«Derrière les débats actuels, le sujet sous-jacent est celui de la conception de la liberté et de sa manipulation», estime Rémy Rebeyrotte

 «Derrière les débats actuels, le sujet sous-jacent est celui de la conception de la liberté et de sa manipulation», estime Rémy Rebeyrotte


Communiqué :
Derrière les débats actuels, le sujet sous-jacent est celui de la conception de la liberté et de sa manipulation.

La grande majorité de nos concitoyens sont républicains et démocrates. 
Ceux-ci, explicitement ou implicitement, se réfèrent à la conception de la liberté en Société comme l’a encrée dans notre civilisation et dans notre constitution la Déclaration des Droits de l'Homme et du Citoyen de 1789, avec sa dimension universelle. L’article 4 précise que « la liberté consiste à pouvoir faire tout ce qui ne nuit pas à autrui ».  C’est la seule conception de la Liberté compatible avec la vie en Société. « L’exercice des droits naturels de chaque homme n’a de bornes que celles qui assurent aux autres Membres de la Société la jouissance de ces mêmes droits ». C'est une Liberté qui s'arrête là où commence celle des autres, celle qui fait que je limite ma propre Liberté pour protéger ma propre Liberté. Par exemple, j'accepte d'être vacciné parce que je ne voudrais pas que la non-vaccination des autres viennent limiter ma propre liberté, par un nouveau confinement ou l’incapacité d’obtenir des soins à l'hôpital, par la maladie qui me frapperait gravement ou qui frapperait un proche, etc. La Loi ne vient au fond que garantir le respect le plus strict de notre Liberté individuelle dans un cadre collectif. « Les bornes (de la Liberté) ne peuvent être déterminées que par la Loi ». Le Conseil Constitutionnel y veille scrupuleusement.

Face à cela, socialement parlant, il y a le miroir aux alouettes, qui prend deux formes :
-  la conception libertaire, qui est une forme d'anarchisme. Elle n'admet aucune limitation de la liberté individuelle au plan politique, aucune frustration. Un seul problème : elle ne peut faire Société, par définition même. Cette conception, on l'a trouve par exemple chez certains membres de la France insoumise qui est une sorte d'"auberge espagnole" de l'antisystème.
- une manipulation :  les extrêmes s’emparent, pour des raisons politiques, de cette définition libertaire, non pour la faire prospérer, mais pour s’en servir de levier, de bélier, pour déstabiliser nos sociétés démocratiques et l’Etat de Droit, pour monter les citoyens les uns contre les autres. Elles ne sont pas pour l’absence d’Etat, mais au contraire, pour instaurer, grâce au désordre, les états les plus autoritaires, les plus arbitraires, voire les plus totalitaires, adversaires de toute Liberté, publique ou individuelle, quelle qu’en soit la définition : la Russie de Poutine, les États-Unis option Trump et Prise du Capitole, la Chine de Xi Jinping leur vont parfaitement. Dans une logique dialectique, les extrêmes utilisent la liberté pour la détruire. Que personne ne s'y trompe !  Quand on parle d'extrêmes, il y a celle de droite avec les Le Pen, les Zemmour, les Dupont Aignan ou les Ciotti version droite-extrême. Il y a celle de gauche avec notamment l’écrasante majorité de la France insoumise.
On comprend mieux ici les enjeux.


Rémy Rebeyrotte
Député de Saône-et-Loire