Opinion

POLEMIQUE PLATRET / PLANNING FAMILIAL - Pour Cultivons Chalon, "le maire de Chalon-sur-Saône piétine l’institution judiciaire" 

POLEMIQUE PLATRET / PLANNING FAMILIAL - Pour Cultivons Chalon, "le maire de Chalon-sur-Saône piétine l’institution judiciaire" 

COMMUNIQUÉ DE PRESSE « CULTIVONS CHALON »

 


Hier soir, lors du conseil municipal de Chalon sur Saône, l’opposition, dans toutes ses composantes politiques, solidaire, a défendu un vœu de soutien au Planning Familial 71, suite à la décision du Maire de la ville d’annuler une manifestation de l’association qui s’inscrit dans le cadre de la journée internationale des droits des femmes.

La raison ? Le visuel de communication du Planning Familial fait figurer, parmi six visages de femmes aux couleurs de peau et de cheveux variés, celui d’une femme à la chevelure couverte d’un foulard.

L’occasion pour revenir sur la décision du Tribunal Administratif de Dijon, mais surtout sur celle du Conseil d’État, qui ont condamné le Maire à deux reprises et contraint ce dernier à maintenir la manifestation.


Piqué au vif, Gilles PLATRET a multiplié les invectives, les mensonges et les comparaisons hasardeuses.


Tout d’abord, le maire de Chalon-sur-Saône piétine l’institution judiciaire : en se cachant derrière son droit à commenter une décision de justice, il accuse en réalité les juridictions administratives, et plus particulièrement le Conseil d’État, d’être les complices de l’islamisme radical.

Quand il accuse sur les réseaux sociaux que les décisions qui le déboute de ses demandes « piétinent le principe de laïcité », et sont empreintes « d’idéologie communautariste » ouvrant « la voie au développement du prosélytisme islamique », ou encore que la justice serait « plus rapide et plus clémente pour les défenseurs de l’islam », il ne commente pas une décision : il remet en cause l’indépendance même des magistrats français et piétine l’institution judiciaire.

Gilles Platret, dans une envolée lyrique ne laissant ensuite place à aucun débat, a comparé ensuite : 


Le sort des femmes musulmanes en Iran, c’est-à-dire dans un pays qui est une république théocratique islamique avec celles des Prés Saint Jean !
Une affiche à Nantes promouvant « la femme nantaise » et représentant une seule femme portant un voile, avec un visuel du Planning Familial qui invite à une manifestation pour le droit des femmes en représentant une femme voilée parmi d’autres qui ne le sont pas, destinée à illustrer la diversité des origines et modes de vie des femmes vivant en France,
Le Maire de Chalon a également juré qu’il aurait agi de la même façon avec ce visuel si une croix ou une étoile de David avaient été représentés : Pourquoi alors ne s’est-il pas offusqué de la présence sur les panneaux publicitaires de la ville d’une campagne de communication représentant une autre femme voilée : Sœur Emmanuelle ? N’y a-t-il pas ici un insigne religieux de représenter sur les murs de notre Ville ?

Gilles PLATRET a bien une vision à géométrie variable du principe de la laïcité.


Il a reproché au Planning Familial 71 de n’avoir jamais répondu à de prétendues mains tendues de son Cabinet pour trouver une issue amiable à ce litige, quand c’est le Planning Familial qui s’est vu opposer des fins de non-recevoir de la part du Maire de Chalon pour trouver une solution pour maintenir la manifestation : le sous-préfet a même appelé le Cabinet du Maire qui a maintenu son refus en dépit des circonstances de droit en sa défaveur !

Il est temps que de tels agissements cessent et « Cultivons Chalon » en appelle au Parquet du Tribunal Judiciaire de Chalon-sur-Saône pour qu’il poursuive les propos du premier édile de la ville quant à ses accusations portées à l’encontre de la Justice et de ses accointances avec l’islamisme radical.