Politique de droite

CONGRES LR - A droite toute pour Eric Ciotti à Chalon-sur-Saône

CONGRES LR - A droite toute pour Eric Ciotti à Chalon-sur-Saône

Eric Ciotti est venu en terre conquise à Chalon sur Saône, en s'adressant devant Gilles Platret. Le candidat à l'investiture présidentielle a tenu un discours marqué très à droite.

Sans surprise, Eric Ciotti, candidat à l'investiture LR qui se jouera d'ici quelques jours, est venu sur les bords de Saône, tenir un discours très orienté à droite toute, se glissant dans le sillon dégagé par Eric Zemmour. Une stratégie sur laquelle Gilles Platret a également rebondi chez nos confrères de SudRadio évoquant le "réveil" qu'il provoque chez certains militants LR. C'est dire qu'il ne fallait pas s'attendre à un discours très conciliant de la part d'Eric Ciotti, à l'égard de ses anciens alliés des Alpes-Maritimes, à l'égard du gouvernement et puis à l'égard de tout ceux qui "s'attaquent à la grandeur de la France". 

Finalement du Zemmour sans Zemmour

Accueilli par Gilles Platret et Marie Mercier, "c'est le Parlement qui est réuni ce jour à Chalon sur Saône" a lancé le maire de Chalon sur Saône, content de voir celui pour lequel il éprouve le plus de sympathies politiques, venir s'adresser aux militants du Chalonnais. "Faire preuve de neutralité"... "tout en gardant son objectivité", c'est dire que le maire de Chalon sur Saône dont les affinités idéologiques avec Eric Ciotti ne sont plus à démontrer, a quand même marqué son soutien. 

Il n'aura pas fallu longtemps au maire de Chalon sur Saône pour s'en prendre " l'Islam politique dont les derniers développements devraient nous alarmer sur les dérives. Il s'agit d'éviter que la force de la foi devienne un instrument de la conquête et de faire attention à ce qu'il se passe". 

Le petit coup de canif à Xavier Bertrand

Sans le prononcer, Eric Ciotti est revenu sur son parcours de militant, depuis ses 16 ans, dénonçant les parcours d'opportunisme face au parcours de convictions, s'en prenant indirectement à Xavier Bertrand, qui s'était écarté un temps du parti LR. "Je n'ai pas eu besoin de revenir parce que je ne suis jamais parti.Je ne fais pas parti de ceux qui quittent sa famille. Je fais parti de cette droite qui a des valeurs et des convictions, pas cette droite Mercato qui se vend, à laquelle on distribue des hochets". Un message subliminal à l'adresse des militants attachés à leur famille politique face aux errements d'autres. 

Etre militant LR, "c'est avoir des idées fortes, des idées claires, des idées de droite au service d'une renaissance française. C'est vous qui allez décider qui sera le prochain Président de la République. Si on veut interrompre ce déclin accéléré, on doit faire battre Emmanuel Macron. La France ne pourra supporter 15 années de gestion Hollande/Macron. Il faut arrêter ici sinon la pente du déclin sera irréversible."

Violences, attaque contre les policiers, école, port du voile, menu de substitution, toute la sémantique langagière a été déployée devant les 80 militants réunis au Studio 70.

La préférence nationale avant tout...

Des propos longtemps restés dans l'escarcelle du candidat Le Pen sont revenus au coeurs du débat. "Clarté des positionnements, courage de l'action" a avancé Eric Ciotti, dénoncant la "politique de communication du gouvernement actuel", "incapable d'être dans l'anticipation, ce court-termisme qui ne réagit que pour faire semblant, penser tout et son contraire en fonction de son public" appelant à ce que "le candidat Macron parle au Président Macron, vous savez le Président qui dépense un milliard par jour.... 

"Le temps est venu de renverser la table face à la gravité, de couper le robinet d'eau tiède, d'abattre les tabous du politiquement correct" demandant de s'attaquer à une "modification de la Constitution"... d'inscrire "dans l'article 1 de la constition la mention des racines judéo-chrétiennes" de s'attaquer aux "faux" demandeurs d'asile ou encore d'instaurer "la préférence nationale pour l'emploi, pour le logement". Des propos qui ne sont pas sans faire écho à d'autres tenus ailleurs sur l'échiquier politique français. 

Laurent Guillaumé