Culture
Dancing People Don't Die 2023 : Interview avec Bracco
Par Karim BOUAKLINE-VENEGAS AL GHARNATI
Publié le 03 Novembre 2023 à 07h00
Le samedi 7 octobre, nous sommes allés à la rencontre de Bracco qui avec brio punk, post punk, garage, rock moderne et électronique. C'est dans le cadre de Dancing People Don't Die, le duo parisien s'est produit sur la scène de LaPéniche. Plus de détails avec Info Chalon.
Baptiste et Loren, ce sont deux férus de musique qui, au détour d'une rencontre, ont créé Bracco, un mélange d'émotions, d'énergie et de tensions. De cette rencontre est né POV, un EP électrique, puis deux albums : Grave, un condensé de huit titres électriques qui font du bruit et feront danser les plus timides, sorti en 2019 chez Le Turc Mécanique, et Dromonia, sorti en 2022 chez Born Bad Records, qui confirme la puissance du projet et les a amenés à jouer partout en France.
Soucieux de se glisser partout où l'on peut trouver une scène, un dancefloor, Bracco destine ses morceaux à celles et ceux qui ont choisi de ne pas choisir, celles et ceux qui punk et techno charrient la même pulsion hédoniste, et qui s'adonnent à leur vice sans un regard pour les vieilles chapelles.
Bracco était en concert sur la scène de LaPéniche, dans le cadre du festival Dancing People Don't Die 2023. L'occasion pour nous d'en savoir plus sur ce duo parisien.
Interview
Salut Bracco et bienvenue à Chalon-sur-Saône les gars ! Tout d'abord, pouvez-vous décrire votre musique à quelqu'un qui vous découvre ?
Baptiste : Bonne question ! Je dirais que c'est une musique électronique entêtante avec une construction un peu plus punk...mais c'est peut-être faux. Une musique hybride quoi. En tout cas, beaucoup d'énergie !
Bracco, ça vient d'où ce nom ?
Loren : C'est le nom d'un mec qu'on a connu, Baptiste et moi, quand on travaillait tous les deux dans un bar.
Ok, je vois... Donc, rien à voir avec les braquos* ?
Loren : Ouais, sans rapport. Tu aurais voulu ?
Baptiste : Et ça ne s'écrit pas pareil !
Pourquoi pas ! Après tout, la série Braquo est bien cool. Sinon, comment vous vous êtes lancés dans la musique, les gars ?
Baptiste : On ne sait pas trop comment, mais on s'est mis à faire de la musique, et à beaucoup répéter car on avait accès à un studio à Montreuil, de par mon ancien groupe. En bossant régulièrement, on a fini par trouver notre son et nous avons développé ce que l'on fait actuellement assez naturellement.
Justement, c'est quoi votre truc à vous ?
Baptiste : On a une scénographie minimaliste. Sinon, on a une approche plutôt live, on fait tout en répétant. On enregistre dans nos téléphones et on part de ça, rien n'est arrêté. Ça ne fonctionnerait pas autrement car notre musique vit avec le live, la tension et l'énergie.
Loren : Notre kiff c'est vraiment de faire du live.
Baptiste : Oui, on fera du live puis on refera un album puis on refera du live puis à nouveau un album...
Ouais, je vois... de la musique pavlovienne quoi ?
Baptiste : C'est ça !
Vous avez un but précis ?
Baptiste : On aime faire la fête et se détruire la tête !
Loren : Ouais, on est venus révolutionner la musique !
Bah bonne chance, hein ? Vous avez beaucoup voyagé ?
Baptiste : Partout en France mais on a aussi voyagé dans les pays de l'Est. Sinon pour Chalon, c'est la première fois !
Vous avez joué quoi à LaPéniche ?
Baptiste : Une pièce sonore de 45 minutes en short et en baskets !
Bonne description ! Sinon, des projets ?
Loren : Oui, un live en quadriphonie le 25 novembre, à Paris.
* Mot d'argot pour désigner un braquage ou une attaque à main armée.
Karim Bouakline-Venegas Al Gharnati
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