Chalon sur Saône

Nouveau rassemblement en soutien à la famille Yeganyan sur la Place de l'Hôtel de Ville

Nouveau rassemblement en soutien à la famille Yeganyan sur la Place de l'Hôtel de Ville

Les services de la préfecture de Saône-et-Loire ont décidé d'expulser les Yeganyan, une famille arménienne parfaitement intégrée à Chalon-sur-Saône depuis quelques années. Placés dans un centre de rétention administrative, ils ont refusé par deux fois d'embarquer vers leur pays d'origine. Leur expulsion est imminente. Pour faire annuler cette décision, une nouvelle mobilisation a été organisée jeudi sur la Place de l'Hôtel de Ville. Plus de détails avec Info Chalon.

Arrivés en France, en janvier 2015, les Yeganyan ont fui l'Arménie, à la suite de menaces de la mafia locale qui a grièvement blessé le père de famille afin de faire main basse sur son magasin.


Installés à Chalon-sur-Saône depuis de nombreuses années, ils ont été placés dans un centre de rétention administrative en vue de leur expulsion vers l'Arménie. Par deux fois, ils ont refusé d'embarquer dans l'avion qui les renverrait vers leur pays d'origine où un sort funeste les attend. Les services de la préfecture de Saône-et-Loire ont décidé à nouveau d'expulser cette famille arménienne.


Ils sont actuellement placés dans le centre de rétention administratif de Le Mesnil-Amelot (Seine-et-Marne), au nord de l'aéroport de Paris-Charles-de-Gaulle.


D'après nos sources, la police leur aurait dit : «La prochaine fois, les parents et le fils serint séparés et menottés pour monter dans l'avion».


Pour faire annuler cette «cruelle décision», une nouvelle mobilisation a eu lieu, hier, jeudi 24 septembre, à 18 heures, sur la Place de l'Hôtel de Ville.


À cette occasion, une lettre de Lucine Yeganyan, la fille, adressée à Julien Charles, le nouveau préfet de Saône-et-Loire, a été lue en public.


En voici quelques extraits: «Je vous demande, très humblement, de libérer mes parents et mon frères. Mon père est très malade. Il a beaucoup de tension. Ma mères est en grande détresse. Ils ont beaucoup agi pour s'intégrer en France. S'ils reviennent, ils ont un logement assuré par l'ASTI, une promesse d'embauche valide (...) J'ai besoin d'eux et mes enfants aussi qui souffrent terriblement de leur absence. J'espère que vous les autoriserez à revenir à Chalon. Nous aimons la France. Accordez-nous une chance de pouvoir vivre ensemble en France».


Certains manifestants brandissez des panneaux où étaient collées les copies de 4 promesses d'embauche dont un 1 CDI de 35 heures par semaine pour Edvard, le père, et 3 CDD de 35 heures par semaine, pour Gayané, sa femme, le diplôme de maîtrise de la langue française (DELF A2) de cette dernière — son mari, du fait de sa maladie, n'a pas pu suivre tous les cours — ainsi que 16 témoignages de bénévolat dans 5 associations Chalonnaises (Soupe Populaire, Banque Alimentaire, Secours Catholique, Paroisse Saint-Paul et Restos du Cœur).


Parmi les associations présentes, l'ASTI, les Accompagnants du Commissariat de Chalon-sur-Saône, la Ligue des Droits de l'Homme et la CIMADE.


Près d'une centaine de personnes étaient mobilisées à l'issue de ce rassemblement.

 

 

Karim Bouakline-Venegas Al Gharnati