Politique

Les Marcheurs ouvrent-ils les yeux ? Une crise ouverte sans précédents au sein du parti présidentiel

Les Marcheurs ouvrent-ils les yeux ? Une crise ouverte sans précédents au sein du parti présidentiel

Pierre Person, n°2 du parti présidentiel vient d'en claquer la porte. Une décision qui démontre l'incapacité du parti LREM d'être autre chose qu'un parti créé par et pour Emmanuel Macron. Le sentiment d'info-chalon.com

Comme dans toute chose, ce qui devait arriver... arrive ! A moins de deux ans des élections présidentielles, LREM est face à lui-même. Né d'un ni droite ni gauche, mais souhaitant incarner toutes les bonnes volontés, LREM est face à lui-même. Le ni-ni n'a jamais fait un parti car à un moment il faut trancher, décider... et trancher, décider... oblige à un positionnement forcément idéologique même si le pragmatisme est affiché au fronton de LREM. En souhaitant s'extraire des éternels clivages gauche/droite, LREM a réussi le pari de remporter la mise avec la candidature d'Emmanuel Macron, mais surtout le fiasco de la candidature LR de François Fillon. 

Un fiasco qui s'est transformé en "pain béni" pour tout les déçus de la droite libérale qui ont trouvé en Macron un Balladur version start-up, mais aussi pour la gauche dite progressiste, voyant en lui une suite logique à l'incarnation portée par François Hollande. Reste qu'à moins de deux ans du grand rendez-vous des élections générales de 2022, les appêtits s'aiguisent... Une raison toute simple à cela ? 

LREM était un mouvement pour porter Emmanuel Macron au pouvoir, mais un mouvement tellement hétéroclite que déjà ses faiblesses pointaient à la porte. A l'heure où Emmanuel Macron entend mettre son mouvement en ordre de marche pour s'assurer d'une réélection, la recette magique qui avait permis de réunir centre-droit et centre-gauche autour d'une candidature commune, aura bien du mal à se renouveler. 

Incapacité à fédérer sur le terrain, incapacité à créer un vrai parti politique au sens de celui qui réfléchit à des projets de société et qui structure sa vie militante sur le terrain... bref qui structure. 

Reste que la chance pour Emmanuel Macron, c'est l'absence de mobilisation des appareils politiques traditionnels  et le énième pari du 21 avril, arriver à se qualifier au 2e tour face au Rassemblement National pourrait être une nouvelle fois le scénario envisagé par les états-majors. Sauf que depuis de l'eau... et même beaucoup d'eau a passé sous les ponts malgré la sécheresse ! 

Les deux années qui viennent risquent d'être animées et ce n'est pas la gestion de la crise sanitaire du moment qui va arranger les choses. 

Laurent Guillaumé