Pour rire un bon coup collégialement avec David Voinson à Chalon

Pour rire un bon coup collégialement avec David Voinson à Chalon

Originaire de la cité de Niépce, l’humoriste David Voinson effectuera en quelque sorte un retour aux sources le vendredi 26 avril à partir de 20h, salle Marcel-Sembat. Séquence émotion prévisible, avec bien des choses poilantes à saisir au vol. Interview pour info-chalon.com

Partageur de gaieté de cœur, David n’aura de cesse d’intégrer ses troupes coopératives dans son schéma simplissime : faire rire, faire rire, faire rire. Comme il a pris l’habitude de le faire au profit du bien commun dans ses vidéos formelles « La collègue », «Je fais pas la gueule », « les collègues de bureau », « Nouvelle paire », etc., ainsi que dans la série « En terrasse » sur Prime Vidéo où il tient le rôle principal. A seulement 26 ans le garçon se trace une voie royale…si les petits cochons ne le mangent pas !

 

Des places sont encore vacantes, une chance pour les imprévoyants !

Tarif unique : 36,00 euros. Placement libre. Lieux de réservation habituels. Renseignements auprès d’ »A Chalon Spectacles » : 03 85 46 65 89, [email protected]

 

 

Alors merci qui ? Les réseaux sociaux ?

«Merci aux gens qui me suivent un peu partout, j’ai commencé avec la scène, à ceux qui sont là depuis le début, à ceux qui m’ont découvert sur les réseaux et qui viennent nombreux maintenant voir le spectacle, en tournée jusqu’en 2025. Donc je suis très reconnaissant vis-à-vis de tous ces gens-là. »

 

Lorsque vous assuriez la première partie d’humoristes confirmés (Kev Adams, Jarry, Manu Payet…) envisagiez-vous d’être à leur place un jour ou l’autre ?

« C’était un rêve bien sûr. Je n’ai fait que la première partie d’artistes dont j’étais fan, de Kev Adams à Manu Payet. Ce sont des gens dont je regardais le spectacle comme un gosse, et j’étais un gosse d’ailleurs devant la télé. Alors de faire les salles qu’ils faisaient quand j’étais en première partie, c’était un kiff, et là je suis en train de les faire, donc je suis très content. »

 

Face aux autres humoristes souhaitant percer, comment parvenir à se frayer un chemin ?

« Tous les tuer ! Non (rires), pas tous les tuer, mais essayer de faire mes preuves. Je vous avoue que j’ai beaucoup d’objectifs, et j’ai envie d’y arriver. Donc je ne me concentre pas spécialement sur les autres, je pense vraiment à ma carrière et à ce que j’ai envie de faire et de réaliser. Et puis il n’y a pas vraiment de compétition avec les autres. Si je voulais vous faire un proverbe un peu nul et philosophique, je dirais que la compétition c’est surtout avec soi-même. Et les autres, ça peut être un bon moteur aussi. »

 

Que diriez-vous à celles et ceux qui ne vous connaissent encore pas ?

« Qu’il n’est jamais trop tard, qu’il faut me découvrir soit à travers les vidéos que je peux faire sur les réseaux sociaux, soit venir se faire une idée en tournée. J’ai toujours eu envie de faire un vrai show avec de belles lumières, une belle scénographie,  c’est ce qu’on a mis en place depuis deux ans, et ça durera jusqu’à fin 2025. C’est un premier spectacle autobiographique, et les gens qui ne me connaissent pas encore peuvent vraiment me découvrir à travers cette heure et demie de spectacle. »

 

Quels sont vos sketchs qui recueillent le plus d’avis positifs ?

«Honnêtement, je pense que les gens qui viennent des réseaux adorent quand je suis le plus sincère possible, parce que c’est vrai qu’ils me découvrent la plupart à travers des vidéos d’une minute trente. Et vraiment d’en savoir plus sur moi quand je parle des relations que j’ai pu avoir, surtout avec mes potes, ma famille, Ils me disent : »O.k., o.k., on en apprend beaucoup plus qu’avec les vidéos qui sont assez rapides en fait. » 

 

Avez-vous des maîtres à penser en matière d’humour ?  

« Les premiers souvenirs que j’ai c’est Elie Kakou et ses sketchs, parce que ça m’a fasciné. C’était complètement différent du stand-up que l’on peut avoir aujourd’hui, et ça manque un peu malheureusement. Je le répète souvent, quand j’ai vu le direct de Kev Adams à la télé, en fait c’était un jeune qui parlait de sujets d’une jeune à travers des jeunes. Ca fédérait aussi toute une communauté, que ce soit les parents, que ce soit les plus vieux. Je me suis dit : o.k. un humour peut être populaire, parler à beaucoup de gens, à travers plusieurs générations, et c’est ce qui m’a vraiment plu. »

 

A l’âge de 15 ans vous montiez sur scène. Une envie comme une autre à l’époque, ou plutôt quelque chose de très ancré en vous ?

«J’étais un peu taré à 15 ans, parce que je n’avais pas fait ma première scène, que je voulais en faire mon métier ! Donc j’étais un peu fou, on ne va pas se mentir, mais c’était l’objectif. Je ne voulais pas le faire comme une passion, je le voyais vraiment comme un avenir, car c’était au plus profond de moi. Je n’ai pas réfléchi, j’y suis allé, et puis j’ai travaillé pour après. » 

 

Vos supportrices féminines, c’est du solide ?

« Ca il faut leur demander (rires) ! Ecoutez, oui, en plus elles sont assez jeunes, donc j’ai quand même de la marge, elles vont me suivre pendant un bon petit moment ! En tout cas je suis très fier de voir autant de soutien, que ce soit des femmes qui ramènent leur gars, c’est très drôle quand vous venez voir le spectacle. La plupart des filles ramènent leur copain, et ce qui me fait plaisir, c’est qu’à la fin ils sont très contents. Ils disent : « Franchement on est peut-être venu à reculons, mais par contre tu m’as fait bien rigoler, je me suis reconnu ! » C’est le principal, essayer de fédérer au maximum, que les gens passent un bon moment, peu importe si ce sont des garçons, des filles, des vieux, des jeunes…je m’en fous, tant que ça fait rire. »

 

Entre le cadre feutré des vidéos et l’exposition sur scène, la différence est-elle très significative ?

« Bien sûr, parce que là j’ai plus le temps de m’installer pendant une heure, une heure et demie, et j’ai vraiment envie que les gens me connaissent un peu plus, et s’attachent à ce que je peux dire et à moi tout simplement. Des vidéos, il y en a tellement aujourd’hui que c’est plutôt un côté consommation. J’ai commencé avec les vidéos comme vitrine, et que les gens partent satisfaits en sortant du spectacle, c’est le principal, ça a toujours été ça. Les vidéos sont un tremplin pour le spectacle, et que les gens kiffent pendant une minute trente ou une heure et demie, c’est l’objectif que j’ai envie d’avoir. »   

 

De quoi sera-t-il question le 26 avril à Chalon-sur-Saône ?

«Déjà, de beaucoup d’émotions, car je suis né à Chalon-sur-Saône, dans un hôpital qui n’existe plus je crois, sur une petite île (l’île Saint-Laurent NDLR). Et puis j’ai fait la première partie de Kev il y a quelques années dans cette ville. J’en suis parti à l’âge de 4 ans, ça me fait plaisir d’y retourner. C’est un peu une fierté pour moi d’y retourner avec mon propre spectacle, et  puis il y a énormément de gens qui ont pris leur billet très à l’avance, donc leur faire passer une bonne soirée et que l’on s’amuse tous ensemble, ça sera l’objectif. »

 

Crédit photo : DR                                                                   Propos recueillis par Michel Poiriault

                                                                                                 [email protected]

 

  

Interview de David Voinson