Givry

Les entreprises givrotines recrutent au Salon pour l'Emploi

Les entreprises givrotines recrutent au Salon pour l'Emploi

Ce jeudi soir, divers acteurs publics et économiques ont promu l'emploi local à Givry, une « initiative innovante » saluée par Danièle Picard, suppléante du député Rémy Rebeyrotte et par Sébastien Martin, président du Grand Chalon, et un projet dont le but était de mettre en relation des gens qui se côtoient sans savoir qu'elles pourraient travailler ensemble pour le maire Sébastien Ragot.

En effet, comme l'a expliqué Rémy Cordonnier, la commune compte 180 structures économiques : 21 domaines agricoles-vinicoles, 26 dans le secteur (para-)médical, 18 gîtes et spécialistes du tourisme, 13 établissements publics (mairie, écoles…), 39 commerces et restaurants, et surtout 60 « non-classés » regroupant industriels, professions libérales, artisans et autres indépendants.

Les recruteurs, premiers ambassadeurs de la qualité de vie à Givry
Certains de ces acteurs économiques ont des problèmes de recrutement, de fidélisation du personnel. Une situation qu'Aurélie Zimmerman-Vaxivière met en contraste avec les 1143 demandeurs d'emplois que compte le canton, sans oublier les non-inscrits à Pôle Emploi proposant leurs compétences, qu'ils soient étudiants, retraités ou à la recherche d'un complément de salaire.

Parmi les entreprises représentées ce soir, la société familiale SRC Parquet, premier employeur local spécialisé dans le bois, rassemble un large panel de métiers tant techniques (ingénieur de production, opérateur sur ligne de finition) que de bureau (commerciaux, financiers…), et exporte loin à l'étranger.

Quant à l'Office de Tourisme du Grand Chalon, qui chapeaute, outre l'office de Givry, diverses structures allant du Colisée au port de plaisance en passant par divers cafés-théâtres, il recrute déjà pour l'été prochain, avec des contrats de 2 à 7 mois. Pas besoin d'être forcément issu d'une formation dans ce domaine, si en échange on connaît bien la région, on parle au moins anglais et (surtout) on ne rechigne pas à travailler week-ends et vacances.

Embaucher ? avec plaisir, mais avec quelles difficultés ?
Pour le président de l'Union des Commerçants et Artisans Aurélien Bry, on ne peut en revanche parler d'emploi sans regarder l'économie : avec l'inflation notamment de l'énergie, pas vraiment d'autre solution que de baisser la masse salariale pour maintenir, sinon sa marge, sa rentabilité.

Sans parler de la crise de la paresse encouragée par les confinements de la période Covid, et du problème du coût du travail. On pourrait également pointer la Cotisation Foncière des Entreprises pour les indépendants exerçant depuis chez eux…

Et par manque de personnel, plusieurs restaurants de Givry ont dû fermer temporairement. Avec les départs en retraite et le peu de nouveaux agréments d'assistant(e) maternel(le), la pénurie salariale est justement une situation que souhaite éviter Sandrine Sauvaget, du Relais Petite Enfance rue de la Gare, en valorisant le métier.

Même si c'est un poil plus complexe que simplement « traverser la rue », il y a donc du travail, pour apprentis et pour salariés, en électricité à la SARL Badet, chez Élo D Coiffure, pour un poste de régleur sur machine chez Cardotech ou de préparateur commande chez Logivin, ou bien encore pour des tâches ménagères proposées par Maison & Services.

Quant aux personnes à la recherche d'une activité, elles ont pu remplir une fiche décrivant leurs compétences et services, que ce soit pour de l'aide à domicile, du graphisme / développement web / dépannage informatique, ou de la traduction et cours de langues. En parallèle était installée une boîte à idées où l'on pouvait glisser ses propositions.

Le nouveau CCAS, pivot de l'emploi social
Toutes ces fiches seront ensuite traitées par le CCAS, qui a fait peau neuve et qu'a présenté Sabrina Vailleau-Lanni en début de soirée : ouvrant ses portes au printemps prochain à deux pas de la résidence des Sept Fontaines, il s'investira dans quatre secteurs cardinaux, les solidarités (aides sociales), la proximité (accompagnement, aide à la mobilité), et l'action sociale (prévention, harcèlement, etc.).

Le quatrième pilier, enfin, l'emploi local, en créant des dynamiques locales (portes ouvertes, réseautage, job dating), le tout dans une idée de synergies, y compris entre entreprises. Si l'une n'a pas les moyens de payer un poste à temps plein, autant faire du co-salariat. Également, face à un certain mépris envers les filières manuelles véhiculé par des professeurs de collège, c'est directement à la rencontre des jeunes qu'il faut aller.