Chalon sur Saône

HOPITAL DE CHALON - "Nous, on est soignants... on fait notre boulot ! Et vous ARS, organisateur des soins.. vous faites le vôtre ?"

HOPITAL DE CHALON - "Nous, on est soignants... on fait notre boulot ! Et vous ARS, organisateur des soins.. vous faites le vôtre ?"

C'est bien la question fondamentale.

Les infirmiers anesthésistes notamment sont montés au créneau face au représentant de l'ARS, incapable de sortir une solution, "faute de baguette magique" demandant au passage au personnel de se mettre autour de la table afin de trouver une solution et de dresser les raisons expliquant "qu'aucun médecin anesthésiste n'a proposé ses services depuis trois ans". Des propos qui ont suscité l'agacement de l'assemblée. "Nous, on est des soignants, on a fait notre boulot et on continue à le faire. Nous ne sommes pas les organisateurs de l'offre de soins. Est-ce que vous faîtes votre boulot ?". 

Alain Challot, délégué CGT a enfoncé le clou, demandant à l'ARS de saisir les plus hautes autorités au niveau  national afin qu'une solution soit trouvée dans les plus brefs délais, "sinon on vous prévient, ça ne va pas se passer comme ça".  "C'est tout un pan de l'hôpital de Chalon sur Saône qui est remis en question, nous ne cherchons pas ici de bouc-émissaire mais il faut bien pointer les responsabilités de ceux qui ont la charge et doivent de ce fait les assumer".

"L'ARS qui devrait être un dynamiseur de ces solidarités entre établissements n'a pas été au rendez-vous et la réponse aux besoins de santé de la population n'est plus assurée. Combien de pertes de chances, de souffrances endurées alors même que nous sortions de la crise du COVID et que les équipes s'efforçaient de rattraper les programmes opératoires, prenaient en carge les urgences chirurgicales d'un plus grand bassin de population avec la fermeture de la chirurgie à Montceau les Mines. Si l'idée était de ne pas faire de vague, celle d'aujourd'ui est en train de nous submerger...". 

Une situation d'autant plus avérée par un rapport annexé au projet de loi de finances pour 2022 et publié ce jeudi. "En raison de leur mobilisation pendant la crise sanitaire[du Covid-19], les agents de la fonction publique hospitalière (FPH) ont vu leur durée de travail augmenter, passant de 1 606 heures à 1 670 heures en 2020", détaille ce rapport annuel sur l'état de la fonction publique et les rémunérations. De quoi venir mettre l'ARS face à ses responsabilités... ou absence de responsabilité ! 

Laurent Guillaumé