Chalon sur Saône

« Tomber c’est humain, se relever c’est divin » dit le dicton*

« Tomber c’est humain, se relever c’est divin » dit le dicton*

Le Grand Espace de la Scène nationale Chalon-sur-Saône plein samedi soir dernier et les spectateurs debouts en fin de représentation de ‘Utopia / Les sauvages’ pour applaudir les danseurs du chorégraphe DeLaVallet Bidiefono.

Partir, c’est faire le deuil d’une partie de soi. Partir, c’est aussi s’enrichir de nouvelles expériences et de nouvelles rencontres. Le chemin peut être difficile, semé d’embûches mais devant l’adversité, les danseurs - au nombre de 9 précisément sur scène - se révèlent toujours avec force. L’énergie qui se dégage de cette chorégraphie d’inspiration autobiographique est amplifiée au plateau par la musique live d’Armel Malonga, multi-instrumentiste d’un talent fou, et grâce au texte de Dieudonné Niangouna.

L’art du rebond

Savoir rebondir, quelle que soit la situation, c’est aussi le message que véhicule le chorégraphe congolais ; ici danseur également. Avec une danse vivifiante, il nous parle d’exil, de ce que l’on prend avec soi, de ce qu’on laisse, et du corps du voyageur qui devient dans tous ses déplacements, « le dernier repère », un allié, comme il l’explique si bien dans sa note d’intention. Ainsi, il a imaginé ‘Utopia / Les sauvages’ comme une terre du « vivre-ensemble », n’occultant pas toutefois les possibles difficultés à s’apprivoiser. Cependant se confronter à l’autre, se rencontrer, nous change, nous transforme. Pour le chorégraphe, nous devenons alors des êtres hybrides sans pourtant y perdre notre singularité car « on laisse toujours quelque chose de soi chez l’autre, on garde toujours quelque chose de l’autre en soi » ; n’est-ce pas là une vraie richesse ?

Le public de l’Espace des Arts, Scène nationale Chalon-sur-Saône, a réservé des applaudissements nourris à cette pièce. Une soirée très intense et riche en émotions.

SBR

* Dicton repris par DeLaVallet Bidiefono dans sa note d’intention pour le spectacle de danse ‘Utopia / Les sauvages’