Chalon sur Saône

La Fondation Maison Colin Seguin a remis un chèque de 4 000 euros aux organisateurs du RISE-FESTIVAL

La Fondation Maison Colin Seguin a remis un chèque de 4 000 euros aux organisateurs du RISE-FESTIVAL

Cette année encore, le RISE-FESTIVAL a pris ses quartiers au Multiplexe Megarama de Chalon-sur-Saône.

Durant cette session, organisateurs ont reçu un chèque de la Fondation Maison Colin Seguin, qui a fait le choix de soutenir la création de courts-métrages destinés à sensibiliser les spectateurs à la protection des milieux aquatiques.

En un peu plus de dix ans, le RISE-FESTIVAL, d’abord conçu pour promouvoir et diffuser des courts-métrages parlant de pêche à la mouche, a obtenu une reconnaissance nationale. Grâce à la mise en place de partenariats et à l’engagement de bénévoles impliqués, il est même devenu international puisqu’il se déploie, en plus de la France, en Belgique et en Suisse.

Un festival en pleine forme

La toute première projection en France du RISE-FESTIVAL a eu lieu au Puy-en-Velay, il y a dix ans, grâce à Pierre Monatte, un Auvergnat qui avait pris contact avec « Gin Clear Media » – une structure de Nouvelle-Zélande qui avait organisé le tout premier festival au monde regroupant des films de pêche à la mouche.

Malgré une programmation cent pour cent anglophone, en raison des origines du RISE-FESTIVAL, ce fut un succès. Pour cette raison, le RISE-FESTIVAL a pu prendre son envol et n’a dès lors fait que se développer durant les cinq années qui ont suivi cette session inaugurale. 

Après un petit passage à vide, une nouvelle équipe de bénévoles unis par les mêmes idéaux et les mêmes passions a pris en mains les destinées du RISE-FESTIVAL, en réaffirmant les fondements associatifs initiaux. 

​Au départ, le RISE-FESTIVAL visait surtout à rassembler les plus beaux films de pêche à la mouche, pour organiser une projection cinématographique significative. Il a ensuite évolué. Désormais, il vise de plus en plus à sensibiliser à la nécessaire protection des milieux naturels dans lesquels évoluent les pêcheurs, notamment les milieux aquatiques. Pierre Monatte dirait qu’il s’agit d’ « éduquer au travers d’images des plus belles rivières et des plus beaux poissons du monde dans l’espoir utopique que nos rivières préférées puissent un jour retrouver leur lustre d’antan ». C’est d’ailleurs pour cela que l’essentiel des films portent désormais sur la pêche à la mouche, mais aussi la qualité de l’eau et, bien sûr, le « no kill », le refus de la mise à mort du poisson - une pratique développée par les pêcheurs sportifs américains au cours du XXe siècle d'abord pour les salmonidés, puis pour d'autres espèces, de plus en plus utilisée en Europe, notamment dans les zones polluées où la consommation des poissons est interdite ou déconseillée. Un autre objectif du RISE-FESTIVAL, maintenant, qui rejoint le précédent, est de sensibiliser les jeunes générations au respect de la nature et des poissons.

Parce qu’il poursuit tous ces objectifs à la fois, il s’adresse à des publics très variés : les passionnés de pêche à la mouche, les amateurs confirmés de cette pratique, les néo-amateurs, ceux qui pourraient le devenir : leurs compagnes, compagnons et amis. Il s’adresse aussi aux amateurs de cinéma tout court. De 7 à 77 ans, comme dit la chanson. En fait, il s’adresse à tous les gens curieux. Des gens que le RISE-FESTIVAL espère à la fois faire rêver, en montrant ce que c’est que pêcher à la mouche, et sensibiliser à la fragilité des milieux.

Des ressources qui se diversifient

Les ressources du RISE-FESTIVAL sont avant tout humaines. Pour se déployer en France, en Belgique et Suisse, tout en collectant de quoi financer la réalisation de courts-métrages à projeter, le RISE-FESTIVAL fait appel à des organisateurs locaux, qui sollicitent leurs réseaux. Ainsi, la session chalonnaise du RISE-FESTIVAL est-elle depuis plusieurs années organisée par Éric Bouteiller, propriétaire d’un réservoir de pêche à côté de Saulieu (L’Ephémère de Bourgogne) et Anthony Thomas, employé chez Décathlon à Chalon. Le produit de la billetterie vient quant à lui abonder le fonds de financement de courts-métrages programmés lors des sessions du RISE-FESTIVAL de l’année suivante.

Depuis 2022, ce fonds est abondé par un nouveau partenaire qui, ce mardi 7 mars, a dépêché Gonzague Manet, « représentant de la volonté des salariés de la Maison Colin Seguin de soutenir des causes qui leur tiennent à cœur » par l’intermédiaire de la Fondation éponyme​, afin de remettre un chèque de 4000 euros. 

A cette occasion, Gonzague Manet a évoqué ADN – L’histoire d’une goutte d’eau, un court-métrage projeté par le RISE-FESTIVAL en 2020, « très engagé sur le fond et artistiquement très réussi ». Il a encouragé les organisateurs du RISE-FESTIVAL, et plus particulièrement son président Sébastien Carlet, à financer de tels films qui, selon lui, eu égard à leur qualité indéniable, pourrait aisément concourir au Festival international du court-métrage de Clermont-Ferrand ou, encore, celui de Lille. Il a enfin salué l’engagement des membres du RISE-FESTIVAL, « véritables sentinelles des rivières et cours d’eau », en faveur de la préservation « de milieux hélas menacés, déterminants pour éviter l’effondrement d’une biodiversité en danger ».