Chalon sur Saône

C'est la rentrée pour les stagiaires de l'École de la 2ème chance de Chalon-sur-Saône

C'est la rentrée pour les stagiaires de l'École de la 2ème chance de Chalon-sur-Saône

Dispositif qui permet aux jeunes non-diplômés et non-scolarisés de se réinsérer au travers d’une formation, l'École de la deuxième chance de Chalon-sur-Saône faisait sa rentrée, ce matin. Plus de détails avec Info Chalon.

Ouverte courant 2018, l'École de la 2ème chance de Chalon-sur-Saône (E2C) a pour objectif d'assurer l'insertion sociale et professionnelle de jeunes qui ont quitté le système scolaire sans solution.


Ce matin, lundi 7 septembre, à 9 heures, 10 nouveaux stagiaires étaient accueillis par Laurence Leblanc, responsable pédagogique, à la Résidence Chalon Jeunes 2000 pour jeunes travailleurs (RCJ).


À l'E2C de Chalon-sur-Saône, on ne parle pas ni d'élève ou d'édudiant mais de stagiaire.


Remobilisation et remise à niveau sur les savoirs de base sont autant de clés que Laurence va donner à ses stagiaires pour accéder à l'alternance, la qualification ou l'emploi.


«L'objectif, c'est de travailler leur projet professionnel, de trouver soit un emploi soit une formation», insiste la responsable pédagogique.


Ces jeunes ont été envoyés par les Missions Locales du Chalonnais ou de Louhans et Cap Emploi 71*.


Originaires de Chalon-sur-Saône, Montret ou Mâcon, l'E2C de Chalon-sur-Saône accueille des jeunes de toute la Saône-et-Loire.


Déjà partenaire de nombreux acteurs institutionnels et économiques, l'E2C de Montceau-les-Mines, ouverte depuis mars 2013, a contacté le Grand Chalon afin d'ouvrir une antenne dans notre ville.


«Bien entendu, j'étais très contente de cette démarche car nous avons dans le Bassin Chalonnais mais aussi au-delà, beaucoup de jeunes qui décrochent. Une école plus proche, c'est favoriser le retour sur le chemin de l'école ou d'un emploi pour des jeunes qui habitent parfois très loin de Montceau. La mobilité était un problème pour bon nombre d'eux», détaille Annie Lombard, vice-présidente du Grand Chalon en charge de la politique de la ville, des solidarités, de l'emploi et de l'insertion.


D'abord, ce qui n'était qu'une «expérience», jusqu'en 2019, s'est avérée une «belle réussite», pour la vice-présidente. Dirigée par Isabelle Jamet-Laffly, l'E2C de Chalon-sur-Saône a donc été officialisée, après un comité de pilotage, qui eu lieu en septembre 2019.


«Pour ce faire, nous avons sollicité le concours de la RCJ 2000 et il y a d'ailleurs plus d'admissions à Chalon qu'à Montceau», indique Annie Lombard.


Le Grand Chalon aide cette structure à hauteur de 25 000 euros par an.


Lors de la présentation du programme pour les 5 semaines à venir, Laurence a demandé aux stagiaires de se présenter par un adjectif qui caractérise leur esprit, la responsable pédagogique se définissant elle-même par le qualificatif de «motivée».


Avant d'ajouter :


«Motivée de vous rencontrer... motivée de voir vos projets»


Les 10 nouveaux se sont donc présentés, en un terme, comme convenu, étaient donc, pêle-mêle, «Bien», «Déterminée», «Motivée», «Timide», «Fatigué», «Normal»(utilisé pour «Bien») ou encore «Curieux».


L'École de la 2ème chance qui compte deux sites en Saône-et-Loire, à Montceau-les-Mines et Chalon-sur-Saône, est cette structure plonge ces jeunes dans le monde du travail en les aidant à trouver un projet professionnel favorisant leur accès à un emploi ou à une formation.


Les conditions pour pouvoir entrer à l'E2C de Chalon-sur-Saône : avoir entre 18 et 30 ans, être déscolarisé depuis au moins un an, ne pas avoir obtenu de diplôme et enfin résider en Saône-et-Loire. Les jeunes sont sur la semaine des 35 heures et ils sont rémunérés par le Conseil Régional de Bourgogne Franche-Comté en tant que «stagiaire de la formation professionnelle». Ils recevront une indemnité pouvant aller de 400 à 600 euros, en fonction de l'âge, de l'expérience ou de critères sociaux personnels.


Ils seront présents à l'E2C de 9 heures à 12 heures 30 et de 13 heures 30 à 17 heures, lundi, mardi, jeudi et vendredi. Le mercredi étant consacré au travail sur l'objectif.


Si la période d'essai ne dure que 5 semaines, «la deuxième étape peut durer en fonction de, si j'avance vite, si j'avance moyen ou lentement», précise Laurence Leblanc.


«On est là pour vous accompagner individuellement. Vous allez avoir une formatrice référente qui va vous accompagner sur votre projet; avec qui, vous aurez des rendez-vous, toutes les semaines. Pour voir comment vous avancez, comment vous reculez, voir comment ça se passe», poursuit cette dernière.


Martine, la formatrice référente recevra les stagiaires et leur prodiguera des conseils utiles dans leur projet.


Remise à niveau en savoirs de base (français, mathématiques, bureautique ou informatique), travail sur le projet professionnel, ateliers de communication, de projets professionnels, de TRE**, visites d'entreprises, rencontres avec des entrepreneurs, savoir faire un CV, une lettre de motivation ou entraînements en vue d'un entretien d'embauche...


Au cours de l'année, le stagiaire sera amené à construire un projet pédagogique Un projet qui peut-être construit sur le développement durable, un projet citoyen, un projet associatif, comme avec les Restos du Cœur, sur l'engagement, sur le bénévolat ou sur les animaux, comme avec la Société Protectrice des Animaux de Châtenoy-le-Royal.


Il y a également du sport (renforcement musculaire, jeux d'équipe, balades dans la nature) et même de la sophrologie!


«Nous, à l'E2C, on croit beaucoup à tous ces savoir-être, à tous ces ateliers de développement personnel. Plus vous allez gagner en confiance, moins vous allez être timide. Plus vous allez avoir envie d'avancer et plus ça va être facile pour vous», précise Laurence.


Vous l'avez compris, les stagiaires ont du pain sur la planche.


Il nous reste plus qu'à leur souhaiter une réussite dans leur projet.

* Créé en 2000, le Cap Emploi 71 a pour mission d'aider, dans l’accompagnement et la construction de parcours, les personnes qui nécessitent un accompagnement spécialisé et renforcé compte tenu de leur handicap et leurs employeurs.
** Techniques de recherche d'emploi.

 

 

Karim Bouakline-Venegas Al Gharnati