Chalon sur Saône

A l’Axel de Chalon en ce moment, un excellent polar politique : « La mécanique de l’ombre ».

A l’Axel de Chalon en ce moment, un excellent polar politique : « La mécanique de l’ombre ».

D’habitude, en matière de polars politiques, le cinéma français se distingue essentiellement par l’indigence de ses scénarios comme de la mise en scène. La mécanique de l’ombre échappe toutefois à cette malédiction et c’est pourquoi info-chalon.com ne peut que vous recommander de vous rendre à l’Axel pour le voir.

Au chômage depuis deux ans, un ancien alcoolique devenu sobre, Duval (François Cluzet), enchaîne les entretiens pour retrouver un emploi et, surtout, ne plus penser à ce qu’est devenue sa vie. Sans succès.

Un soir, tard, un certain « Clément » (Denis Podalydès) le contacte au téléphone, pour lui proposer un emploi pour le moins atypique : retranscrire des écoutes téléphoniques à l’aide d’une machine à écrire, de 8 à 18 heures, sur un « lieu de travail » tout aussi étrange : un appartement vide, dont il n’a pas le droit de sortir. Le tout pour 1500 euros par semaine.

Lassé de ne pas retrouver de travail, Duval accepte et commence donc son étrange job. Au début, les conversations qu’il doit mettre noir sur blanc pour Clément n’ont, c’est le moins que l’on puisse dire, rien de très passionnant… Mais quand Duval retranscrit celle d’un responsable de la Direction générale de la Sécurité intérieure (DGSI), Labarthe (excellent Sami Bouajila), avec un homme que l’on retrouvera assassiné, sans doute pour son rôle dans la libération d’otages, sa vie bascule. Commence alors un polar politique comme on n’en voit pas assez : stressant, troublant, palpitant. Un polar politique que tout amateur du genre, tout fan de la série House of Cards, tout lecteur de Thierry Bronnec digne de ce nom devrait aller voir. En effet, la mise en scène est soignée, le jeu des acteurs particulièrement convaincant. Quant au scénario, bien léché, celui-ci ne présente aucune incohérence. Bref, du travail d’orfèvre.

Samuel Bon

  1. De Thomas Kruithof. Durée : 1 h 33

Bande-annonce :

http://www.allocine.fr/video/player_gen_cmedia=19566228&cfilm=242588.html