Opinion

L'association «Klan du Loup» s'interroge sur les tirs de défense et cible le Préfet de Saône-et-Loire

Communiqué :
La préfecture nous apprend, dans son dernier communiqué de presse, que les agents de la Brigade Loup « ont organisé et réalisé avec les agents de l’OFB et les louvetiers des tirs de défense sur les communes de Saint-Romain sous Gourdon et le Rousset-Marizy ». Mais dans quelles conditions et pour quels résultats ?
Comme d’habitude, rien n’est rendu public.
On parle d’un loup que personne n’a vu, d’analyses (ADN ?) dont nous n’avons toujours pas les résultats.?La préfecture fait réaliser des tirs défense, mais sur quoi ? Où, quand, comment ? Toujours pas de réponse...
L’association le Klan du Loup réclame du sérieux et surtout la plus grande transparence dans cette affaire. Il en va de la responsabilité des services de l’état en Saône-et-Loire mais aussi de l’argent du contribuable. Et chaque jour qui passe fait augmenter le montant de la facture.
Prenons l’exemple de l’article publié le 9 septembre 2020 dans le Journal du Centre et dont le titre est explicite : « Nièvre : le tueur de moutons n’était finalement pas un loup... mais un sanglier ! ».?Voilà pourquoi le Klan du Loup se bat pour obtenir que des analyses ADN soient réalisées systématiquement.
Il est trop facile d’accuser le loup parce qu’il est loup ! Tout « expert » qu’il soit l’être humain peut se tromper ; pour l’ADN, c’est différent.
Contacter par nos soins le 21 août 2020, l’OFB n’a pas daigné répondre à nos interrogations. Qu’à cela ne tienne, le Klan du Loup réitère sa demande, et cette fois publiquement :?- Quels sont les lieux des attaques qui ont fait l’objet de prélèvements ?
- Qui a fait ces prélèvements ??- Ces prélèvements ont-ils TOUS fait l’objet d’analyses ADN ? - Quels sont les résultats de ces analyses ADN ?
Pourquoi est-ce si difficile de répondre à ces questions ?
Certains éleveurs affirment dans la presse « On n'est pas bergers à temps plein ». Comment un troupeau peut-il être protégé à mi-temps ??Sans doute parce que les chiens errants ne le sont qu’à mi-temps ? ou probablement parce que le loup, lui, ne devrait être loup qu’à mi-temps ??Cela pourrait presque être risible s’il n’était pas question de protection de la biodiversité et d’argent public.
Toujours selon le communiqué de la Préfecture de Saône-et-Loire, « La direction départementale des territoires, l’office français de la biodiversité et les lieutenants de louveterie demeurent mobilisés pour accompagner les éleveurs dans la protection de leurs troupeaux ».
Dans ce cas, ne devraient-ils commencer par se mobiliser pour demander aux éleveurs qu’ils embauchent de vrais bergers (à plein temps) dignes de ce nom ?
La Préfecture rappelle à la trentaine de chasseurs, « embauchée » pour l’occasion, que « le loup est une espèce protégée et que sa destruction ne peut intervenir en dehors du cadre réglementaire dérogatoire ».?Sauf que, dans la pratique, nous sommes en droit de nous interroger sérieusement au regard de l’armada déployée sur le terrain, à savoir une trentaine de chasseurs, les louvetiers, la Brigade Loup, les agents de l’OFB, certains éleveurs eux aussi armés...
Comment la Préfecture compte-t-elle s’assurer que les tirs de défense (tirs à tuer) seront effectués uniquement dans « le cadre réglementaire dérogatoire » ??Comment la Préfecture compte t’elle nous garantir qu’aucun d’entre eux ne profitera de cette aubaine pour braconner ?
Devant le manque total de transparence dont fait preuve depuis le début la préfecture de Saône-et-Loire, il semble évident que personne ne connaitra jamais le fin mot de l’histoire en cas de destruction de l’animal.
Nous vous assurons cependant, qu’en cas d’abattage d’un individu de type Canis lupus italicus, sans preuve formelle de son implication dans une attaque et en dehors du cadre réglementaire dérogatoire, l’association le Klan du Loup n’en restera pas là.
À propos du Klan du Loup (loi 1901, reconnue d’intérêt général) :?Première association pour la défense et la protection du Loup en France. Celle-ci a pour but : la défense du Loup en France, l’aide au retour naturel du Loup sur notre territoire, la promotion, sous toutes ses formes, du Loup sous tous ses aspects (zoologique, historique, symbolique, etc...) et le développement de contacts avec d’autres associations ou organismes ayant le même but.