Chalon sur Saône

Brandir le « V » de la victoire avec le mentaliste Viktor Vincent incessamment ?

Brandir le « V » de la victoire avec le mentaliste Viktor Vincent incessamment ?

Ce vendredi 13 janvier à 20h à Chalon-sur-Saône, salle Marcel-Sembat, d’aucuns se feront immanquablement des nœuds au cerveau. Viktor Vincent en incarnera la cause pour que chacun(e) , sue sang et eau dans la perspective d’un résultat probant, ce dans la joie et la bonne humeur. Affûtez en conséquence vos méninges ! Interview d’un mentaliste accommodant.

Afin d’éviter la confusion des genres, quels sont les tenants et aboutissants du mentalisme ?

«Oh, c’est une question très large ! Le mentalisme, c’est un art du spectacle, je dis souvent que c’est un mélange de choses rationnelles pour créer des choses qui semblent irrationnelles, comme la lecture de pensée ou la traduction de l’avenir. C’est utiliser ses cinq sens pour donner l’illusion d’un sixième. Je raconte surtout des histoires, et pour offrir un spectacle de divertissement, qu’on puisse profiter d’histoires bluffantes et d’histoires incroyables sur scène.»

Le mentaliste est-il le digne successeur des magiciens et prestidigitateurs d’antan ?

«Le mentaliste, c’est un illusionniste aussi, mais à la place de couper une femme en deux ou de faire apparaître un lapin d’un chapeau, de jouer avec des choses concrètes, le mentaliste va jouer avec des choses un peu abstraites comme les pensées. »

Dans « Mental Circus », votre dernier spectacle en date, qu’aura le public à se mettre sous la dent ?

«Beaucoup de choses ! C’est-à-dire qu’on va partir dans le New York des années 30, à l’époque où certains performers du mental vont montrer dans des petits cabarets de Broadway ce que va devenir le XXème siècle, parce qu’on est dans les années 30, les Années folles. On va vivre des expériences un peu folles, et puis raconter l’histoire de ces personnes. On va trouver la magie à plusieurs niveaux, d’abord par ce qu’ils faisaient, mais aussi dans ce qu’ils ont vécu. » 

Qu’est-ce qui vous distingue des autres mentalistes, et existe-t-il une confraternité ?

« On se connaît entre nous, après, ce qui me distingue des autres, j’avoue que je ne me pose pas la question ! On va dire que je fais beaucoup de place à l’histoire, au récit, en fait c’est offrir au public une expérience qu’il ne peut pas avoir ailleurs, ni au théâtre, ni au cinéma, ni à la télévision. Je raconte vraiment beaucoup d’histoires. Il y a des gens qui me connaissent, viennent voir mes spectacles, il y a des gens qui les accompagnent aussi, et me découvrent, alors qu’ils n’aiment pas forcément le mentalisme. Mon travail, c’est de les emmener eux aussi et de faire en sorte qu’ils passent une belle soirée, les prendre autrement. Il y a des mots, de l’émotion, du suspense, du mystère…plein de choses, donc on va vraiment vivre ce que l’on vit dans un spectacle à part entière. Là on va casser le quatrième mur, les gens vont participer, la magie va se passer dans leurs mains également. Il y a beaucoup de surprises. »

Avez-vous la sensation, ou la certitude, que votre art monte en puissance, voire qu’il essaime ?

«Je sais que j’ai de la chance, ça se passe très bien. On vient de terminer l’année à Paris avec dix Folies Bergère complètement pleines, donc ça fait plaisir, je suis vraiment ravi de ce succès, je vois l’engouement du public pour le spectacle. Je termine la tournée, encore une cinquantaine de dates avant le mois de juin, ce sont les dernières de « Mental Circus », car après je passerai à un autre spectacle. Après, je ne sais pas combien de temps cela durera, j’ignore si le mentalisme est à la mode. Je ne me considère pas vraiment trop à la mode, et je n’essaie pas d’être à la mode, je me fiche un peu de tout ça ! »

Les gens sont-ils plus attirés par les mystères à résoudre, que par leurs propres capacités à les élucider ?

«Un peu les deux. Souvent, à la fin des spectacles, les gens me disent qu’ils ont été happés par les histoires, ils veulent en savoir un peu plus sur les personnages. L’expérience les a bluffés, certains essaient de comprendre comment ça marche, d’autres préfèrent ne pas essayer, ne pas savoir et préfèrent se laisser aller au mystère, pour finalement savoir comment cela fonctionne.C’est complètement humain, on a tous envie de comprendre certaines choses. C’est ça qui est agréable, il y a plein de clés d’entrée pour le spectacle, et il y a plein de façons de l’apprécier et de le vivre. »

Le mentalisme serait-il praticable par nombre de personnes, où s’agit-il plus ou moins d’un don ?

«Ce n’est pas un don, tout le monde peut devenir mentaliste. J’ai d’ailleurs écrit plusieurs livres pour transmettre ma passion, il y en a un qui vient de sortir, qui s’appelle «Secrets de mentaliste », publié chez Larousse. Il regroupe plusieurs expériences que vous pouvez refaire chez vous pour rendre fous vos amis, et en fait, je crois que l’on peut devenir exactement qui on veut. »

Que vous rapporte-t-on à la suite de votre spectacle ?

«Les gens se sentent embarqués dans une atmosphère, dans une ambiance, et surtout il y a quelque chose qui est important, c’est qu’ils se sentent dans une atmosphère bienveillante. C’est-à-dire que tous ceux qui montent sur scène, c’est toujours fait avec tact, gentillesse, respect, je veux qu’ils gardent un souvenir extrêmement positif de tout ça. Je pense que ça se ressent beaucoup, car les gens m’en parlent, en disant : « On sait qu’avec vous il n’y a jamais de pièges, de mauvaises surprises, tout se passe toujours très bien ». Tout le monde a toujours envie de monter sur scène, car je suis très bienveillant. Cette sympathie-là, ça me fait plaisir que les gens s’en rendent compte. Je suis tellement content d’être avec eux, de partager des choses ! Le public me le rend bien, et on est ensemble dans un cercle vertueux. »

 

On peut encore acquérir son billet

Tarif : 36,00 euros. Placement libre assis. Lieux de location habituels. Renseignements auprès d’A Chalon Spectacles (03 85 46 65 89 – [email protected] ).

 

Crédit photo : Koba, Pascal Ito                                   Propos recueillis par Michel Poiriault

                                                                                         [email protected]