Opinion

Les élus écologistes de Chalon-sur-Saône dénoncent " une Ville, dirigée par un maire ancré dans le passé et obsédé par un destin national qui n’arrive pas..."

Les élus écologistes de Chalon-sur-Saône dénoncent " une Ville, dirigée par un maire ancré dans le passé et obsédé par un destin national qui n’arrive pas..."

C’est encore l’été.
Et si on faisait le point sur Chalon ?

Nous sommes en 2022. Toute la France est préoccupée par les effets du changement climatique : fortes sécheresses, raréfaction de l’eau, ...

Toute ? Non ! Une Ville, dirigée par un maire ancré dans le passé et obsédé par un destin national qui n’arrive pas, subit un retard considérable face aux enjeux d’aujourd’hui.

Et la vie n’est pas facile pour ses habitants, pour ses lanceurs d’alerte, pour ses écologistes, pour ses élus d’opposition.

En effet, allergique au débat, au dialogue, à la discussion, à la négociation, son premier édile, Gilles Platret, ne se contente pas de prendre solitairement des décisions. Il les assène brutalement. Ses positions sociétales discutables, ses choix à contre-courant et coûteux inquiètent jusque dans sa propre majorité. Même le Président du Grand Chalon, avec qui pourtant Gilles Platret a fait campagne en 2020, est sorti de sa réserve.

Gilles Platret, qui répète à qui veut l’entendre qu’il refuse de s’écarter de son programme de 2020, reste par ailleurs obstinément accroché à l’idée qu’il peut faire entrer le réel dans le carcan d’une idéologie du siècle précédent. Résultat : incapable de discerner les écueils sur sa trajectoire pour une destination inconnue, il navigue à vue, avec les Chalonnais dans les soutes pour payer ses errances. Inconscience, cynisme ou incompétence ?

Respecter des engagements pris envers les électeurs est honorable. Mais le premier devoir des responsables politiques, du maire notamment, est de protéger les populations. Donc d’adapter son programme électoral lorsque la situation l’impose. Ce que ne fait pas Gilles Platret contrairement, d’ailleurs, à celui qu’il a longtemps dit être son modèle : le général de Gaulle. Mais ce dernier s’était toujours efforcé de ne jamais se lier les mains pour pouvoir s’adapter au réel en cas de besoin, dans l’intérêt supérieur du pays, le seul qui comptait pour lui, si l’on en croit, entre autres, ses Mémoires de guerre et d’espoir.

Bien au contraire, sans vision, Gilles Platret ne sait que répéter les erreurs du passé commises ailleurs et les appliquer à Chalon. Tout cela accompagné d’une mauvaise foi de tous les jours. Ainsi la dette de Chalon explose, mais tout le monde est responsable sauf lui. Même après le rapport très défavorable de la Chambre Régionale des Comptes, qui pointe sa gestion depuis 2014, il persiste et signe. Dans certaines disciplines, ce mécanisme de défense psychologique a un nom ...

Depuis 2014 les élus de l’opposition l’alertent. Nos élus lui rappellent régulièrement la nécessité de végétaliser la Ville, non par des plantes en pot qu’il
faudrait arroser, mais en plantant les arbres dans le sol, en végétalisant partout, en cessant de bitumer, de bétonner. La tension sur l’eau lui a également été rappelée plusieurs fois, notamment en 2019 lorsque le Doubs était à sec. Aujourd’hui la plupart des plantes en pot sont retirées, faute d’arrosage ... Un véritable arbre planté aurait continué à diffuser sa fraîcheur, au moins son ombre. Pire : pour mieux gaspiller l’eau, au lieu de prévoir des ombrières, de la végétation, Gilles Platret a prévu... des brumisateurs pour le quai Gambetta.

Gilles Platret ne gaspille pas seulement l’argent public. L’eau aussi.

Et ce n’est pas tout : là où la raison dicte la prudence face au risque incendie en cas de sécheresse, l’imprudent Gilles Platret n’écoutant que son impulsivité conclue l’inauguration du quai Gambetta par ... un feu d’artifice !

Depuis 2014, encore, des élus, des associations, des citoyens réclament des aménagements pour les déplacements actifs, cyclables en particulier, ainsi qu’un meilleur réseau de transport en commun. Ces mesures sont réclamées afin d’apaiser la circulation au centre de Chalon, d’encourager d’autres moyens de transport que la voiture individuelle, et de limiter l’émission de polluants et de gaz à effet de serre. Il s’agit de lutter à notre échelle contre l’emballement climatique, par des solutions locales . Là aussi, pas d’évolution positive notable, mais... un virage à 180° puisque Gilles Platret ouvre à la circulation une voie de bus du boulevard de la République, fréquentée également par les cyclistes. Cela n’encourage pas les habitants à prendre le bus ou le vélo, bien au contraire.

En résumé, pour Gilles Platret : En arrière toute !

Celui-ci se permet même de répondre vertement au président du Grand Chalon qui regrette ouvertement, une fois n’est pas coutume, cette décision du maire. Gilles Platret oublie juste de préciser que le Grand Chalon finance en grande partie les aménagements de la ville centre. Et que si les élus du Grand Chalon refusaient de l’accompagner pour un projet il n’aurait pas les moyens de ses errances ni de ses atermoiements. D’ailleurs notre élu Mourad Laoues, face aux aménagements de la Ville Centre inadaptés aux enjeux d’aujourd’hui, a demandé en séance du Conseil Communautaire de ne pas accompagner financièrement la Ville de Chalon pour ce type d’aménagement. La réponse de Sébastien Martin à notre élu n’a hélas pas été très différente de la réponse de Gilles Platret à son communiqué de presse qui suit la modification du plan de circulation du boulevard de la République. Dommage ...

Les élus de Bien Vivre à Chalon
Mourad LAOUES, Amandine LIGEROT, Christophe REGARD,