Culture

Show total avec « La légende de Montmartre » le 7 octobre à Chalon : une œillade appuyée et une opportunité costaude qui ne se refusent pas…

Show total avec « La légende de Montmartre » le 7 octobre à Chalon : une œillade appuyée et une opportunité costaude qui ne se refusent pas…

De ce quartier foncièrement proverbial à la cité non dénuée de charme de Chalon-sur-Saône il n’y aura qu’un pas qui sera prestement franchi le vendredi 7 octobre à 20h, en la salle Marcel-Sembat de la ville saône-et-loirienne.

Le mobile, « La légende de Montmartre », est déclinable à l’infini. Autant vous dire qu’il y aura de l’inventaire à la Prévert ce soir-là…Interview du chanteur Alain Turban, le chef de file de la résurgence et de la magnificence d’un cadre idyllique.

Chalon pour se remettre en selle avant de se confronter au parisianisme un mois après

Qui de plus représentatif en l’état actuel des choses qu’Alain Turban, Montmartrois pur jus,  pour endosser le rôle de Monsieur loyal dans un show braquant les projecteurs sur la distinguée butte Montmartre et ses ressources inestimables ? Et Dieu sait s’il y a pléthore de constituants fascinants dans le 18ème arrondissement de la capitale ! C’est un fait avéré : surabondance de biens ne nuit pas…S’agissant du protagoniste n°1, par ailleurs auteur-compositeur déjà bien familiarisé avec le secteur précité du nord de la Saône-et-Loire, le chanteur en vogue dans les années 80 a payé de sa personne à deux reprises en moins d’un an (voir plus bas). Le 7 octobre il ne sera pas l’unique artiste à être sous les feux de la rampe, divers interprètes en rajouteront une couche pour des morceaux d’anthologie à savourer comme bon vous semble.  La démultiplication prendra forme grâce à l’association de Saint-Maurice-en-Rivière «La Gaudriole », au four et au moulin, tant au plan organisationnel  que sur le terrain avec le savoir-faire de ses danseuses, lequel devrait se muer la suite en faire-savoir, si besoin. Le prix de l’entrée s’élève à 20,00 euros. Renseignements au 06 33 46 34 91 Bis repetita afin de rêver éveillé. La démonstration accomplie, traces indélébiles à l’appui. Il sera alors temps pour les acteurs dûment référencés de « La légende de Montmartre » de se hisser jusqu’au cabaret parisien « La nouvelle Eve » (9ème arrondissement) le dimanche 6 novembre à 16h, aussi bien que le mardi 22 novembre, dans ce cas à 20h. Réservations au 01 42 64 49 40, ainsi que dans les points de vente habituels.

Quelle signification a « La légende de Montmartre », et qui a créé l’impulsion pour la mettre sur pied ?

«C’est moi tout simplement, parce qu’en fait je suis un vrai montmartrois car né à Montmartre. J’écris des chansons depuis plus de quarante ans, et un jour j’ai eu l’idée d’écrire une comédie musicale sur « La légende de Montmartre », parce que le quartier de Montmartre est connu dans le monde entier, et c’est un endroit très atypique de la capitale. J’ai écrit un album qui est sorti en 2007, et j’ai fait l’Olympia en 2013, ça a été un énorme succès, avec une troupe de trente personnes sur scène. Ensuite j’ai laissé un peu reposer le soufflé de ce spectacle, je suis parti sur d’autres choses comme la tournée « Age tendre et tête de bois », etc., ce qui m’avait déjà amené à Chalon-sur-Saône, puisqu’elle se préparait toujours là-bas. Et après j’ai fait la comédie musicale à Prague, en Tchéquie, et là j’ai eu l’idée de remonter à Paris « La légende de Montmartre » pour le mois de novembre. Nous allons commencer par Chalon le 7 octobre. »

Qu’y trouve-t-on ?

« On connaît tous l’Histoire de Montmartre, c’est-à-dire l’origine du poulbot, du Moulin-Rouge, des peintres, des cabarets, du milieu artistique, de la chanson, des bistrots, bref de tout ce qui fait Montmartre. Pourquoi Montmartre est-il devenu si important dans les années 1900-1920-1930 ? On va voir… »

Serez-vous la pièce principale, et quel allant donnerez-vous ?

«Je suis un peu le maître de cérémonie, il y a vingt-huit chansons dans ce spectacle, et nous sommes une dizaine de personnes sur scène. Je suis en quelque sorte la pièce maîtresse, puisque c’est moi qui ai fait les chansons, mais je partage la scène avec d’autres artistes qui viennent eux aussi chanter Montmartre notamment. Il y a un hommage à Charles Aznavour, un hommage à Piaf, un hommage à Johnny car il a une grande histoire avec Montmartre…Il y a un fil conducteur, c’est Poulbot qui revient sur Terre, et qui raconte cette belle Histoire de Montmartre.»

Sera-ce véritablement un galop d’essai à Chalon ?

« Pour ce nouveau spectacle, oui. Et puis nous serons accompagnés par l’association de danse « La Gaudriole ». Le spectacle est déjà bien rodé, on connaît nos chansons, il y aura la mise en place à faire avec notamment «La Gaudriole ». L’association fera plusieurs tableaux sur les chansons. « 

Toutes les planètes étaient-elles alignées pour un climat fusionnel avec l’association « La Gaudriole » ?

«Je suis venu chanter il y a quelque temps là-bas avec d’autres artistes (il a été l’un des trois présidents du concours de chant amateur –le show des Cigales- à Saint-Maurice-en-Rivière le samedi 6 novembre 2021, puis a participé au gala de danse annuel de La Gaudriole en la salle Sembat le samedi 23 avril 2022 NDLR). Ca s’est hyper bien passé, et ils ont trouvé judicieux de proposer cette Légende de Montmartre à Chalon-sur-Saône. C’est comme ça, c’est le hasard de la vie qui fait que…J’espère que ça va marcher pour eux. »

Le public pressenti est-il transgénérationnel ?

« Oui, oui, oui, oui, oui, mais ce ne sont pas que des jeunes qui viennent, mais des gens qui s’intéressent également à la culture de Montmartre, et à la culture en général. C’est tous publics, bien sûr, et en plus je pense que la danse va amener des gens plus jeunes qui vont découvrir l’Histoire de Montmartre. »

Des invités y prendront part. Souhaitez-vous préserver l’effet de surprise jusqu’au bout ?

« Pas forcément ! Il y a le garde-champêtre de la République de Montmartre, c’est un homme qui a du charisme, « Les amoureux du Sacré-Cœur » : François Deblaye et Sandy LR, un couple qui chante des chansons sur Montmartre), Dora Carbonnel qui chantera Piaf, Frédéric Zermati qui va chanter Aznavour, Sylvain Binetti qui lui est vraiment au coeur de Montmartre puisqu’il y travaille et y chante, ainsi que Sandra Delandemare qui partagera deux-trois chansons anciennes de Montmartre en ma compagnie, et moi, bien sûr. Ca se termine évidemment par « Le temps des cerises », une chanson incontournable. »

Où en êtes-vous autrement sur le plan artistique ?

« J’ai une carrière dans les années 80, où j’ai vendu beaucoup de disques, j’ai fait des tubes comme « Santa Monica «. Je continue ma carrière, j’ai fait trois fois l’Olympia, le Casino de Paris, La Cigale, je fais plein de choses comme des galas…Je chante depuis 1979 exactement. »

Ressentez-vous une certaine nostalgie vis-à-vis de tranches du passé, ou alors, philosophe, suivez-vous l’avènement des jeunes chanteurs ?

«Je ne suis pas quelqu’un du tout de passéiste, quoique si je fais la « Légende de Montmartre » c’est qu’il y a un lien avec le passé, ça c’est sûr et certain ! Je n’ai rien du tout contre les nouvelles générations comme les rappeurs ou d’autres chanteurs. C’est une société qui évolue, dans le bon, ou le mauvais sens, je ne sais pas. Je m’intéresse à tout, mais chanter la grande Histoire de Montmartre, de vous à moi elle est passée. Ce sont des souvenirs maintenant, même si l’Histoire elle-même est intemporelle. Dans deux cents ans les gens iront quand même sur la butte Montmartre voir le Sacré-Coeur, mais l’Histoire même de Montmartre, précisément, il faut faire attention. C’est bien de faire des spectacles comme ça, car ça remet les choses en ordre. Par exemple, l’origine des bistrots ; bistrot est un mot russe « bistra » qui veut dire « vite ». C’étaient les Russes qui nous faisaient la guerre en 1814, ils sont venus assiéger Paris, et ont laissé le mot « bistrot ».  Pourquoi d’autre part Picasso a-t-il habité Montmartre ?  Pourquoi Dalida ? Il y a aussi un hommage la concernant ; et Michou, une amitié de quarante-cinq ans avec lui… »

 

Crédit photo : DR                                                  Propos recueillis par Michel Poiriault

                                                                                 [email protected]