Culture

Deux registres, deux styles, tout aussi enchanteurs : le groupe "Szolénn 5tet" et Hugh Coltman ont fait surchauffer le chapiteau vendredi soir au festival de Jazz à Couches.

Deux registres, deux styles, tout aussi enchanteurs : le groupe "Szolénn 5tet" et Hugh Coltman ont fait surchauffer le chapiteau vendredi soir au festival de Jazz à Couches.
Deux registres, deux styles, tout aussi enchanteurs : le groupe "Szolénn 5tet" et Hugh Coltman ont fait surchauffer le chapiteau vendredi soir au festival de Jazz à Couches.
Deux registres, deux styles, tout aussi enchanteurs : le groupe "Szolénn 5tet" et Hugh Coltman ont fait surchauffer le chapiteau vendredi soir au festival de Jazz à Couches.
Deux registres, deux styles, tout aussi enchanteurs : le groupe "Szolénn 5tet" et Hugh Coltman ont fait surchauffer le chapiteau vendredi soir au festival de Jazz à Couches.

Le Jazz à Couches, c’est de la musique, rien que de la musique, 4 jours d’affilés, regroupant des artistes venus de toutes parts, tous aussi grands musicalement parlant les uns que les autres et un public toujours aussi accro de bonnes prestations.

 

Vendredi, tout a commencé place de la République devant l’hôtel des 3 Maures, pour le Off gratuit, où le duo "HipHop Camp" composé de Guillaume Gaillot au clavier et de Philippe Diollot à la basse, a parcouru de manière libre à la fois et très cadrée musicalement un répertoire qui peut être déroutant à la première écoute mais qui finit par vous conquérir tellement les sens dégagés sont forts en émotions et les sons émanant de leurs instruments riches, ne laissant personne indifférent.

 

Toujours sur la même place, le Big-band de Sancé a pris la relève dans un style totalement différent, marquant ainsi la diversité du panel musical de ce festival de jazz. Le Big-band a été créé au sein même de l’école de musique de Sancé.

 

Sous la baguette de Daniel Balaguer, l’orchestre composé de musiciens amateurs a pleinement su se faire apprécier de l’auditoire avec un choix de morceaux et d’airs connus agrémentés de chorus à la trompette, au sax alto, ténor voire baryton sans oublier la percussion.

Il faut dire que le chef était en pays de connaissance car il doit ses origines au pays couchois, son père professeur de musique et sa sœur professeur de piano à Couches.

 

Retour zone de loisirs pour la suite avec pour accueillir le public nos amis "Les Sourdines à l’Huile", groupe style NewOrléans, jazz. Toujours fidèle au poste si l’on peut dire, le groupe composé de 7 musiciens de renom dans la région et plus réunissant une trompette, une clarinette, un saxophone ténor, une contrebasse, un clavier, une caisse claire et un banjo a fait revivre les grands standards du jazz de la Nouvelle-Orléans, attirant le public vers la buvette et le barnum restaurant pour le grand bonheur des organisateurs. 

 

"Szolénn 5tet" en première partie de cette soirée du vendredi 4 juillet. Que dire si ce n’est Waouh ! sur ce groupe qui est très récent. En effet Lou Lecaudey, tromboniste a réuni quelques prestigieux musiciens de la région pour créer un groupe qui sort des sentiers battus et de l’ordinaire. 

On l’a retrouvé sur la scène de Couches en présence d’un très nombreux public, plus exactement un chapiteau plein. Avec ses 4 musiciens, ils ont embarqué l’auditoire dans leur parcours musical, Lou prenant tout l’espace avec son trombone ou parfois complètement estompé pour laisser libre cours aux solistes à la guitare, au piano, à la batterie. Que du bonheur pour le public qui ne s’y est pas trompé en étant là ce vendredi soir.

 

Info-Chalon : Lou, pouvez-vous nous parler de votre parcours et du groupe ?

Lou Lecaudey : « je suis originaire de Bourg en Bresse et j’ai fait mes études musicales à Lyon puis je me suis expatrié environ 10 ans en Allemagne, pour revenir afin de renouer avec mes racines mais en gardant ce free jazz qui m’a beaucoup marqué. J’ai réuni Joseph Bijon (guitare), Clément Drigon (batterie), Romain Nassini (piano), Vincent Girard (contrebasse) pour créer un ensemble musical à mon image, le groupe a 1 an et les interprétations sont mes propres compositions, compositions très inspirées par les différentes périodes de ma vie et de la pop islandaise. Prochain concert à Dijon et, en septembre, enregistrement de notre 1er album ».

Le jazz à Couches, c’est ce mélange inconditionnel des générations entre de jeunes groupes et des artistes aguerris et mondialement connus. Après le groupe de Lou Lecaudey, un grand monsieur a pris place pour un concert tourné plutôt vers la musique américaine.

 

Hugh Coltman était très attendu par un grand nombre de fans qui ont vite pris place juste devant la scène dans un chapiteau plus que plein, sans compter tous ceux restés à l’extérieur.

Blues, country, rock, folk, tout un univers dans lequel il a transporté l’auditoire. Même s’il vit à Paris, il garde un pied dans son pays d’origine en chantant en anglais mais sa voix soul en fait un chanteur unique. Harmoniciste britannique talentueux et chanteur, Hugh Coltman a sublimé dans son tour de chant avec sa voix de crooner. Une voix réhaussée par le son des instruments des musiciens qui l’accompagnaient, Matthis Pascaud (guitare), Frédéric Jean (batterie) et Laurent Vernerey (basse/contrebasse).

L’ancien membre du groupe "The Hoax" a entamé une carrière solo qui lui réussit bien. Hugh Coltman présente en effet, un jazz léger qui se rapproche un peu de la bossa-nova ou il mêle chant et harmonica.

Un tour de chant qui s’est terminé avec un public debout sous le chapiteau, de nombreux fans contre la scène et des rappels auxquels s’est volontiers laisser convaincre Hugh Coltman.

Il a ensuite rejoint l’espace rencontre avec le public pour dédicacer les albums, les CD et pour la vente de teeshirts.

 

Mélissande de St Sernin du Plain a bien voulu jouer le jeu et mettre le teeshirt acheté par sa sœur. 

Hugh Coltman de retour dans sa loge, Info-Chalon a eu le privilège de pouvoir le rencontrer.

 

Info-Chalon : Comment la chanson et ce choix de devenir chanteur ?

Hugh Coltman : « J’ai commencé par chanter à la chorale de l’école du petit village où j’habitais puis j’ai préféré faire du théâtre. En Fac un pote m’a appelé pour chanter dans un groupe. Durant 8 ans, environ 800 concerts, enfin j’ai formé mon groupe avec Raphaël Chassin batteur, Matthis Pascaud guitare, Laurent Vernerey contrebasse c’est génial. »

IC : Avez-vous une préférence entre la France et l’Angleterre ?

HC : « Préférence pour la France ou l’Angleterre, pas vraiment, ça fait 25 ans que je suis en France, j’ai passé mon enfance en Angleterre, j’aime beaucoup l’Angleterre. »

IC : Votre musique a le timbre de l’Amérique, qu’est ce qui vous inspire dans cette musique ?

HC : « Oui la musique prend ses origines en Amérique pour environ 90%. Le Blues, le Folk, le Country m’inspirent beaucoup. C’est aussi le choix des musiciens, on partage nos idées avec le bassiste, le guitariste. Ils lancent une idée et on accroche tout de suite. »

Au jazz à Couches, la musique ne s’arrête que tard dans la nuit, souvent le public en redemande et ce vendredi soir est encore l’image d’une réussite totale de ce festival grâce à l’implication de tous les bénévoles.

C.Cléaux