Saône et Loire économie

Pour la fédération des artisans du bâtiment de Saône et Loire, "il y a des inquiétudes parce que la période est pleine d'incertitudes"

Pour la fédération des artisans du bâtiment de Saône et Loire, "il y a des inquiétudes parce que la période est pleine d'incertitudes"

Emmanuel Leblanc s'est livré auprès d'info-chalon.com.

"Les artisans ont de l'activité" assure le Secrétaire Général de la CAPEB Saône et loire, levant ainsi les éventuelles inquiétudes sur ce secteur clé de nos territoires ruraux. Le problème de fond pour Emmanuel Leblanc, "c'est que les incertitudes sont trop nombreuses et ça génère de l'inquiétude". "On sent les freins et dans le secteur du neuf, le constat est plus alarmant". "En période d'incertitude, les gens préfèrent différer leurs investissements. Il faut orienter toujours plus les aides, les cibler toujours plus sur la rénovation énergétique. Il y a de l'activité mais le contexte est anxiogène". 

Les marges et les trésoreries sont impactées

"Depuis 2020, les prix se sont envolés du côté des matières premières, il faut savoir que seulement 50 % des artisans du bâtiment avaient fait le choix de répercuter ces hausses sur les devis et factures. Aujourd'hui ? Ils sont seulement 80 %. C'est dire que les marges et surtout les trésoreries ont été impactées. Les trésoreries sont très dégradées. Il faudra que le secteur bancaire joue le jeu". 

Du côté des PGE, les artisans du bâtiment semblent ne pas avoir sollicité le dispositif pendant la crise sanitaire, ou à la marge. "On n'a pas d'inquiétudes sur le sujet pour l'instant".

Le problème de fond, "c'est le brouillard en plein été" assure Emmanuel Leblanc, "alors que les besoins dans le savoir-faire des artisans du bâtiment sont gigantesques pour répondre aux enjeux environnementaux et énergétiques. Il y a un vrai stress chez les artisans à se fournir auprès de leurs fournisseurs, à trouver du personnel. Ils sont vraiment sous-pression. Il faudrait lâcher de l'oxygène et ça passe par tout l'environnement administratif. Il faut impérativer accentuer la simplification administrative et ne pas perdre du temps".

Côté carburants, pour le moment, les artisans tiennent le choc, tout en reprochant aux services de l'Etat, ne pas avoir consulter les organisations patronales, avant de prendre certaines décisions qui vont en contre-sens des pratiques quotidiennes. L'interdiction de remplir bidons et jerricans est d'ailleurs l'expression la plus simple de cette incompréhension des pratiques quotidiennes. Une demande de suspension de l'arrêté préfectoral a été demandée ... en vain. 

Laurent Guillaumé