Chalon sur Saône

Aubépins : Rien ne va plus du côté de la Rue Louis Pergaud

Par Karim BOUAKLINE-VENEGAS AL GHARNATI

Publié le 18 Mars 2023 à 05h00

Aubépins : Rien ne va plus du côté de la Rue Louis Pergaud

Depuis 2021, le torchon brûle entre le Collectif de la Rue Louis Pergaud et un agent d'entretien de l'OPAC. Une situation délétère qui ne cesse de plomber la vie des résidents du B10, Plus de détails avec Info Chalon.

Ne vous fiez pas à l'apparente tranquilité de la Rue Louis Pergaud, aux Aubépins. 

En effet, depuis la fin du mois de novembre, rien ne va plus entre l'agent d'entretien et des locataires du B10, un immeuble géré par l'agence OPAC 71 de Chalon-sur-Saône.

Selon une lettre adressée à la directrice de l'agence, Anne Poincin, tout commence par l'insistance de l'agent d'entretien dont nous tairons l'identité d'avoir une explication avec une locataire, Georgette*. 

Cette dernière reprochait à l'agent de boire un café avec un collègue au K'oin Cho, établissement situé au 140 Avenue de Paris fermé entre temps, au lieu de faire son travail. 

Toujours d'après ce courrier, l'agent aurait affirmé à Georgette, qui a refusé de la recevoir car elle était accompagnée de ce collègue, qu'elle avait déjà eu de «gros problèmes» avec un locataire de la Rue Théodore de Foudras, décédé depuis, qui avait voulu lui aussi la faire partir et que «ce serait pareil avec les locataires (de l'immeuble)».

Des locataires qui se sont constitués en collectif, Le Collectif de la Rue Louis Pergaud.

«Elle arrivait en retard, ne faisait pas la moitié ce qu'elle devait faire et encore... Par contre, elle rentrait chez elle plus tôt que prévu. Mais elle avait suffisamment de temps pour aller boire au K'oin Cho», nous explique Jeannine*.

Dans un autre courrier daté du 3 janvier 2022, toujours adressé à la directrice de l'agence OPAC de Chalon-sur-Saône, «les choses ne s'améliorent pas (ménage pas fait, poubelles non lavées».

La situation s'est même détériorée depuis puisqu'il y est dit que l'agent «se permet de dénigrer (les membres du collectif) auprès de certains locataires».

Pire pour Georgette, l'agent aurait même retiré à deux reprises les décorations de Noël que qu'elle a l'habitude de poser dans le hall de l'immeuble depuis une quinzaine d'années au moment des fêtes de fin d'années.

«(Elle) ne vient jamais les après-midi, ni le samedi matin».

«Cette situation ne peut plus durer», reconnaît le Collectif de la Rue Louis Pergaud.

«Dans les parties communes (les caves 94, 82, 72, 68), sont abandonnées des ordures. Nous avons peur que le feu soit mis dedans car des jeunes individus viennent la nuit», peut-on également lire.

Entre temps, la directrice de l'agence a tenté une médiation, assistant même à plusieurs réunions du collectif, mais rien y fait.

Après avoir été brièvement remplacée, l'agent d'entretien qui était en arrêt-maladie a réintégrée ses fonctions en mi-temps thérapeutique, au grand dam des membres du collectif.

Selon un courrier daté du 6 mai 2022,  le collectif aimerait que lui soit communiqué les horaires en mi-temps thérapeutique de l'agent car «beaucoup de locataires des deux immeubles qu'elle s'occupe s'interrogent car le travail n'est pas fait».

Valérie*, une autre membre du collectif, a même signalé la présence de rats depuis une semaine.

D'après Georgette, face à ce laisser-aller, des locataires ont décidé de faire eux-même le ménage.

«C'est pas mon problème !», leur rétorquerait-elle systématiquement, d'après Jeannine.

Dans ce même courrier, le Collectif de la Rue Louis Pergaud accuse même l'agent d'entretien de loger dans son appartement de fonction des «étrangers». Un appartement qu'elle n'occupe plus depuisc mai 2021.

D'aucuns parlent de sous-location mais «n'en ont pas la preuve».

«Une situation connue de l'OPAC», insiste Bernard*.

Les membres du collectif espèrent mettre fin à cette situation.

Affaire à suivre...

* Prénom d'emprunt.

 

Karim Bouakline-Venegas Al Gharnati