Culture

Clap de fin pour Chalon au fil de l'été au Bastion Sainte-Marie

Par Karim BOUAKLINE-VENEGAS AL GHARNATI

Publié le 28 Août 2023 à 07h42

Clap de fin pour Chalon au fil de l'été au Bastion Sainte-Marie

De guinguettes en guinguettes, Chalon au fil de l'été s'est achevé dimanche au Bastion Sainte-Marie avec une démonstration de danses comoriennes. Plus de détails avec Info Chalon.

Devenue incontournable, l'opération Chalon au fil de l'été vous a accompagné de fin juin à fin août, de guinguettes en guinguettes, depuis le Port-Villiers jusqu'au Bastion Sainte-Marie, en passant par le Quai de la Monnaie et le Jardin Géobotanique.

Mais toutes les bonnes choses ont une fin...

En effet, l'opération s'est achevée ce dimanche 27 août avec une démonstration de danses comoriennes au Bastion Sainte-Marie.

Les Comores sont un archipel constitué d'îles volcaniques situé dans l'Océan Indien au large de la côte est de l'Afrique. Il comprend quatre îles principales,  Mohéli (ou Mwali en shikomori*), Anjouan (ou Ndzouani) et Grande Comore (ou N'gazidja), les trois îles qui forment l'Union des Comores (Udzima wa Komori), ancienne colonie française indépendante depuis le 6 juillet 1975, Mayotte (ou Maore), île ayant décidé par référendum de rester française lors du processus de décolonisation — département depuis 2011 lui-même composé de deux îles principales, Grande Terre et Petite Terre, et l'îlot Bouzy (Chissioua M'bouzi) —, ainsi que plusieurs petits îlots dont Le Banc du Geyser et l'archipel français inhabité des îles Glorieuses, classé réserve naturelle nationale en 2011.

La culture des Comores est très diversifiée, différents groupes ethniques (Antalaotra, Cafres, Makua, Oimatsaha, Arabes, Indiens, Chinois, Sakalaves) et linguistiques (shikomori, français, arabe, malgache, chinois, swahili, kutchi)  coexistant dans les îles. Elle est fortement influencée par les cultures africaine, arabe et française, ce qui se reflète dans sa musique, sa danse, son art et sa langue. 

La musique, classée en trois genres principaux (twarab, mgodro et shigoma), et la danse font partie intégrante de la culture comorienne, car elles sont des expressions de joie, d'amour et de dévotion, et jouent un rôle important dans les cérémonies traditionnelles telles que les mariages, les funérailles et les fêtes religieuses.

La danse comorienne peut être classée en deux genres principaux : la danse tradtionnelle et la danse moderne.

Généralement éxécutée lors des cérémonies et de célébrations traditionnelles, la danse traditionnelle se caractérise par des mouvements lents et rythmés. Elle est souvent accompagnée de chansons dans les dialectes comoriens locaux. La danse traditionnelle comorienne implique plusieurs mouvements du corps tels que le balancement des hanches, les mouvements des bras  et le jeu des jambes. Les danseurs portent généralement des vêtements traditionnels tels que des bandeaux aux couleurs vives, des peignoirs et des bijoux en perles.

Quant à la danse moderne comorienne, elle est généralement éxécutée lors d'événements contemporains tels que des festivals culturels ou des concerts. Elle est influencée par divers styles de danses du monde entier, tels que le hip-hop, la danse contemporaine et la salsa. La danse moderne comorienne se caractérise par ses mouvements fluides, ses remontées acrobatiques et ses performances énergiques. Les danseurs comoriens modernes portent souvent des vêtements tels que des jeans, des t-shirts et des baskets.

Ce dimanche était l'occasion pour l'Association culturelle Comorienne des Aubépins, en digne représentante des îles de la Lune, le surnom de cet archipel africain, de faire montre de cette richesse culturelle avec des démonstrations de danses comoriennes pour le plus grand ravissement du public venu hélas moins nombreux cette année, en raison d'une météo capricieuse, entre canicule et pluies torrentielles.

* Apparenté au swahili, le shikomori (ou comorien) est un groupe de langues bantoues qui font de nombreux emprunts à l'arabe (environ 30 à 40 % du vocabulaire), mais aussi au portugais, à l'anglais et au français. Sur la Grande Comore, on parle le grand-comorien (shingazidja), sur Mohéli, le mohélien (shimwali), sur Anjouan, l'anjouanais (shindzuani) et le mahorais (shimaoré), sur Mayotte. 

 

Karim Bouakline-Venegas Al Gharnati