Saint-Rémy

1 107 000 € d’épargne : une gestion en bon père de famille des deniers de St Rémy par la majorité mais des marges de manœuvre restreintes.

1 107 000 € d’épargne : une gestion en bon père de famille des deniers de St Rémy par la majorité mais des marges de manœuvre restreintes.

Le plus fort taux d’épargne enregistré depuis 15 ans favorisé par des recettes plus importantes, conjuguées à une réduction des dépenses de fonctionnement.

Les comptes de gestion sont soumis pour approbation aux membres du conseil. Les comptes de gestion et administratif doivent être en stricte concordance. Florence Plissonnier maire de la commune a ensuite présenté le détail du compte administratif 2021.

Comptes administratifs 2021

Les résultats de clôture 2021 pour le budget principal donnent en investissement – 1 091 631,79 € et en fonctionnement 5 469 250,97 € soit un excédent de 4 377 619,18 €. Pour les Hauts de Marobin, en 2021, c’était la fin des opérations d’aménagements et de commercialisation ce qui donne en bilan de l’opération  555 427,45 € en dépense et 873 733,33 € en recette soit un excédent de 318 305,88 € reversé au budget principal en décembre 2021. Les résultats de clôture sont donc à 0 € pour les Hauts de Marobin. Ces comptes de gestion 2020 ont été approuvés à l’unanimité. 

2021 est une année atypique qui a combiné à la fois des recettes exceptionnelles importantes et qui a en même temps enregistré la poursuite d’économies de gestion. Les recettes de fonctionnement totalisent 6 906 440 €. Elles ont augmenté de 726 000 € (soit +11.8%), dans le même temps, les dépenses de fonctionnement s’élèvent à 5 048 952 €, elles ont diminué de 100 000 € (soit – 2%). La dotation globale de fonctionnement est passée de 1 099 517 € en 2014 à 739 958 € en 2021 soit une perte importante pour la commune. Cela représente un total cumulé de pertes de 2 409 000 € depuis 2014. La ville affiche un net désendettement depuis 2014. En 2014, l’ensemble de sa dette était de 7 379 000 €, en 2021, l’encours s’élève à 5 233 000 €, soit 2 146 000€ de dette en moins pour la commune. La dette par habitant est passée de 1168€ en 2013 à 773€ en 2021, elle est désormais en-deçà de celle enregistrée par les communes des mêmes strates.

Quant aux comptes administratifs du budget principal 2021, l’opposition s’est abstenue pour l’approbation de ces comptes administratifs comme pour l’affectation des résultats et ils se sont abstenus sur les délibérations concernant les taux des 3 taxes directes locales.

Budget primitif 2022 :

La section de fonctionnement est équilibrée à 10 773 000 € : les dépenses égalent les recettes. La section de fonctionnement reprend en recettes le résultat de clôture excédentaire de 4 336 000 € constaté à la fin de l’exercice 2021. 

En section d’investissement, le résultat déficitaire de 1 092 000 € s’ajoute aux dépenses budgétisées. Si la section présente un total de recettes budgétisées supérieures aux dépenses, soit 15 373 000 € en dépense et 18 143 000 € en recette, c’est grâce aux actions menées sur le mandat précédent et qui ont amené des recettes conséquentes. Elles seront utilisées dans le plan d’investissement. En 2021, s’est ajouté l’excédent transféré du budget annexe des Hauts de Marobin d’un montant de 318 000 €, les recettes exceptionnelles de droits de mutation et les réductions des dépenses de fonctionnement.

« Il n’y aura, une fois de plus, pas d’augmentation des tarifs des services proposés aux usagers San-Rémois. Cette stabilité tarifaire perdure depuis de nombreuses années pour l’ensemble des services comme le montre ce tableau qui reprend les dernières dates de modification tarifaires pour les principaux services municipaux. Et, elle contribue à la garantie du pouvoir d’achat des San-Rémois.» a annoncé Madame le Maire.

En section de fonctionnement

Pour les dépenses : Les charges de personnel constituent le plus gros poste de dépenses à 60%, les charges à caractère général à 26%, ces dernières concourent au fonctionnement des services et des bâtiments (énergies, alimentation notamment du restaurant scolaire, frais d’entretien et de maintenance du patrimoine,…), les charges de gestion courante (où l’on retrouve les contributions versées à d’autres organismes, les subventions versées aux associations, aux écoles, au CCAS…) représentent 9%. Les charges financières qui correspondent aux intérêts de nos emprunts ne totalisent que 3% de la dette.

Pour les recettes : La prédominance de la fiscalité représente une partie des recettes à hauteur de 74%. Le produit des services représente une petite recette réelle à hauteur de 6%. Les dotations et participations, principalement de l’Etat, ne représentent que 17% (24 % en 2014) (ce taux montre le désengagement de l’Etat). 

En section d’investissement

Les dépenses sont constituées principalement d’achats et de travaux pour 76% et de remboursement de dette pour 24%. Les dépenses d’équipement totalisent 2,4M€. Elles sont nettement en hausse. Il s’agit là d’un programme ambitieux selon Florence Plissonnier. Les investissements se divisent en achats d’équipement pour 289 000 € (soit 12 %) et travaux de bâtiments, voirie, espaces verts pour 2 108 000 € (soit 88 %). La plus grosse part de travaux correspond aux travaux de voirie : deux chantiers sont pluriannuels et sont suivis par autorisation de programme. Il s’agit du plan vélo et du plan de performance énergétique. Au titre de 2022, ces deux projets représentent 1 423 000 € sur les 2,4 M€ ouverts au BP.

Les recettes pour 15% (taxes d’aménagement et du FCTVA), de subventions pour 37% et de recettes d’emprunts pour 47%.  La commune n’affiche aucune cession immobilière ou mobilière dans ce budget primitif.

En détail : les dotations, fonds et réserves s’établissent à 244 000 €, les subventions d’équipement s’élèvent à 559 000 €. La commune prévoit de contracter un prêt de 720 000 € pour financer ses investissements.

L’opposition a voté contre ce budget primitif. Tristan Bathiard est intervenu au nom du groupe pour dénoncer la copie conforme de ce BP depuis 3 ans, il s’est interrogé sur la sincérité de ce budget. Il a aussi reproché le manque de concertation pour certains investissements en donnant quelques exemples et demandé à la majorité de faire plus d’efforts en direction du pouvoir d’achat des San-Rémois.

A son intervention, Madame le Maire a répondu : « Comme je vous l’ai expliqué à plusieurs reprises, le suréquilibre est exceptionnel. Il permettra d’investir pour l’avenir et de faire face aux augmentations des matériaux, des fluides, des denrées alimentaires… Comme à notre habitude nous gérons en bon père de famille comme dirait mon premier adjoint. Je vous rappelle que vous-même vous étiez inquiétés de la fragilité des finances de la commune lors de la présentation du rapport de la CRC. Nous n’économisons pas pour économiser mais pour le réinvestir de façon raisonnée et profitable pour TOUS les San-Rémois. Vous l’avez vu dans le graphique, le niveau d’investissement n’a jamais été aussi haut en début de mandat. Concernant les tarifs, vous l’avez vu dans la présentation, nos tarifs n’ont pas augmenté depuis de nombreuses années, et ce malgré l’inflation de nos coûts, que nous avons fait le choix de ne pas répercuter sur les San-Rémois. Lorsque nous constatons qu’une famille est en difficulté et qu’elle a des impayés, nous nous mettons en relation avec elle pour trouver des solutions et l’accompagner au mieux. Quelques exemples de tarifs : 3€01 pour la plus faible tranche de revenus pour un repas bio, local et cuisiné sur place, 6€ la journée avec repas pour l’accueil de loisirs à l’escale, 10€ par adulte et 5€ par enfant pour une sortie à Versailles, trajet compris, les activités Place à l’été gratuites tous les jours, la médiathèque gratuite pour les moins de 18 ans et à 6€ l’année pour les autres San-Rémois, les vendredis de la danse avec goûter gratuits pour les seniors, les jeudis de la Taverne à 2€. On ne peut pas dire que nous ne sommes pas soucieux de préserver le pouvoir d’achat de tous les San-Rémois. Nous leur offrons chaque jour un service public de qualité à des tarifs accessibles. »

Lors de ce conseil, quelques délibérations sur l’attribution de subventions, sur la signature de conventions avec des associations, sur la modification des astreintes et sur le tableau des emplois n’ont pas fait l’objet de remarque et ont été votées à l’unanimité. L’opposition a voté contre le rapport sur le règlement de la vie associative, avec un argument important pour eux, le manque de concertation : une seule réunion a eu lieu avec les associations, il n’y a pas de représentant du monde associatif ni de membre de l’opposition dans le groupe de travail.

La majorité a pris note et attend des propositions concrètes de l’opposition.

Ce conseil municipal était surtout basé sur tout ce qui était budget.

                                                                                                                   C.Cléaux