Opinion de gauche

Julien Odoul "Il faut croire que lorsque l’on est à court d’idées, on se rabat sur les invectives" répondent les Jeunes Socialistes de Saône et Loire

Julien Odoul "Il faut croire que lorsque l’on est à court d’idées, on se rabat sur les invectives" répondent les Jeunes Socialistes de Saône et Loire

Communiqué de presse

 Monsieur Odoul,


Nous avons lu avec attention — et une certaine consternation — votre dernier communiqué. Il faut croire que lorsque l’on est à court d’idées, on se rabat sur les invectives. C’est une stratégie comme une autre, mais nous ne sommes pas certains qu’elle grandisse le débat public, ni votre fonction.

 

Alors permettez-nous, en tant que première organisation de jeunesse en Saône-et-Loire, de vous adresser quelques lignes. Car contrairement à ce que vous semblez croire, la jeunesse n’est pas un concept abstrait : elle vit, pense, vote, milite… et surtout, elle vous lit. Et parfois, elle rit.

Elle rit de vos tweets, elle rit de vos communiqués, elle rit de ces numéros d’acteur fatigué qui s’indigne pour masquer son absence de projet. Elle rit, oui — mais avec une pointe d’inquiétude, car derrière la farce, il y a un fond de danger.

 

Nous savons ce que vous ne faites pas pour la jeunesse. Nous savons ce que vous ne faites pas pour les territoires ruraux. Nous savons ce que vous ne faites pas pour les habitants de cette région. Mais, heureusement, nous savons aussi très bien ce que votre parti fait :

– contre les jeunes, en les stigmatisant systématiquement,

– contre la culture, qu’il voudrait aseptisée,

– contre l’environnement, qu’il ignore ostensiblement,

– contre les valeurs républicaines, qu’il piétine chaque jour un peu plus.

 

Et nous savons aussi ce que vous-même faites… devant la justice. Là encore, vos prises de parole ont du mal à masquer les silences embarrassés.

 

Votre communiqué n’est rien d’autre qu’un condensé de contrevérités, un exercice d’agitation médiatique sans fond. Il n’est pas l’expression d’un projet politique, mais celle d’un parti qui ment aux Français, notamment sur les retraites, les droits sociaux ou encore la démocratie.

Un parti qui, en vérité, ne cherche qu’à s’installer au pouvoir, peu importe le prix, même celui de la vérité.

 

Car il faut du respect en politique. Il faut de la tenue. Et il est difficile de croire qu’un parti incapable de faire preuve de décence républicaine puisse prétendre parler au nom du peuple.

C’est d’ailleurs souvent ceux qui l’ignorent le plus qui crient le plus fort « peuple » à tout bout de champ.

 

Alors non, Monsieur Odoul, nous ne tomberons pas dans ce jeu-là.

Nous continuerons à défendre une société digne, une République laïque, sociale, solidaire et humaniste — autant de mots que vous maniez avec opportunisme, mais dont vous avez oublié, depuis longtemps, la signification.

 

Parce qu’en politique, il ne suffit pas d’occuper les plateaux télé : il faut aussi, parfois, travailler.

Et c’est sans doute là que votre formation rencontre ses plus grandes difficultés.

 

Enfin, nous le disons clairement : nous avons toute confiance en Jérôme Durain pour conduire avec responsabilité et ambition une politique régionale à la hauteur des attentes des Bourguignons-Francs-Comtois.

Une politique de gauche, fière de la République, de la laïcité, de la solidarité, de l’écologie, et de l’humanisme. Tout ce que vous refusez, et tout ce que nous continuerons à défendre, sans relâche