Saône et Loire

Le projet d'éoliennes de 250 mètres de haut en Saône-et-Loire retoqué par la préfecture

Le projet d'éoliennes de 250 mètres de haut en Saône-et-Loire retoqué par la préfecture

La société SaB Énergie Renouvelables a pour projet d'installer des éoliennes de 250 mètres de haut dans deux communes de Saône-et-Loire, Marigny et Saint-Micaud. Mais le dossier a été retoqué par la préfecture, qui pointe de graves insuffisances.

COMMUNIQUE DE PRESSE DE L’ASSOCIATION SAUVEGARDE DE L’ENVIRONNEMENT MARIGNY SAINT-MICAUD ET ENVIRONS

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PARC ÉOLIEN DE "LA PIERRE AUX FEES" : L'EXAMEN DE LA DEMANDE D'AUTORISATION ENVIRONNEMENTALE SUSPENDUE PAR LE PRÉFET  - L'ASEM-StM RÉAGIT !


Alors que les communes finalisent la concertation de la population pour définir les Zones d’Accélération des Énergies Renouvelables (ZAERs) sur leurs territoires, émerge déjà un refus massif des riverains d’avoir à leurs portes des éoliennes de 200 à 300 mètres de hauteur.

Au même moment, le Préfet de Saône-et-Loire retoque la demande d’autorisation environnementale (DAE) déposée par la société SAB EnR Parc Éolien 6 SAS, pour l’implantation de 4 éoliennes géantes sur Marigny et Saint-Micaud, et fixe un délai d’un an au pétitionnaire pour fournir un complément d’information avant d'éventuellement reprendre l'examen du dossier.

En effet, les services de l’État qui ont étudié le dossier ont relevé de nombreuses et graves entorses aux recommandations et à la réglementation en la matière ! 

On retient notamment dans l’avis de la Direction régionale de l’environnement, de l’aménagement et du logement Bourgogne – Franche-Comté (DREAL) :

-      Défaut d’attestation de la maîtrise foncière ;

-      Défaut d’analyse d’impact sur zone humide, au cœur de laquelle est projetée une éolienne ;

-      Études d’impact sur l’avifaune et les chauves-souris insuffisantes et/ou lacunaires :

o   4 espèces classées en danger ou danger critique, migrant ou nichant dans la zone d’implantation ou à proximité (Aigle botté, Circaète Jean-le-Blanc, Cigogne noire, Milan royal), sont menacées ;

o   Absence d’étude des chiroptères de haut-vol, occultant les risques importants pour certaines espèces de chauves-souris ;

-      Étude d’impact sur les paysages et monuments historiques insuffisante ;

-      Garanties insuffisantes quant aux nuisances sonores pour les riverains.

De nombreuses autres observations sont signifiées à SAB EnR, qui ont motivé la suspension de l’examen du dossier par le Préfet et la demande d’un complément d’information.

SAB EnR devra donc revoir en profondeur sa copie, ...ou bien se rendre à la raison et accepter l'abandon de ce projet.

L’ASEM-StM s’interroge : de telles failles dans un dossier de cette importance relèvent-elles d’une volonté délibérée, ou de l’incompétence ?


Dans les deux hypothèses, cela confirme notre inquiétude face à ce projet démesuré, et notre détermination à continuer notre combat pour sauvegarder l’intégrité d’un territoire exceptionnel par ses paysages, son patrimoine historique, la richesse de sa biodiversité.

 

lire le reportage sur France 3 Bourgogne