Faits divers

TRIBUNAL DE CHALON - Contrôlé en pleine nuit le 2 novembre dernier, alors qu’il roule à vive allure et éteint ses feux lorsque la police...

TRIBUNAL DE CHALON - Contrôlé en pleine nuit le 2 novembre dernier, alors qu’il roule à vive allure et éteint ses feux lorsque la police...

Contrôlé en pleine nuit le 2 novembre dernier, alors qu’il roule à vive allure et éteint ses feux lorsque la police actionne ses signaux lumineux et sonores pour qu’il s’arrête, cet homme de nationalité tunisienne avait demandé un délai pour préparer sa défense, il a été jugé ce jeudi 19 novembre en comparution immédiate.

On lui reproche trois infractions. Conduire sans permis, conduire en état d’ivresse, refuser de se soumettre au test de vérification de l’état alcoolique. Lui, il est un peu confus, semble un peu perdu, comme lors de la première audience (lire ici : https://www.info-chalon.com/articles//2020/11/07/46736/tribunal-de-chalon-controle-a-chalon-au-volant-alcoolise-sans-permis-et-en-situation-irreguliere/). Les causes sont multiples. Parmi elles, maître Bouflija en établit une : il ne comprend pas tout. « J’ai fait mon entretien avec lui en arabe, parce qu’il ne comprend pas (une quantité d’expressions et de mots, ndla) suffisamment le français. »

« J’ai des cancers pas loin du cœur, parce que ça me fait trop mal les matins »

Le prévenu dit que l’interpellation s’est mal passée, qu’un des policiers lui a pris de l’argent, qu’il a reçu des claques, « tout ça pour rien, madame le juge ». Il s’est plaint de tout ça pendant sa garde à vue, s’est plaint également d’avoir des problèmes cardiaques. « J’ai des cancers pas loin du cœur, parce que ça me fait trop mal les matins, mais en fait, on ne trouve pas c’est quoi comme maladie. » Du coup le parquet avait diligenté un médecin au commissariat, le médecin n’a rien constaté de tout ça (ce qui n’empêche pas, bien sûr, que cet homme puisse souffrir de douleurs, ses conditions de vie n’ont rien de sécurisant, ni de confortable).

Relaxe pour une des infractions

Le tribunal le relaxe de la prévention de refus de se soumettre aux vérifications de l’état alcoolique, le parquet lui-même l’avait requis, car aucun PV circonstancié ne venait caractériser l’infraction : « Deux malheureuses lignes lacunaires, ce n’est pas suffisant. » Maître Bouflija dit que des démarches ont été faites, par un autre avocat, en préfecture, pour aider le prévenu à régulariser sa situation administrative. Pour le reste, il reconnaît (le permis : « j’ai celui du bled » ; l’alcool : « j’avais bu une petite bière de 25 cl », alors que le PV le décrit comme « somnolent, abattu, les yeux voilés, titube » - « c’est pas vrai », dit le prévenu-, « explications incohérentes et répétitives »).

3 mois de prison

Le prévenu traînait deux peines non encore exécutées, le parquet les a portées à l’écrou : 6 et 4 mois de prison, que dès à présent l’homme purge. Le tribunal le condamne ce jeudi à 3 mois de prison pour les faits du 2 novembre (à l’exception du refus de se soumettre au test), il les fera dans la continuité des 10 mois.

FSA