Saône et Loire économie

Un horizon d'opportunités et de résilience pour les entrepreneurs de Saône-et-Loire aux vœux du MEDEF 71

Un horizon d'opportunités et de résilience pour les entrepreneurs de Saône-et-Loire aux vœux du MEDEF 71
Un horizon d'opportunités et de résilience pour les entrepreneurs de Saône-et-Loire aux vœux du MEDEF 71
Un horizon d'opportunités et de résilience pour les entrepreneurs de Saône-et-Loire aux vœux du MEDEF 71
Un horizon d'opportunités et de résilience pour les entrepreneurs de Saône-et-Loire aux vœux du MEDEF 71

Les salons du Colisée de Chalon-sur-Saône ont été le théâtre d'une soirée mémorable où près de 500 entrepreneurs se sont réunis pour la cérémonie des vœux du MEDEF 71, de la FFB 71, de la Fédération des Travaux Publics et de l'UIMM71 ce mardi soir.

Entre bilan économique contrasté de 2023 et perspectives d'avenir, cette rencontre a mis en lumière les défis et les opportunités pour les entreprises de Saône-et-Loire. Ponctuée par des témoignages de résilience et des projets inclusifs, la soirée a été un véritable catalyseur d'inspiration pour une année 2024 sous le signe du renouveau et de l'adaptation.

Les dirigeants de divers secteurs économiques ont remarqué un tournant significatif à mi-parcours de l'année 2023. Bien que l'année ait démarré sur une note positive, malgré la crise russo-ukrainienne, « le conflit israélien a exacerbé les incertitudes sur les marchés », explique Fabien Rossignol, président du Medef 71. Cette perception partagée par Isabelle Laugerette, secrétaire générale de l'IUMM, souligne les préoccupations pour 2024, « une économie aux contours plus contrastés nous incite à la prudence ». Du côté du secteur de la construction, un ralentissement a été observé dès octobre 2023. La crise du logement, la situation bancaire tendue, l'inflation et l'augmentation des coûts de construction ont contribué à une pénurie de projets. « Nous réalisons moins de 50 % de notre marché habituel dans le segment des maisons individuelles », déplore Eric Pierron, président de la Fédération Française du Bâtiment (FFB 71). Marc Dumas, président de la filière des Travaux Publics de Saône-et-Loire, espère quant à lui un redémarrage de la commande publique en 2024. « Le bloc communal a été absent en 2023, alors qu'il est crucial pour l'attractivité de notre territoire », constate-t-il.

Face aux défis : recrutement et réindustrialisation

La discussion s'est ensuite orientée vers les défis du recrutement, exacerbés par un besoin pressant de réindustrialisation, en particulier dans la région du Grand Chalon. Les dirigeants ont mis l'accent sur l'importance d'améliorer les conditions d'emploi et d'accroître l'attractivité des métiers, tout en encourageant les jeunes à reconnaître les opportunités d'avenir offertes par les différentes branches professionnelles. L'apprentissage, surtout dans le domaine du bâtiment et des travaux publics, connaît une hausse notable depuis deux ans. L'alternance s'affirme comme le mode de formation privilégié dans ces secteurs, avec plus de 400 jeunes en alternance formés dans les établissements de Bourgogne Franche-Comté, où 400 entreprises partagent leur savoir-faire.

La résilience comme moteur de changement

Pour l'année 2024, les priorités se concentreront sur le renforcement de l'attractivité des entreprises, en mettant un accent particulier sur le développement de la marque employeur, y compris ses aspects environnementaux et sociaux. « Il incombe aux chefs d'entreprise de se réinventer », souligne Fabien Rossignol.

Par ailleurs, la simplification administrative figure en tête des préoccupations actuelles des entreprises, face à un cadre réglementaire dense de 320 000 normes affectant aussi bien les particuliers que les entreprises. Les directives européennes, souvent jugées excessives, font l'objet d'un appel général à la réforme, allant dans le sens des changements gouvernementaux annoncés pour 2024. La décarbonisation des activités se manifeste déjà sur les chantiers.

Un témoignage inspirant et un projet inclusif

Juste avant l'intervention de Jérôme Kerviel (lire par ailleurs), invité pour partager son expérience unique sur la résilience, la scène a été investie par 13 résidents de l'unité autonomie du foyer Marie-José Marchand de Givry, venus présenter leur ambitieux projet pour 2024 : un voyage au Maroc. Ces jeunes, âgés de 22 à 62 ans et tous atteints d'un handicap intellectuel, envisagent de découvrir les richesses du Maroc tout au long de l'année 2024. Leur objectif est de vivre une expérience enrichissante, d'explorer de nouveaux horizons culturels, de développer leurs compétences, de gagner en confiance, de se lancer des défis et de tisser de nouvelles relations sous la bannière « voyager pour être libre ».

Pour réaliser ce projet qui leur tient à cœur, ils feront appel aux entreprises, associations et particuliers afin de collecter des fonds. En échange de ce soutien financier, ces résidents proposent des initiatives solidaires aux entreprises, comme des services de lavage de voiture, illustrant leur engagement à prouver qu'en 2024, le handicap ne devrait plus être un obstacle.

 


Jeannette Monarchi