Faits divers

TRIBUNAL DE CHALON - Deux frères condamnés pour des vols à Châtenoy-le-Royal et à Virey-le-Grand

TRIBUNAL DE CHALON - Deux frères condamnés pour des vols à Châtenoy-le-Royal et à Virey-le-Grand

Deux frères nés à Chalon en 1990 et 1986 ont été condamnés ce lundi 14 août par le tribunal réuni en chambre des comparutions immédiates pour des vols commis dans une boulangerie de Châtenoy-le-Royal dans la nuit du 27 au 28 juillet dernier et le vol par effraction à l’école de Virey-le-Grand ainsi que des tentatives de vol à la mairie de Virey et à sa salle des fêtes.

La présidente Mavridorakis a préparé le dossier de façon à en restituer la totalité enchevêtrée dans le temps, le plus clairement possible à ses assesseurs. Tout commence par la fin : le 28 juillet, un boulanger de Châtenoy est victime de vols dans son commerce. La police identifie le coupable mais peine à le trouver. Le 10 août il est interpellé et il reconnaît les faits.

Petit à petit, l’oiseau fait son nid

Dans l’intervalle et alors que la police chalonnaise le recherchait activement, un équipage se présente chez son frère aîné qui entrebâille sa porte juste pour dire que non, le recherché n’est pas chez lui. Repartant, les policiers, formés à balayer sans cesse leurs environnements, observent que la voiture du grand frère contient des objets « suspects ». Bon.

On arrête l’un, l’autre est amoché sur la voie publique

Le 10 août, le petit frère est donc placé en garde à vue. Or le soir du même jour, l’aîné, « passablement alcoolisé » est pris dans une altercation. On ne sait qui s’est employé à le démolir à coups « de batte de baseball » dit l’intéressé qui en porte les restes : un bras en écharpe, un œil enflé et noir et des difficultés à se mouvoir (les coups dans les côtes, ça fait très mal), on ne sait qui, donc, mais la police intervient car le blessé refuse que les pompiers le transportent à l’hôpital.

Plusieurs policiers se constituent parties civiles pour outrages

Le transport avec les policiers est pénible pour tout le monde. Pour les policiers qui essuient 15 minutes d’insultes et de menaces non-stop. Pour le prévenu qui est très amoché, « je tombais dans les pommes, je me relevais, je saignais du nez, de l’oreille ». Il soutient qu’il croyait que c’était ses agresseurs qui l’embarquaient. La présidente lui renvoie des images d’une caméra piéton sur laquelle on l’entend dire un peu à quel point il s’en cogne de la police. Il sera déclaré coupable d’outrages.

Une perquisition au fruit inattendu

C’est ainsi que le 10 août, les deux frères sont en gardes à vue, pour des raisons différentes. La police perquisitionne chez le plus jeune et y trouve …une liste de noms d’enfants scolarisés à l’école de Virey-le-Grand. Qu’est-ce que ça fiche là ? « Tant et si bien, poursuit la présidente, que la police appelle la gendarmerie qui confirme qu’un vol a eu lieu à l’école de Virey. »

Déjà connus des services

Voici comment ces deux-là, assistés par maître Charrier et maître Andali, ont eu à répondre ce 14 août de ces faits et de deux tentatives de vol, l’une à la mairie, interrompue par le déclenchement de l’alarme et l’autre à la salle des fêtes où, si l’on a bien compris, il n’y avait rien à voler. A noter que les deux hommes étaient déjà connus de la police et de la justice (34 mentions au casier de l’aîné, 15 à celui du plus jeune).

Décisions

Déclarés coupables, ils ont été condamnés à des peines de 30 mois de prison dont 8 mois sont assortis d’un sursis probatoire pendant 2 ans (pour le plus jeune : 22 mois ferme) et 36 mois dont 12 mois assortis d’un sursis probatoire (pour l’aîné : 24 mois ferme).

FSA