Société

Les Français en proie à un gros stress budgétaire

Les Français en proie à un gros stress budgétaire

Les finances personnelles sont un important sujet d'angoisse, comme s'en font écho de récents sondages.

Si les beaux jours invitent au farniente, aux balades et aux sorties, le printemps le plus ensoleillé soit-il ne saurait suffire à rendre le sourire à tous ceux qui subissent des fins de mois difficiles ; et ils sont nombreux ! Bien que les enquêtes d'opinion soient évidemment à prendre avec des pincettes, de récents sondages dépeignent un tableau plutôt maussade du moral financier des Français.


LOIN DU BIEN-ÊTRE FINANCIER
La banque en ligne BforBank s'est intéressée à la notion de « bien-être financier » dans un baromètre publié fin mars. Si la majorité des 2 000 personnes interrogées sont globalement contentes de leur vie, 60 % se disent insatisfaites quant à leur situation financière. Plus encore, 66 % pensent régulièrement à l'argent, sachant qu'il s'agit d'une source de stress pour 28 % d'entre elles. La question financière constitue notamment un obstacle pour mener des projets de vie, tels que des travaux (70 %), un changement de voiture (63 %), de travail (59 %) ou même la décision d'avoir un enfant (39 %). Car si l'argent ne fait pas le bonheur, il contribue directement au bien-être des Français d'après 76 % des sondés. Et il ne s'agit pas d'être riche ! Mais d'avoir un revenu régulier et suffisant pour ne jamais être à découvert, pouvoir répondre à ses besoins fondamentaux et ne pas avoir de problèmes financiers.


LA QUALITÉ DE VIE IMPACTÉE
Même son de cloche du côté de l'enquête d'opinion menée auprès de 7 186 personnes et publiée fin avril par Rosaly, une start-up spécialisée dans l'acompte sur salaire. D'après ce sondage, 67 % des Français sont stressés financièrement. Cet état anxiogène concerne 83 % des femmes et 61 % des hommes, tandis que les moins de 25 ans totalisent 70 % de stress. Le tabou entourant ces questions n'aide pas à se libérer de ce fardeau puisque plus de 83 % des participants déclarent ne pas pouvoir en parler librement.
Résultat : c'est toute la qualité de vie qui est impactée. Ainsi, 59 % des personnes interrogées dénoncent un impact sur leur sommeil, 42 % sur leur humeur, 41 % sur leur libido, 39 % sur leur santé physique et mentale, 38 % sur leur travail et 31 % sur leurs rapports avec leurs proches. Et l'avenir n'est pas pour rassurer puisque 68 % des sondés se posent beaucoup de questions sur leur pouvoir d'achat dans le futur.


NOUVELLES ANGOISSES
D'ailleurs, la moindre annonce de nouvelle contrainte budgétaire fait bondir les particuliers, comme en témoigne un sondage de Yomoni, une start-up d'épargne en ligne, paru mi-avril. À la suite de l'évocation d'une possible « taxation des rentes » par le Premier ministre Gabriel Attal, 78 % des personnes interrogées se disent ainsi énormément préoccupées par cette éventualité. Et si le gouvernement a assuré que le livret A et l'assurance-vie ne seraient pas concernés, 64 % des répondants ne croient pas à cette promesse, tout en jugeant cette hypothétique taxe anormale (61 %).


J.P.