Chalon sur Saône

Retour sur la journée nationale du souvenir des victimes et des héros de la déportation à Chalon-sur-Saône

Par Karim BOUAKLINE-VENEGAS AL GHARNATI

Publié le 23 Avril 2022 à 06h00

Retour sur la journée nationale du souvenir des victimes et des héros de la déportation à Chalon-sur-Saône

La commémoration de la Journée nationale du souvenir de la déportation s'est déroulée ce vendredi 22 avril 2022 à 10 heures devant le monument Résistance-Déportation, Rue Maréchal de Lattre de Tassigny. Plus de détails et retour en images avec Info Chalon.

Avancée au vendredi 22 avril 2022 en raison du 2ème tour des élections présidentielles, cette journée est habituellement célébrée le dernier dimanche d'avril depuis la loi du 14 avril 1954, promulguée en vertu de la loi N° 54-415 par le président de la République de l'époque, René Coty.

Dès le début des années 1950, les anciens déportés et les familles de disparus souhaitaient voir inscrite dans le calendrier une date réservée au souvenir de la Déportation.

Le 19 avril 1945, quelques 21 000 déportés rescapés du camp de concentration nazi de Buchenwald, près de Weimar, en Allemagne, se réunissent sur la place d'appel du camp. Tous ensemble ils font le serment à tous les camarades morts en déportation à Buchenwald, Dora-Mittelbau, dans les commandos et au cours des marches de la mort, que leur martyr ne sera jamais oublié, et qu'ensemble, jusqu'au bout, les survivants combattront les fléaux que sont pour l’humanité : le fascisme, l'antisémitisme, le racisme et la haine de l'Autre. 

Ce serment, qui lie toujours les survivants de Buchenwald, Dora-Mittelbau et leurs commandos, a préfiguré la Charte universelle des Droits de l’Homme de l'Organisation des Nations Unies (ONU) en 1945.

Comme dans toute la France, plusieurs familles Chalonnaises ont été déportées et exterminées dans les camps d'exterminations nazis. 

La cérémonie  s'est déroulée en présence du sous-préfet de l'arrondissement de Chalon-sur-Saône, Olivier Tainturier, du maire de Chalon-sur-Saône, Gilles Platret, de la conseillère régionale, Francine Chopard, représentant Marie-Guite Dufay, la présidente du Conseil régional de Bourgogne Franche-Comté, de la conseillère départementale, Françoise Vaillant, représentant André Accary, président du Conseil départemental de Saône-et-Loire, du conseiller communautaire, Pascal Boulling, représentant Sébastien Martin, le président du Grand Chalon, et le président de la communauté juive de Chalon-sur-Saône, Serge Rosinoff.

Après la diffusion de l'hymne européen de la Déportation, Le Chant des Marais, ce dernier a tenu un discours.

«Nous nous retrouvons donc, chaque année à cette date pour honorer la mémoire de nos aïnés qui ont connu les affres de la déportation au cours de la Seconde Guerre Mondiale, et qui y ont laissé la vie dans les conditions atroces que nous avons peine à imaginer. Nous nous retrouvons aussi pour éviter que, le temps passant, l'oubli ne s'installe et que la déportation dans les camps de concentration et d'extermination ne disparaissent dans les méandres de l'Histoire», déclarera-t-il entre autres.

Il a également cité René Cassin, compagnon de la Libération, qui en juin 1940 fut un des premiers à rejoindre le Général De Gaulle, reconnu également comme l'un des pères de la Déclaration universelle des droits de l'Homme de 1948, avec une phrase, reprise dans le préambule de cette même déclaration : «La méconnaissance et le mépris des droits de l'Homme ont conduit à des actes de barbarie qui révoltent la conscience de l'Humanité».

«Cette phrase conserve tout son sens aujourd'hui encore», conclut le conseiller municipal avant de céder la parole à Monique Cottet, présidente de l'antenne locale de la Fédération Nationale des Déportés, Internés, Résistants et Patriotes.

Puis, c'est le maire qui a pris la parole avant la diffusion de la chanson Nuit et brouillard de Jean Ferrat, les dépôts de gerbes commémoratives des associations patriotiques et aux autorités, la sonnerie aux Morts, la minute de silence, l'hymne nationale et l'honneur aux autorités et portes-drapeaux qui étaient sous la houlette de Marcel Landré, vice-président de l'Union Nationale des Parachutistes (UNP) — section 712 Guy de Combaud-Roquebrune  —.

Et dans l'assistance, des élus locaux et des représentants d'associations patriotiques et d'anciens combattants.

 


Karim Bouakline-Venegas Al Gharnati