Chalon sur Saône

Un Goldman (en distanciel) + six Goldmen (en présentiel) : sept extra !

Un Goldman (en distanciel) + six Goldmen (en présentiel) : sept extra !

La Goldmania ainsi que la résilience ont turbiné à plein régime ce vendredi soir en la salle Marcel-Sembat de Chalon-sur-Saône, malgré (ou à cause) des vingt ans de décrochage de qui vous savez…

Légèreté et profondeur pour une folle ambiance

Pas une sinécure que d’être le substitut de l’iconique Jean-Jacques Goldman, mais le groupe Goldmen, qui était devenu un tantinet l’arlésienne en raison d’un  ajournement de son spectacle dans la cité de Niépce en avril 2020 puis en janvier 2021, ce par la faute du triste sire covid-19, aura fait mentir l’expression « Jamais deux sans trois ». Pour le plus grand bonheur des tenants de l’ivresse morale trépignant d’impatience, galvanisés sans coup férir par l’intemporalité des chansons représentant autant de pépites, du créateur. Alain Stevez (chant lead-guitares), grâce à sa voix s’apparentant bigrement à celle de « J.J.G. », a été celui qui a fait monter la température en la maintenant à un niveau bien plus qu’acceptable. Le double, en quelque sorte, du monstre sacré de la chanson française. Nullement en reste, les autres joyeux drilles et efficients musiciens de l’équipe, à savoir Manu Simoens (guitares, chœurs), Pierre-Henri Dromard (basse-chœurs), Laurent Top (claviers-chœurs), John Brenner (saxo-percussions- choeurs), et Jérémy Stevez (batterie) ont apporté leur pierre à l’édifice commun en le charpentant de manière à apporter de l’eau au moulin d’un  public participatif en diable. Ce dernier n’aspirait qu’à cela : être au diapason en se trémoussant, laissant libre cours aux mains et aux cordes vocales.   

 

Un pan de l’Histoire musicale a été revisité avec  joie

« Je marche seul », « La vie par procuration », « Il changeait la vie », « Pas toi », « Long is the road », « Elle a fait un bébé toute seule », « Elle attend », « Là-bas », « C’est ta chance », « Je te donne »…Les succès populaires ont succédé aux succès populaires. D’un coup d’un seul tout est remonté à la surface, les automatismes de l’auditoire vivant ont retrouvé de leur superbe. A l’instar d’Anaïs, laquelle réside en banlieue chalonnaise, l’une des deux gagnantes du jeu-concours instauré par la société de productions dijonnaise Pyrprod pour le show chalonnais, la soirée a été à marquer d’une pierre blanche. «Super concert, j’ai adoré. Goldmen a été à la hauteur, il a su reprendre les chansons de Goldman avec sa petite touche personnelle. » La pérennité ne risque pas d’être atteinte par la limité d’âge…

 

                                                                                                         Michel Poiriault

                                                                                                         [email protected]