Chalon /autour de Chalon
Au cours de la nuit du 18 au 19 mai, alcoolisé, rue de Belfort, il s'en est pris à sa femme enceinte
Par FSA
Publié le 21 Mai 2024 à 21h12
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Il avait tellement bu que lorsqu’elle lui a dit qu’elle allait garer la voiture, il a compris qu’elle partait en le laissant là, ivre, devant l’épicerie de nuit de la rue de Belfort où, à une heure du matin, il allait chercher encore de l’alcool.
Alors il l’a frappée. Pas un peu. Beaucoup. Au visage essentiellement, et, la saisissant par les cheveux lui claquait le visage sur le volant. Elle qui vit avec lui depuis ses 16 ans, qui lui a donné 4 enfants, et qui est enceinte. Un médecin a fixé une ITT de 15 jours.
Un riverain voit la scène, appelle la police
C’était dans la nuit du 18 au 19 mai, soit dans la nuit de samedi à dimanche. Le prévenu, âgé de 28 ans, de nationalité italienne, avait passé la soirée à picoler. Une fête de famille, celle de madame. Dans la voiture, un de leurs enfants, âgé de 9 ans, dormait, sur le trajet du retour, quand son père a demandé un arrêt à l’épicerie de nuit. Il n’y a jamais mis les pieds. Un riverain qui s’apprêtait à rejoindre des amis fut alerté par les cris, il a vu la scène, a appelé la police.
Onze ans de vie commune ont alors pris fin
Le prévenu était très énervé, alors le ton est monté. La femme saignait abondamment du nez. Le petit s’est réveillé, a eu peur, s’est mis à pleurer. Onze ans de vie commune ont alors pris fin. Le père est placé en garde à vue, madame voit un médecin qui constate les hématomes sur le visage, le coquard à l’œil droit, l’œdème sur le nez. La victime dit avoir mal à la mâchoire, des difficultés à avaler, et des maux de tête. Elle a une rougeur sur le cou (étranglement), et se dit en danger. Elle raconte un quotidien peu tendre. Insultée, dénigrée, surveillée (il surveille ses contacts sur les réseaux sociaux).
Qu’avait-il bu ? « Dix à quinze bières, pas plus »
L’instruction menée au cordeau par madame Catala ne viendra pas tout à fait à bout des retenues insensées du prévenu, mais enfin, comme elle l’a dit : « on avance ».
Qu’avait-il bu ? « Dix à quinze bières, pas plus, et juste un peu de vodka, un tout petit verre. » (« Il ne se rappelle pas », dit une de ses connaissances). Le prévenu concède avoir donné « une petite gifle, comme ça, sur le nez » à sa femme. La présidente le confronte : « Une petite gifle et elle a toutes ces traces ? » Alors il dit « Peut-être deux ». La juge lit la déposition du témoin, mais le prévenu s’enferre dans sa position : « J’ai fait quelque chose de grave, madame, mais je veux sortir, je ne peux pas rester en prison. »
« Des violences graves, en récidive »
Etat d’ivresse, femme enceinte, déjà mère de ses quatre enfants, des coups à 15 jours d’ITT : « Je ne peux pas rester en prison » dit-il au tribunal. Si, si, lui répond la vice-procureur. Madame Saenz-Cobo en rajoute une couche dans la violence mais cette fois-ci, contre lui. « Ce sont des violences graves, corroborées par un témoin, un certificat médical, des photos et même par le positionnement de monsieur ! Et ce n’est pas la première fois, madame le dit agressif, menaçant, insultant et il est en récidive pour des violences (condamnation en 2019, faits de 2017, ndla). Seulement voilà, pour lui, c’est ‘les autres’ qui… »
« Une chose doit nous lier : le respect de la loi, des autres, le respect de la femme »
« Vous avez affaire à quelqu’un qui ne respecte pas les fondamentaux de la République française. Les lois de la République sont symbolisées par Marianne, une femme. Une femme intègre qui n’est ni violentée, ni bafouée. Une chose doit nous lier : le respect de la loi, des autres, le respect de la femme. » La procureur requiert une peine de 2 ans de prison ferme avec maintien en détention, le retrait de l’autorité parentale, et une interdiction du territoire français (ITF) pendant 3 ans.
La défense regrette que madame n’ait pas pu rester à l’audience
Maître Leplomb plaide sans outrance et avec calme, commence par regretter que madame n’ait pas pu rester à l’audience, « elle aurait pu porter sa parole ». « Monsieur doit prendre son propre logement pour que madame retrouve une sérénité. » (Bon sang, seule avec 4 enfants et un autre à naître dans 4 mois… Rude. Ndla). L’avocate plaide l’éloignement de monsieur, chez son frère, « à 4 heures de Chalon ». Sur la demande d’ITF : « Monsieur est italien, il a fait sa scolarité en France, il y travaille, il y a toute sa famille. » Sur la peine : un sursis probatoire, avec interdiction de contact et des soins, et si du ferme, alors un quantum aménageable.
Un monde d’hommes ?
Son client intervient en dernier, - et pas à son avantage - tâchant de jeter un doute sur la parole de sa femme.
Il faut savoir que celle-ci est revenue sur une partie de ses déclarations, que seuls des hommes étaient présents à l’audience, que visiblement pas un d’entre eux n’était capable d’aller chercher les enfants à l’école pour permettre à cette victime de se confronter elle aussi au cadre de l’audience et à son contenu. Il s'agit de sa vie à elle, de son avenir, aussi, mais voilà.
Alors même si on a trouvé la procureur un poil grandiloquente sur la figure de la République française, force est de reconnaître que son emportement ne sortait pas de nulle part.
Maintien en détention pour 12 mois puis interdiction de paraître à Chalon
Maître Leplomb avait soulevé une nullité sur la première période de garde à vue (droits non notifiés ou en tous cas aucune mention de la notification dans la procédure). Le tribunal constate la nullité de la garde à vue mais pas la nullité de la saisine du tribunal.
En conséquence dit le prévenu coupable et le condamne de 24 mois de prison dont 12 mois sont assortis d’un sursis probatoire pendant 2 ans, avec obligations de soins en addictologie et psychologiques « pour faire le point sur la façon dont vous gérez votre colère et le respect que vous accordez à l’autre, et puis interdictions de tout contact avec madame ainsi que de paraître à son domicile, où qu’il soit, et interdiction de paraître à Chalon.
Peine complémentaire : retrait de l’exercice de l’autorité parentale sur les 4 enfants nés.
Pour les 12 ferme : maintien en détention.
FSA



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