Chalon sur Saône

Réforme du lycée professionnel : nouvelle grève et rassemblement devant la Maison des Syndicat ce jeudi

Par Karim BOUAKLINE-VENEGAS AL GHARNATI

Publié le 18 Novembre 2022 à 06h49

Réforme du lycée professionnel : nouvelle grève et rassemblement devant la Maison des Syndicat ce jeudi

Nouvelle journée de mobilisation, ce jeudi 17 novembre, pour les enseignants des lycées professionnels, à l’appel de huit organisations syndicales. Ils contestent un projet de réforme voulu par Emmanuel Macron, comprenant notamment la réduction des heures d'enseignement général. Plus de détails avec Info Chalon.

La grande majorité des syndicats d'enseignants des lycées professionnels organisaient ce jeudi 17 novembre 2022 une nouvelle journée de grève et des manifestations dans plusieurs villes pour exiger le retrait d'un projet de réforme voulu par le président de la République, Emmanuel Macron.

Cet appel à la grève, qui devrait entraîner la fermeture de nombreux établissements, a été lancé par huit organisations dont les principaux syndicats du secteur. Seul le Sgen-CFDT s'est désolidarisé du mouvement. 

Pour rappel, une première journée de mobilisation suivie par de nombreux enseignants de la voie pro avait eu lieu le 18 octobre.

Dans cette rare alliance intersyndicale, ils dénoncent «une réforme imposée de manière autoritaire et pyramidale» de la voie professionnelle, lancée par le chef d'État dès sa campagne présidentielle, et notamment l'augmentation prévue du temps de stages d'au moins 50 % qui réduirait les heures d'enseignement général.

Depuis un mois, le ministère de tutelle a lancé «quatre groupes de travail» sur cette réforme impliquant des représentants syndicaux, des régions, des parents d'élèves, des établissements, des entreprises ou encore des collectivités. Ils doivent se réunir jusqu'aux vacances de Noël, avant des conclusions fin février et une deuxième phase de construction de la réforme ensuite.

Mais dès le premier rendez-vous, malgré un souci d'apaisement du ministère, les principaux syndicats, la CGT Éduc'Action, Snetaa-FO et le Snuep-FSU (qui représentent près de 70 % des personnels enseignants), n'ont pas souhaité y prendre part.

«Face à la forte opposition des personnels, la ministre*, malgré quelques infimes concessions, ne renonce pas en réalité à son projet. Elle persiste à vouloir imposer plus de stages aux élèves», regrette l'intersyndicale dans un communiqué.

Ce jeudi 17 novembre 2022, à Chalon-sur-Saône, répondant à l'appel des huit organisations syndicales, une trentaine de personnes s'est réunie devant la Maison des Syndicats pour exiger le retrait de ce projet de réforme.

L'intersyndicale dit aussi «refuser la diminution des heures d'enseignement général et professionnel et les suppressions de postes induites, la perte du cadre national des grilles horaires et une révision des cartes de formation au seul prisme des intérêts économiques particuliers des entreprises sur les secteurs d'activité en pénurie de main-d'œuvre».

* Carole Grandjean, la ministre déléguée chargée de l'Enseignement et de la Formation professionnels.

 

Karim Bouakline-Venegas Al Gharnati