Chalon sur Saône

Le Grand Chalon lance une grande campagne de sensibilisation sur le harcèlement et la discrimination scolaires

Le Grand Chalon lance une grande campagne de sensibilisation sur le harcèlement et la discrimination scolaires

Cofinancé par l’Etat, depuis un an, le Grand Chalon a préparé cette campagne de sensibilisation pour taper juste et fort sur ce fléau. Découvrez les interviews !

Le Grand Chalon s'engage, dans le cadre du Contrat de Ville 2021, pour lutter contre le harcèlement scolaire. Pour ce faire, une série de représentations au théâtre du Port Nord à Chalon-sur-Saône, d’un spectacle interprété par les ‘Totors et Cie’ a commencé du 8 au 12 novembre. Elle a sensibilisé plus de 850 jeunes collégiens  de 5ème des établissements scolaires prioritaires de Chalon-sur-Saône et des environs ainsi que les parents et le grand public, sur la thématique du harcèlement et la discrimination scolaires qui touchent chaque année 700 000 jeunes collégiens, lycéens…

Suite à cette action, mercredi 10 novembre, à 13 heures 30, Olivier Tainturier, Sous-préfet de Chalon-sur-Saône, Annie Lombard, Vice-présidente du Grand Chalon en charge de la politique de la ville, des solidarités, de l'emploi et de l'insertion, Virginie Roy, Chargée de Prévention au service Santé Handicap du Grand Chalon, Adeline Bugaud, de l’IFAC (Institut de formation, d’animation et de conseil) et coordinatrice des AEC (Action Educative et Citoyenne en partenariat avec le Ministère de l’Education National) et Claudie comédienne de la troupe des ‘Totors’ avaient organisé un conférence de presse pour expliquer la mise en place de cette action de prévention et de sensibilisation sur les violences de harcèlement et discrimination scolaires.

 

Extraits des discours prononcés devant une dizaine de personnes composées notamment de chefs d’établissements scolaires :

Annie Lombard : « Nous avons travaillé en amont sur ce dossier de la politique de la ville à ma demande depuis 1an sur le dossier du harcèlement scolaire mais j’étais loin de m’imaginer qu’il y aurait des hashtags 2010 qui ont pris une ampleur encore plus importante cette année et vous Chef d’établissements, vous savez que le harcèlement s’est beaucoup amplifié cette année notamment avec le confinement mais beaucoup aussi avec les réseaux sociaux. Ce qui est nouveau aussi c’est qu’avant, le harcèlement restait localement dans l’établissement scolaire mais aujourd’hui, cela sort des établissements pour s’effectuer au domicile, jour et nuit, pendant les vacances scolaires… donc sans arrêt. Notre action de sensibilisation ne va pas arrêter complètement le harcèlement, cela serait trop beau mais il a pour but de sensibiliser les jeunes qui arrivent au collège et les grands qui finissent le collège et qui sont souvent les harceleurs et qui ont pris beaucoup d’assurance sans se rappeler  ce que c’était d’être un 6ème ou un 5ème  . Notre action a pour but d’aborder la thématique du harcèlement scolaire sous toutes ses formes et d’essayer aussi de donner quelques outils aux Chefs d’établissements, aux référents d’établissements… mais aussi de faire prendre conscience aux enfants qu’il faut en parler quand on en est victime mais aussi faire prendre conscience aux parents qui viendront voir le spectacle, qu’ils ont aussi un rôle à jouer : un rôle de cadrage, d’écoute pour voir si l’attitude de leur enfant a changé et ceci notamment quand les enfants sont harcelés, pour ne pas arriver à des dérives comme on a pu voir ces derniers temps,c'est-à-dire des jeunes qui vont jusqu’au suicide parce qu’ils ne trouvent pas de porte de secours. Donc dans ce cadre là, avec l’atelier Santé Ville, on a proposé des journées de réflexions et d’actions avec différents partenaires, pour arriver à une représentation avec la ‘Compagnie des Totors’ qui a construit justement un spectacle pour la lutte et la sensibilisation sur le harcèlement scolaire afin de montrer aux jeunes comment on peut-être harcelé ou comment on peut harceler. Une représentation suivie d’un débat auquel j’ai assisté d’ailleurs et je suis assez surprise de voir les jeunes, lever la main et oser en parler… Et cela c’est très bien ! ». 

Olivier Tainturier : « il y a sur cette thématique une prise de conscience qui n’est pas seulement nationale mais internationale de la lutte contre le harcèlement scolaire. C’est donc un phénomène de grande ampleur qui touche je crois, pas loin de 700 000 collégiens, lycéens… Chaque année et qui sont victimes de harcèlement scolaire donc des faits dégradants avec des conséquences qui peuvent être là aussi gravissimes qui commencent par la mise à l’écart et qui peuvent entrainer chez certains jeunes des gros problèmes scolaires mais aussi des troubles psychosomatiques, dépressions… que l’on trouve actuellement et malheureusement plus souvent chez les filles que chez les garçons et de ce fait commettre l’irréparable. C’est évidement un sujet que l’Etat s’est saisi lors des dossiers d’actions qui s’intègrent dans le cadre du contrat de ville  et qui est cofinancé d’ailleurs par l’Etat et d’autres structures […] Les élèves sont les acteurs de cette action de cette sensibilisation  de ce problème scolaire et le but, c’est de les amener à parler pour briser la loi du silence. D’ailleurs, ce spectacle y contribue et c’est vraiment l’enjeu de cette action, les amener à en parler ou a en prendre conscience au sein du collège mais aussi des écoles parce que je crois que la meilleure solution de cette sensibilisation, c’est qu’elle doit commencer aussi  par les écoles élémentaires. Pour moi, plus c’est tôt mieux c’est ! Il faut aussi rappeler que les élèves qui sont victimes d’harcèlement peuvent appeler directement le 30 20 […] Il faut aussi rappeler la loi à savoir que le harcèlement est puni d’une peine pouvant aller jusqu’à 6 mois de prison et de 1700 euros d’amende pour des faits avérés. Je vais m’arrêter là mais on pourrait dire beaucoup de choses sur ce sujet encore. Je vous remercie ! ».

La conférence de presse se terminait par des échanges avec les Chefs d’établissements. A 14 heures 30 le spectacle destiné au  grand public pouvait commencer.

J.P.B