Edito

Dissolution de l'assemblée nationale, Emmanuel Macron relance le spectre

Dissolution de l'assemblée nationale, Emmanuel Macron relance le spectre

Indiscrétion ? ou communication politique savamment orchestrée ?

 Il ne faut pas être dupe évidemment. Faire croire à une indiscrétion née du dîner de travail qui s'est tenu à l'Elysée mercredi soir pour en faire une informaiton capitale est une stratégie dont on connaît bien les contours quand vous naviguez dans le microcosme politique. L'essentiel étant de faire croire à l'information picorée au plus haut sommet de l'Etat.

Quoiqu'il en soit l'idée de dissoudre l'Assemblée Nationale n'est pas nouvelle au sein de la macronie. A peine les élections législatives terminées et compte tenu des résultats, le sujet était déjà sur la table. Ne disposant plus de majorité absolue, Emmanuel Macron doit composer sauf que l'exercice de la composition n'est pas donné à tous. D'autant plus que l'art d'Emmanuel Macron aura été d'exploser les familles politiques traditionnelles et de pousser finalement les oppositions de part et d'autre de l'échiquier politique. 

Ce qui devait arriver... arrive 

Si toutes les oppositions se coalisaient pour adopter une motion de censure et faire tomber le gouvernement, Emmanuel Macron s'en remettrait aux Français et les Français trancheraient et diraient quelle est la nouvelle majorité qu'ils veulent" a précisé le ministre Oliver Dussopt, confirmant les informations de FranceInfo. 

Mais alors attention à l'exercice de style qui pourrait là aussi s'avérer d'une complexité ardue et le risque d'une surprise inattendue pour l'Elysée. Jouer ainsi avec le feu, alors que l'hiver arrive, que l'inflation règne et que le spectre de la récession s'affirme jour après  jour, c'est un pari que tout Républicain n'oserait pas forcément faire. 

Entre les partisans de "l'urgent c'est de rien faire" et ceux qui pressent de toute part, la Macronie est écarquillée. D'autres avancent que c'est le moment où jamais compte tenu que les prochaines échéances électorales ne sont pas avant deux ans. Au milieu de tout cela, c'est le doute qui plane

D'ailleurs, le RN et les Insoumis n'ont pas tardé à réagir... "chiche !". Et maintenant ? 

Laurent Guillaumé