Chalon sur Saône

A lire : «  Mon père, ma bataille » un livre émouvant de Mario Barravecchia

A lire : «  Mon père, ma bataille » un livre émouvant de Mario Barravecchia

La lecture du livre que vient d’écrire Mario Barravecchia est un écrit d’amour pour son père décédé brutalement et très rapidement, d’une mort volontaire causée par la maladie de Charcot.

Une page importante de la vie vécue par Mario Barravecchia, le toujours chanteur finaliste de la première Star Academy au coté de Jenifer lui  qui, né en Belgique, a ses  origines familiales paternelles en Sicile.

info-chalon.com est allé à sa rencontre lors de la dédicace de son livre dans le magasin FNAC de Chalon sur Saône.

Info-chalon : Mario qu’elles sont les raisons exactes qui vous ont amenés à écrire ce livre « Mon père, ma bataille », éditée aux Editions Prisma dans la collection Témoignage ?

Mario Barravecchia : «  Mon père est décédé en 2009 de la maladie de Charcot. Je l’ai su alors que j’étais en studio en train d’enregistrer un album. Il faut savoir que son frère est décédé l’année d’avant de la même maladie, un gêne héréditaire dans cette figure là.

Bien évidemment à l’annonce de ce diagnostic on est éprouvé, on y croit pas. Mon père vivait en Belgique et j’ai décidé de l’amener en consultation à Paris à la Pitié Salpétrière pour faire un autre examen afin d’être sûr et en pensant qu’il existait forcément une solution, un remède, mais force est de constater que l’évolution est rapide et mon père est parti en six mois. »

I.C. : Le titre de votre livre est-ce pour parler de la bataille du papa, la bataille du fils ou peut-être les deux ?

M.B. : « Pour mieux comprendre il faut bien sûr lire ce livre. Mon père et moi nous avons eu une forte relation puisqu’il a été mon manger-producteur quand j’avais 14 ans en Belgique.

Puis à l’âge de 16/17 ans il y a des conflits qui arrivent et l’on prend son propre chemin. Mais au fil des années on se rend compte que la coupure était pour pas grand chose et l’on essaie de rattraper ces années là. C’est là qu’est arrivée la bataille sur la maladie que nous avons vécu.

Il était conscient de ce qui lui arrivait et avait fait le choix de mourir, de partir et moi, de mon coté, j’attendais un miracle comme un enfant peut attendre.

Il a opté très tardivement à l’euthanasie comme cela est autorisé en Belgique, avec le temps on se dit que l’on aurait pu le faire plus tôt. »

I.C. : C’est donc votre papa qui a souhaité l’euthanasie ?

M.B. : « Il le souhaitait plus tôt mais j’ai attendu le dernier moment car cela était un dilemme pour moi : il fallait respecter le choix de mon père et en même temps je voulais le garder un peu plus près de moi. Un choix pas facile.

Ce sont dans les derniers jours que la machine a été débranché avec l’injection du médecin. »

I.C. : La raison de votre livre c’est toute cette bataille avant et peut-être aussi pour libérer votre coeur ?

M.B. : « On ne peut pas dire libérer le coeur, surtout de le libérer d’une certaine souffrance. J’ai écrit ce livre cette année, alors que mon père est décédé en 2009. 

J’avais donc besoin de comprendre des choses moi-même et aussi pour sensibiliser des gens, sensibiliser le monde politique.

Je fais partie d’une association qui s’appelle ARSLA, c’est une association qui lutte contre la maladie de Charcot qui donne à la recherche, tous les ans, de l’ordre de 1,5 millions d’euros grâce aux dons et actions entreprises.Tous les droits et recettes de mon livre vont à l’association directement et pour moi cela me semble normal. »

I.C. : C’est le grand coeur de Mario Barravecchia qui parle et il est vrai, à la lecture du livre, on se rend compte combien l’âme de « Pino », votre papa est aux cotés de son fils Mario. Que devient Mario le chanteur, écrivain et chef d’entreprise ?

M.B. : « Le chanteur prépare un nouvel album qui sortira l’année prochaine. Un peu pour me faire plaisir, pour faire plaisir à ceux qui me sont fidèles et qui me suivent depuis des années, mais aussi pour clôturer ma carrière artistique.

J’ai un single qui sort le 20 octobre et aussi lié au livre. Il s’appelle « Le silence difficile ». Il est un peu le résumé de cette bataille que j’ai vécu avec mon père. »

Préface de Nikos Aliagas

Un grand et bon moment de sincérité et d’échange avec cet homme qui a vécu ce moment difficile de la mort rapide de son père. Un livre plein d’amour, de tendresse, de vérité ou l’adolescence et la jeunesse ont eu du mal à s’accorder avec la sagesse, mais qui n’a de cesse de toujours penser à l’amour d’un père et d’une mère.

L’être et la matière sont des choses complexes. Chacun est face à son destin, à sa vie, à son chemin initiatique pour ainsi dire, un chemin qui permet de développer sa personnalité, d’être confronté à des situations, à d’autres personnes permettant ainsi de mieux se connaître, « de se connaître soi-même » pour paraphraser Socrate.

Un livre qui retrace une histoire familiale vraie, écrite en trois parties comme la trilogie naturelle qu’est la naissance, la vie et la mort, avec une épreuve terrible en finalité et une question importante à laquelle la conscience a du mal à répondre «  Le droit de choisir sa fin de vie n’est-il pas un droit respectable ? » comme le souligne l’auteur.

Une matière à réfléchir sur le plan de la Loi Française alors que dans d’autres pays le droit de mourir dans la dignité est légalisé. Puisse cette bataille du père et du fils apporté une réflexion Politique.

JC Reynaud