour Alain Challot, "on est désolé de verser dans le complotisme, mais vous ne faites rien pour lever les suspicions autour d'un transfert d'activité vers le privé". 

"Mais franchement vous croyez vraiment qu'on aurait mis 200 millions d'euros dans cet hôpital pour le voir se transformer en hôpital local ?" a rétorqué le représentant de l'ARS. Des propos qui ont provoqué le sourire désabusé de l'assemblée. 

Laurent Guillaumé