Société
Surexposition des enfants aux écrans... vers des restrictions drastiques ?
Publié le 13 Mai 2024 à 18h21
Pas d'écran avant 3 ans, pas de téléphone portable avant 11 ans, interdiction des réseaux sociaux au moins de 15 ans... le rapport À la recherche du temps perdu, remis le 30 avril dernier au président de la République, formule des propositions choc pour lutter contre la surexposition des enfants aux écrans.
Un rapport inquiet et des propositions à prendre en compte rapidement : c'est ce que contient le document de 125 pages qui a été remis le 30 avril dernier au président de la République par un comité de dix experts. Intitulé « À la recherche du temps perdu », cet opus sans précédent dresse un constat préoccupant de l'exposition des enfants aux écrans et formule des recommandations concrètes, allant jusqu'à des restrictions pour y remédier.
UNE NOCIVITÉ QUI FAIT CONCENSUS
Le rapport met en lumière les risques pour la santé et le développement des enfants liés à une exposition excessive aux écrans. Les experts soulignent qu'il existe un consensus très net sur les effets négatifs, directs et indirects, des écrans sur le sommeil, la sédentarité qui favorise le surpoids et l'obésité, ainsi que sur la myopie. Ils insistent particulièrement sur la nécessité d'être vigilant quant aux effets des écrans sur les enfants les plus jeunes, dont le cerveau est en plein développement. Le rapport met également en garde contre l'usage excessif des écrans par les enfants présentant des vulnérabilités préexistantes, notamment en matière de santé mentale, comme la dépression et l'anxiété. L'exposition des enfants et des adolescents à des contenus inappropriés, notamment pornographiques et violents, est également jugée alarmante par les experts. Le rapport pointe du doigt les dangers directs auxquels sont confrontés les jeunes utilisateurs, tels que le cyberharcèlement et la pédopornographie. Les auteurs s'inquiètent de l'accès facilité à ces contenus choquants, qui peuvent avoir des conséquences délétères sur le développement psychologique et affectif des enfants. Cette exposition précoce et non encadrée soulève de sérieuses questions quant à la protection de l'innocence et de l'intégrité mentale des plus jeunes face à un univers numérique parfois violent et hypersexualisé. Certes, le comité d'étude reconnaît que les différents outils numériques permettent un accès plus grand et égalitaire à la connaissance, mais « après trois mois de travaux, la commission a acquis la conviction qu'elle devait assumer un discours de vérité pour décrire la réalité de l'hyper connexion subie des enfants et des conséquences pour leur santé, leur développement, leur avenir, pour notre avenir aussi… Celui de notre société, celui de notre civilisation, et peut-être même celui de notre humanité. » Le ton est grave. Les experts pointent vigoureusement « les stratégies de captation de l'attention des enfants » mises en place par certains acteurs du web et se disent « alarmés par certaines représentations, de la femme par exemple ».
DE MESURES DRASTIQUES
Face à ce constat alarmant, le rapport formule des propositions concrètes pour reprendre le contrôle et mieux protéger les enfants. Les scientifiques préconisent d'adapter l'usage des écrans en fonction de l'âge, avec notamment l'interdiction des écrans avant 3 ans et un accès très limité jusqu'à 6 ans. Ils recommandent également de ne pas donner de téléphone portable avant 11 ans et de proposer un smartphone sans accès aux réseaux sociaux à partir de 13 ans. Le document, qui a consigné les recherches de près de 130 chercheurs, suggère de réguler davantage les acteurs économiques en exigeant qu'ils démontrent l'absence d'effets nocifs avant la mise sur le marché de leurs produits et en imposant des paramétrages par défaut plus protecteurs. Les experts insistent aussi sur la nécessité de renforcer l'éducation au numérique dès l'école primaire, d'adapter les rythmes scolaires pour favoriser le sommeil et les activités physiques, et de promouvoir la déconnexion en instaurant des espaces « zéro écran » dans l'espace public. Ces préconisations, transmises à Emmanuel Macron, qui a fait de ce combat une cause importante, devraient entraîner des mesures concrètes.
-
Ambiance convivial au repas de fin d'année de l'UNP
-
CONTROLE ANTI-FRAUDE - Au Stade-Fontaine au loup, une OQTF, du trafic de stupéfiants, du travail dissimulé... le bilan du contrôle du jour est long
-
Dijonnais, ils font le choix de Chalon sur Saône pour ouvrir leur boucherie
-
Le Village de Noël de Chalon sur Saône officiellement inauguré
-
La SPA de Châtenoy-le-Royal et les Séniors : découverte des bienfaits de la relation avec un animal et du fonctionnement du refuge animalier
-
La RCEA va fermer entre Montchanin et Montceau les Mines
-
Deux piétons renversés rue André Gide ce jeudi matin à Chalon .. et un délit de fuite
-
Un blessé dans une collision à Saint-Rémy ce vendredi matin
-
Le coup d'une gueule d'une maman ... " je dis stop"
-
Déambulation lumineuse en musique dans les rues de Chalon-sur-Saône
-
Incroyable flots de véhicules en direction de Damas
-
Qui sont les candidates au titre de Reine du Carnaval de Chalon 2025 ?
-
Retour en images sur les 50 ans du Cyclo Club Chalonnais
-
Grève des fonctionnaires : entre 350 et 500 manifestants à Chalon-sur-Saône
-
Le Festival des Nuits Bressanes n'aura pas lieu en 2025
-
Pare-brise givré... attention à cette mauvaise habitude.. qui peut vous coûter 135 euros !
-
Vote de la motion de censure : "oui, j’assume de protéger les Saône-et-Loiriens contre la politique de Macron !"
-
L'image du jour : Quand un correspondant de presse d'Info Chalon retrouve celui qui lui a enseigné le métier à la Gazette du Morvan, que peuvent-ils se raconter ?
-
Fête de Noël à Saint-Marcel : le retour en images avec Info-Chalon
-
Marché de Noël : les exposants vous attendent jusqu’à ce soir 20h
-
Marché de Noël de Lans : le retour en images avec Info-Chalon
-
Nouveau commerce à Chalon-sur-Saône : Histoire d’Or