Agglomération chalonnaise
Grand-angle sur Nicolas Titre et ses photos criantes de vérité
Par Michel POIRIAULT
Publié le 19 Juillet 2022 à 10h57

Clic-clac c’est dans la boîte ! Affirmatif, mais à quel prix ? Celui d’innombrables heures passées à scruter certains des petits enfantés par Dame Nature, avant de les graver dans le marbre après avoir actionné son bijou d’appareil photo. Le photographe naturaliste Nicolas Titre a une activité chronophage, à laquelle il sera éternellement reconnaissant pour tant de frissons procurés par le spectacle vivant…
Trois autres pistes d’envol
Ca c’est son exutoire dévoré à pleines dents bénévolement et à titre personnel. Tout comme sa fonction occupée au sein de l’ADAT 71 (Association Départementale d’Assistance aux Transmissions). Ce degré de dépendance entre sa commande cérébrale, son œil aguerri et son index triomphal, le Chalonnais en a ressenti sérieusement le besoin vers l’âge de 15 ans. Depuis six années le garçon âgé de 29 ans photographie dans un cadre professionnel cette fois pour la ville de Chalon ce qu’on lui notifie. Cela sous-entend un champ d’action pluridisciplinaire, une remise en question permanente. Tous les sujets remplissent sa besace et, conséquemment, nourrissent une expérience substantielle. Par ailleurs Nicolas se meut en qualité d’officier de communication depuis un an au sein des sapeurs-pompiers, fort de sa spécialité de photographe. Dans ce contexte le garçon effectue une intervention en moyenne hebdomadairement. Du pain sur la planche, ainsi que des émotions diverses et variées renouvelables à l’infini.
Faire corps avec l’environnement et se soumettre sans sourciller à ses diktats
Il y a toujours un point de départ pour chaque vocation. Celle de Nicolas Titre a pour raison d’être le carpiste (lui aussi aime taquiner ce replet poisson d’eau douce) Léon Hoogendijk –dit « le troll », lequel lui a mis le pied à l’étrier afin de figer pour l’éternité une tripotée d’images révélatrices. S’agissant de photo animalière, elle représente l’anti-défouloir par excellence, ne supportant pas l’à-peu-près ni les intrusions menées tambour battant. « Il faut arriver au minimum une heure avant la sortie des animaux », explique Nicolas, sachant que les moments idoines sont le matin tôt, ou en fin de journée. Pas de tout repos donc ! La spécificité implique en amont un travail de repérage, la détermination des lieux à surveiller, des horaires appliqués aux ébats, des habitudes de vie… sa quête s’apparente à un véritable apostolat. « Il y a l’obligation d’être naturaliste, et la photo animalière se pratique vraiment en solitaire. Il faut faire sa place et être accepté par les animaux. Si on vient dans la nature c’est pour la voir vivre. Dès que ça m’est possible j’y vais», cerne-t-il. Cette école d’humilité vous forge un mental d’acier. « On doit posséder énormément de patience, accepter d’avoir des loupés, des échecs. » Observateurs à la petite semaine circulez, y’ a rien à voir !
Le 71 et le 12 charpentent autant de mobiles aux fins de plaisir caractérisé
Par la force des choses le preneur de vues ne peut qu’accroître l’impact de ses propriétés sensorielles. « Vingt fois sur le métier remettez votre ouvrage », qu’ils disaient. On en est là aussi. De tout temps Nicolas a été aimanté par la nature, et il a mis les bouchées doubles pour ne pas dire qu’il s’est mis à fond dedans à la fin des restrictions imputées à la covid-19. Ce témoin privilégié qui ne retouche selon ses dires pas plus que ça ses clichés (luminosité, recadrage…) après coup, manie à tire-larigot son 200 X 500 mm (le nec plus ultra). Il a ses animaux de prédilection, son top 3 classé par ordre décroissant de par une certaine aisance à fixer au bout de son optique ses motifs de satisfaction. Chevreuil – lièvre – renard (uniquement sur une période limitée pour ce dernier). Costumé pour faire comme si de rien n’était, Nicolas déploie des ruses de Sioux pour ne pas revenir bredouille. «Le sens du vent joue pour beaucoup. En général les animaux ont un odorat très développé. » Frappé de stupeur et empli de volupté, Nicolas jubile : »Quand les renardeaux sortent du terrier, c’est juste magnifique.» Ne comptez toutefois pas sur lui pour vous susurrer à l’oreille ses coins peu ou prou prolifiques, à l’instar du cueilleur de champignons…Tout juste consent-il à circonscrire sommairement deux surfaces d’investigation : la Saône-et-Loire et la Lozère, plus particulièrement le plateau de l’Aubrac doté de grands espaces sauvages chargés d’allégresse, où il se rend plusieurs fois par an en « vacances » depuis 2002. Là-bas, les grands mammifères que sont les cerfs ouvrent les vannes à l’adrénaline. ..Le triptyque liberté – médicament – découverte- lui parvient immédiatement à l’esprit lorsqu’il se penche délicatement sur le berceau de sa chère et tendre photo à qui il ne manque que la parole…
Absence de dogme outrancier
N’y voyez aucun voyeurisme malsain ou égoïsme forcené dans son cas. La finalité de ses photographies réside dans le fait de construire son nid, dans l’échange. «Je fais en fonction de ma propre personnalité. Je suis dans le partage. Chacun doit respecter la nature, la nature on en a besoin. Il faut vraiment la préserver, l’écouter, et faire prendre con science aux gens de son utilité. Chacun a sa place, mais il faut que chacun trouve sa place. Je suis prêt à délivrer des conseils», a déclaré celui qui n’endosse pas l’habit de l’ayatollah de circonstance, plutôt adepte du « point trop n’en faut » en matière de formalisme.
Livre ? Documentaire ?
Il ne déplairait pas à Nicolas Titre d’en rajouter une couche, sous une forme ou une autre. Parmi les idées qui lui trottent en tête, deux retiennent spécialement son attention : pourquoi pas un livre de toutes ses rencontres ? Ou (et) un documentaire visuel ? Au demeurant ça peut lui arriver de filmer quand les animaux sont proches. « Je ne suis fermé à rien en ce qui concerne les propositions », certifie-t-il. Opération séduction, avis à la population…Le photographe a fait l’objet de trois expositions : deux fois à Chalon-sur-Saône au Parc de la biodiversité de Bellevue, et une à l’occasion des 25 ans de l’association luxoise « L’œil de Lux », où il était l’invité d’honneur.
Les yeux dans les yeux…
On peut visionner sa page Facebook, et voici le lien direct vers son compte instagram : https://www.instagram.com/nicolasnaturaliste/
Crédit photo : Nicolas Titre Michel Poiriault



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