Celtic Legends, le Connemara Tour, ça vous prend aux tripes jusqu'à l'extinction des feux !

Celtic Legends, le Connemara Tour, ça vous prend aux tripes jusqu'à l'extinction des feux !

Le Connemara Tour a posé ses valises à Chalon-sur-Saône ce jeudi soir, salle Sembat, le temps d’une parenthèse enchantée. La virtuosité des danseurs, la musique étourdissante et la cadence infernale ont fait florès.

Une soirée fortifiante

Michel Sardou avait popularisé les lacs de cette splendide région de l’ouest de l’Irlande, la troupe enthousiasmante de Celtic Legends, elle, a exporté un patrimoine culturel vivant et ô combien tonique !  Tant les femmes que les hommes auront fait assaut d’une condition physique ultra-affûtée avec une technicité laissant baba ! Les claquettes ont châtié le sol à coups répétés d’une façon endiablée, tandis que les danseurs, le port altier, droits comme un i, aux jambes effectuant un travail titanesque  en bondissant, glissant, ondulant, la jambe tendue parfois, à un rythme effréné, se chargèrent grâce à ces gestes impétueux de valoriser la Verte Irlande. Des envolées aériennes le cas échéant confinant à la lévitation ! Le spectacle autant visuel qu’auditif, avec les changements de tenue, la fraîcheur d’une jeunesse triomphante, a valu également par la complémentarité. Que ce soit de la part du chanteur maison pour sacraliser le collectif avec force persuasion, que des indispensables musiciens émérites sans lesquels la fête ne serait infailliblement pas la fête dans toute l’acception du terme. Ainsi, les manieurs de guitare, flûte, violon, bodhran (tambour irlandais et son utilisateur démangé par le sens de l’humour), uilleann pipes (cornemuse irlandaise), devaient en permanence arracher les subtilités de leur instrument fétiche pour assurer une fluidité et huiler les rouages des allées et venues. Gage d’un degré élevé d’euphorie, le public a à sa manière lors du salut final payé de sa personne en offrant spontanément et courtoisement l’inévitable ban bourguignon. Le calme après une tempête pour une fois bienfaisante.

 

                                                                                               Michel Poiriault

                                                                                               [email protected]